Covid-19: un million de vaccinés en France, tests PCR aux frontières étendus aux Européens

Les voyageurs en provenance d'un pays extérieur à l'Union européenne doivent déjà présenter un test PCR négatif, et ce depuis la mi-janvier. Dès minuit, ce sera également le cas des voyageurs européens (Photo, AFP).
Les voyageurs en provenance d'un pays extérieur à l'Union européenne doivent déjà présenter un test PCR négatif, et ce depuis la mi-janvier. Dès minuit, ce sera également le cas des voyageurs européens (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 24 janvier 2021

Covid-19: un million de vaccinés en France, tests PCR aux frontières étendus aux Européens

  • Possibilité d'espacer de 6 semaines l'injection des deux doses des vaccins contre la Covid afin de protéger les plus vulnérables et faire face à la «flambée épidémique»
  • Ce variant anglais, présent en France, est plus contagieux que les mutations précédentes du virus. Boris Johnson a assuré qu'il semblait aussi plus létal

PARIS: Un million de personnes ont été vaccinées contre le coronavirus en France, qui va étendre, dans la nuit de samedi à dimanche, à une partie des voyageurs européens l'obligation de présenter un test négatif pour entrer dans le pays.
Le gouvernement, qui espère encore contrer la pression avancée dans les hôpitaux et éviter un troisième confinement, avait fixé pour la fin du mois de janvier l'objectif du million de vaccinés.
Samedi, en milieu d'après-midi, le Premier ministre Jean Castex a annoncé que c'était chose faite, quatre semaines après le début de la campagne.
Plus tôt dans la journée, la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher se disait «raisonnablement confiante» que la France dépasse son objectif de vaccin «15 millions de personnes» d'ici au mois de juin.
Elle devait également vouloir rassurante quant aux livraisons de doses: «Nous avons de nouveaux vaccins qui arrivent, nous avons Pfizer qui augmente ses capacités de production», ajoutait-elle sur France Inter.
De son côté, la Haute autorité de la santé (HAS) a qualifié samedi de «raisonnable» la possibilité d'espacer de six semaines l'injection des deux doses des vaccins contre la Covid (au lieu de trois à quatre semaines actuellement), afin de protéger les plus vulnérables et faire face à la «flambée épidémique».

L'allongement du délai d'injection doit «accélérer l'administration de la première dose aux personnes les plus vulnérables», soit, selon les projections de la HAS, au moins 700 000 personnes supplémentaires «qui seraient protégés par le vaccin» sur le premier mois d'application de cette mesure.
A l'échelle individuelle, «le risque de perte d'efficacité» du vaccin entre deux doses «paraît limitée», indique la HAS.
Concernant des retards de livraison, dont l'américain Pfizer avait fait état pour son vaccin développé avec l'allemand BioNTech, Mme Pannier-Runacher a assuré qu'il y avait eu «un ralentissement la semaine dernière, mais qui est rattrapé». AstraZeneca (dont le vaccin assister au feu vert des autorités européennes, prévu pour fin janvier) a prévenu d'une baisse de rendement sur un site de production.

Contrôles aux ports et aéroports

En parallèle, les consignes se multiplient sur un renforcement des gestes barrières, et l'obligation de présenter un test PCR négatif réalisé 72 heures avant d'entrer sur le territoire sera étendu dans la nuit de samedi à dimanche.
Les voyageurs en provenance d'un pays extérieur à l'Union européenne doivent déjà présenter un test PCR négatif, et ce depuis la mi-janvier. Dès minuit, ce sera également le cas des voyageurs européens.
Les contrôles ont lieu dans les ports et aéroports principalement, soit actuellement quelque 62 000 personnes par semaine selon le ministre délégué chargé des transports Jean-Baptiste Djebbari. Les frontaliers et le transport terrestre en travailleurs seront exemptés.
Face au variant anglais, bien plus contagieux, l'hypothèse d'un troisième confinement est de plus en plus évoquée, même si le ministre de la Santé, Olivier Véran, disait cette semaine vouloir «donner sa chance» au couvre-feu, fixé à 18H00 dans tout l'Hexagone depuis le 16 janvier.
Ce variant anglais, présent en France, est plus contagieux que les mutations précédentes du virus selon plusieurs études. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a assuré vendredi qu'il semblait aussi plus létal.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) indique ne pas avoir encore pris connaissance des nouveaux éléments britanniques et n'avoir pas constaté pour l'instant que ce variant était plus mortel.


