Les importations saoudiennes en provenance de Chine augmentent de 17,8% en 2020

Les exportations saoudiennes de pétrole vers la Chine en 2020 ont augmenté de 1,9 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 84,92 millions de tonnes, selon les données de l’Administration générale des douanes chinoises. (Shutterstock)
Les exportations saoudiennes de pétrole vers la Chine en 2020 ont augmenté de 1,9 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 84,92 millions de tonnes, selon les données de l’Administration générale des douanes chinoises. (Shutterstock)
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Publié le Dimanche 24 janvier 2021

Les importations saoudiennes en provenance de Chine augmentent de 17,8% en 2020

  • Les importations en provenance de Chine ont augmenté de 17,8% en glissement annuel en 2020 à 28,1 milliards de dollars
  • Le commerce bilatéral entre les deux pays demeure stable malgré la crise sanitaire mondiale actuelle

RIYAD : Les importations en provenance de Chine ont augmenté de 17,8% en glissement annuel en 2020 à 28,1 milliards de dollars, d’après un rapport de Mubasher, citant des chiffres des autorités douanières chinoises.

En dépit de cette hausse, l’excédent commercial du Royaume avec la Chine a baissé de 63,9% l’année dernière à 6,2 milliards de dollars, selon le rapport.

Le commerce entre les deux pays demeure stable.

Mercredi, Reuters a rapporté que les données du gouvernement chinois montraient que le Royaume était toujours le plus grand exportateur de pétrole au monde, battant la Russie pour conserver son rang de premier fournisseur de brut de la Chine en 2020.

La demande de pétrole en Chine, plus grand importateur de ce produit au monde, est restée élevée l’année dernière, malgré les défis apportés par la pandémie de coronavirus (Covid-19). Les importations chinoises sont montées de 7,3% pour atteindre un record de 542,4 millions de tonnes, soit 10,85 millions de barils par jour (b/j).

 

 

En Bref

 

·         Les exportations saoudiennes vers la Chine en 2020 ont augmenté de 1,9 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 84,92 millions de tonnes

·         L’excédent commercial du Royaume avec la Chine a baissé de 63,9% l’année dernière à 6,2 milliards de dollars

·         En 2020, la Chine est devenue le premier partenaire commercial du CCG, remplaçant l’UE pour la première fois

Les exportations saoudiennes vers la Chine en 2020 ont augmenté de 1,9 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 84,92 millions de tonnes, soit environ 1,69 million de b/j, selon les données de l’Administration générale des douanes chinoises.

Le chroniqueur politique Zaid M. Belbagi a écrit dans une tribune pour Arab News que, grâce à l’importance croissante des voies terrestres et maritimes liant l’Asie à l’Europe et l’Afrique, la Chine a commencé de plus en plus à considérer ses relations avec le monde arabe comme étant « centrales » pour ses ambitions géostratégiques.

« Il existe toutefois un décalage entre l’expansion de l’implication chinoise dans la région dans les domaines politique et économique et la connectivité culturelle et diplomatique requise pour approfondir les liens qui, non seulement, garantiront les intérêts chinois, mais encourageront aussi les États arabes à participer au nouveau monde que la Chine est en train de construire à sa propre image », a-t-il souligné.

Les relations sino-saoudiennes se sont renforcées au fil des années. Durant la pandémie de Covid-19, les liens se sont renforcés davantage, les deux pays s’offrant mutuellement une assistance et un soutien sans faille.

Les trois dernières années se sont caractérisées par un renforcement rapide des relations entre la Chine et l’Arabie saoudite. Le roi Salman a visité le pays dans le cadre d’un tour de 6 pays en Asie début 2017, scellant ainsi « un partenariat stratégique global » entre les deux pays lorsqu’il a rencontré le président chinois Xi Jinping.

Par ailleurs, un comité conjoint de haut-niveau a été créé pour guider la future stratégie de développement économique.

Le prince héritier Mohammed ben Salman a ensuite visité la Chine, ce qui a permis d’approfondir les relations et d’aligner davantage les principaux plans de développement économique des deux pays à travers l’Initiative « Route et Ceinture » par laquelle la Chine cherche à jouer un rôle de premier plan dans le développement régional, ainsi que la stratégie de la « Vision 2030 » visant à rendre l’économie saoudienne moins dépendante du pétrole.

La Chine est également devenue la première destination pour les exportations de produits pétrochimiques et chimiques du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui représentent environ 25% des exportations du CCG.