Macron, Starmer et Merz se sont entretenus avec Trump sur l'Ukraine

Le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron s'assoient avant une réunion au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 8 décembre 2025. (AFP)
Le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron s'assoient avant une réunion au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 8 décembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a tenu un appel de 40 minutes avec Donald Trump, Keir Starmer et Friedrich Merz pour discuter des efforts de médiation américains et d’une solution durable au conflit en Ukraine
  • Les dirigeants ont souligné un moment critique pour l’Ukraine et la sécurité euro-atlantique

PARIS: Emmanuel Macron a annoncé mercredi s'être entretenu au téléphone avec le président américain Donald Trump et d'autres dirigeants européens au sujet de l'Ukraine, "pour essayer d'avancer".

L'appel a duré 40 minutes, selon le président français. Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz ont pris part aussi à cet entretien, a précisé l'Élysée à l'AFP.

De même source, les dirigeants ont "discuté des derniers développements de la médiation engagée par les Etats-Unis et salué leurs efforts pour parvenir à une paix robuste et durable en Ukraine et mettre fin aux tueries".

"Ce travail intensif se poursuit et va se poursuivre dans les prochains jours", a ajouté l'Élysée. "Ils ont convenu qu'il s'agissait d'un moment critique pour l'Ukraine, pour son peuple et pour la sécurité commune de la région euro-atlantique", a-t-on complété.

Les trois dirigeants européens se sont réunis lundi à Londres avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, pour lui apporter leur soutien appuyé au moment où il est de nouveau sous la pression des États-Unis pour faire des concessions afin de mettre fin à la guerre avec la Russie.

Emmanuel Macron et Keir Starmer doivent aussi présider jeudi une nouvelle réunion, par visioconférence, de la "coalition des volontaires", qui rassemble les soutiens de Kiev disposés à lui apporter des "garanties de sécurité" dans le cadre d'un éventuel futur cessez-le-feu ou accord de paix.


Guerre au Soudan: Washington sanctionne un réseau colombien

Les membres des Forces de soutien rapide célèbrent la prise d'El-Fasher en octobre. Les États-Unis ont sanctionné des individus et des entreprises pour leur implication présumée dans un réseau recrutant d'anciens militaires colombiens afin d'aider le groupe paramilitaire soudanais. (AFP/Fichier)
Les membres des Forces de soutien rapide célèbrent la prise d'El-Fasher en octobre. Les États-Unis ont sanctionné des individus et des entreprises pour leur implication présumée dans un réseau recrutant d'anciens militaires colombiens afin d'aider le groupe paramilitaire soudanais. (AFP/Fichier)
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  • Les États-Unis sanctionnent un réseau majoritairement colombien accusé de recruter d’anciens militaires — y compris des enfants soldats — pour soutenir les Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan
  • Washington intensifie ses efforts diplomatiques avec l’Égypte, l’Arabie saoudite et d’autres partenaires pour obtenir une trêve

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi des sanctions à l'encontre d'un réseau principalement colombien, qui recrute des combattants en soutien aux forces paramilitaires au Soudan, tout en poursuivant leurs efforts diplomatiques en vue d'une trêve dans ce pays ravagé par la guerre.

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s'est entretenu ce même jour avec ses homologues égyptien Badr Abdelatty et saoudien Fayçal ben Farhane, sur "la nécessité urgente de faire progresser les efforts de paix au Soudan", a indiqué le département d'Etat dans des communiqués.

La guerre au Soudan, qui a éclaté en avril 2023 et oppose les forces paramilitaires à l'armée soudanaise du général Abdel Fattah al-Burhane, a fait des milliers de morts et déplacé des millions de personnes, plongeant le pays dans la "pire crise humanitaire" au monde selon l'ONU.

Washington a récemment durci le ton vis-à-vis des Forces de soutien rapide (FSR), et appelé à l'arrêt des livraisons d'armes et le soutien dont bénéficient les FSR, accusés de génocide au Soudan.

Les efforts diplomatiques en faveur d'une trêve se sont récemment intensifiés, notamment de la part du président Donald Trump qui s'est dit "horrifié" par les violences dans le pays, sans résultat pour le moment.

Concernant le réseau sanctionné, il "recrute d'anciens militaires colombiens et forme des soldats, y compris des enfants, pour combattre au sein du groupe paramilitaire soudanais", selon un communiqué du département du Trésor.

"Les FSR ont montré à maintes reprises qu'elles étaient prêtes à s'en prendre à des civils, y compris des nourrissons et des jeunes enfants", a déclaré John Hurley, sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, cité dans le communiqué.

Les sanctions américaines visent quatre personnes et quatre entités, dont Alvaro Andres Quijano Becerra, un ressortissant italo-colombien et ancien militaire colombien basé dans les Emirats, qui est accusé de "jouer un rôle central dans le recrutement et le déploiement d'anciens militaires colombiens au Soudan".

Ces sanctions consistent essentiellement en une interdiction d'entrée aux Etats-Unis, le gel des éventuels avoirs et interdit de leur apporter un soutien financier ou matériel.

Selon Washington, depuis septembre 2024, des centaines d'anciens militaires colombiens ont combattu au Soudan aux côtés des FSR.

Ils ont participé à de nombreuses batailles, dont la récente prise d'El-Facher, la dernière grande ville du Darfour (ouest) tombée dans les mains des FSR fin octobre.


Nationalisation du rail: Londres dévoile ses trains aux couleurs de l'Union Jack

Une photographie aérienne montre la gare ferroviaire Temple Mills International, dans l'est de Londres, le 27 octobre 2025. (AFP)
Une photographie aérienne montre la gare ferroviaire Temple Mills International, dans l'est de Londres, le 27 octobre 2025. (AFP)
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  • Le gouvernement travailliste britannique dévoile le nouveau design des trains, aux couleurs de l’Union Jack
  • Après des décennies de privatisation marquées par retards, annulations et scandales, sept opérateurs sont déjà sous contrôle public et Great British Railways deviendra l’entité centrale du système ferroviaire

LONDRES: Le gouvernement travailliste du Royaume-Uni a présenté mardi le nouveau design des trains britanniques, aux couleurs de l'Union Jack, amorçant leur uniformisation dans le cadre de la nationalisation du secteur.

Le logo de la nouvelle entité qui chapeautera les trains britanniques, Great British Railways (GBR), ainsi que les nouvelles couleurs, commenceront à être "déployés au printemps prochain sur les trains" et les sites internet, souligne le ministère des Transports dans un communiqué.

Le projet de loi pour nationaliser le rail, actuellement en débat à la Chambre des Communes, avait été annoncé dès le retour des travaillistes au pouvoir en juillet 2024, après 14 ans de gouvernement conservateur.

"Sept grands opérateurs ferroviaires sont déjà sous contrôle public, couvrant un tiers de l'ensemble des voyages de passagers en Grande-Bretagne", est-il souligné dans le communiqué.

La compagnie ferroviaire South Western Railway, qui opère dans le sud-ouest de l'Angleterre, est devenue en mai dernier la première à repasser dans le giron public. Tous les opérateurs doivent être placés sous contrôle étatique d'ici la fin 2027.

La privatisation du secteur a eu lieu au milieu des années 1990 sous le Premier ministre conservateur John Major, dans la continuité de la politique libérale de Margaret Thatcher dans les années 1980.

Malgré la promesse d’un meilleur service, d’investissements accrus et de moindres dépenses pour l'Etat, le projet était alors très impopulaire, dénoncé par les syndicats, l'opposition, certains conservateurs et une large partie de la population.

Le nombre de passagers s'est accru dans un premier temps, tout comme les investissements.

Mais un déraillement causé par des micro-fissures dans les rails, qui a fait quatre morts en 2000, a profondément choqué l'opinion publique.

Les annulations et les retards sont aussi devenus monnaie courante et les passagers se sont plaints des prix.

Le réseau ferré est déjà redevenu public, géré par la société Network Rail.