À 180 milliards de dollars, le commerce du CCG avec la Chine représente plus de 11% du commerce total du bloc. En 2020, la Chine est devenue le premier partenaire commercial du CCG, remplaçant l’UE pour la première fois.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


General Motors: charge de 1,6 milliard de dollars au 3T liée aux véhicules électriques

L'administration de Donald Trump a supprimé depuis son retour à la Maison Blanche en janvier toute une série d'aides destinées à promouvoir la transition énergétique, que ce soit l'achat de véhicules électriques ou l'installation de stations de recharge. (AFP)
L'administration de Donald Trump a supprimé depuis son retour à la Maison Blanche en janvier toute une série d'aides destinées à promouvoir la transition énergétique, que ce soit l'achat de véhicules électriques ou l'installation de stations de recharge. (AFP)
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  • L'administration de Donald Trump a supprimé depuis son retour à la Maison Blanche en janvier toute une série d'aides destinées à promouvoir la transition énergétique, que ce soit l'achat de véhicules électriques ou l'installation de stations de recharge
  • Dernier épisode en date: la suppression fin septembre d'un crédit d'impôt de 7.500 dollars pour l'achat d'un véhicule électrique. Dans les semaines qui ont précédé, cela a dopé les ventes des constructeurs

NEW YORK: Le constructeur automobile américain General Motors a annoncé mardi l'inscription d'une charge de 1,6 milliard de dollars dans ses comptes du troisième trimestre, qu'il doit présenter le 21 octobre, du fait d'un "réalignement" stratégique dans les véhicules électriques.

Il précise avoir pris cette décision "à la suite de récents changements de politiques de la part du gouvernement américain", et prévient que des charges supplémentaires pourraient être nécessaires dans les prochains mois.

L'administration de Donald Trump a supprimé depuis son retour à la Maison Blanche en janvier toute une série d'aides destinées à promouvoir la transition énergétique, que ce soit l'achat de véhicules électriques ou l'installation de stations de recharge.

Dernier épisode en date: la suppression fin septembre d'un crédit d'impôt de 7.500 dollars pour l'achat d'un véhicule électrique. Dans les semaines qui ont précédé, cela a dopé les ventes des constructeurs mais les experts s'attendent à un creux dans les prochains mois.

Une situation qui s'inscrit dans le sillage d'une prise de conscience dès 2024 que les consommateurs américains n'étaient pas aussi friands de ce type de motorisation que ce qui avait été anticipé.

Les constructeurs avaient par conséquent déjà réduit la voilure, repoussé voire abandonné des projets d'expansion ou de construction d'usines.

GM "a procédé à des investissement importants et à des engagements contractuels dans le développement des véhicules électriques pour aider la gamme du groupe à se conformer aux régulations qui devaient être de plus en plus drastiques en terme d'émissions (de gaz à effet de serre) et de consommation de carburant", explique le groupe mardi.

Mais, du fait du rétropédalage politique, "nous nous attendons à ce que le taux d'adoption des véhicules électriques ralentisse", a-t-il poursuivi, précisant avoir dès lors "réévalué" ses capacités et ses infrastructures de production.

Résultat: le 7 octobre, le comité d'audit de son conseil d'administration a approuvé une charge de 1,6 milliard concernant GM North America (GMNA) au troisième trimestre en fonction de ce "réalignement stratégique".

Elle est constituée d'une charge notamment pour dépréciation de 1,2 milliard et de 400 millions au titre de frais d'annulation et d'accords commerciaux.

General Motors prévient également que son processus d'évaluation se poursuit, en particulier concernant sa production de batteries, et qu'il est "raisonnablement possible" que des charges additionnelles soient nécessaires à l'avenir.

Dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York, l'action GM reculait de 2,28%.


L’architecture au service d’un futur urbain durable et inclusif

Pendant deux jours, les participants ont visité des sites emblématiques comme le Louvre Abou Dhabi, l’Université américaine de Sharjah ou encore Zaabeel One à Dubaï. (Photo: fournie)
Pendant deux jours, les participants ont visité des sites emblématiques comme le Louvre Abou Dhabi, l’Université américaine de Sharjah ou encore Zaabeel One à Dubaï. (Photo: fournie)
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  • Le French Architecture Tour 2025 réunit 15 agences françaises aux Émirats pour explorer des partenariats sur l’urbanisme durable, l’ingénierie et l’innovation
  • Avec une croissance de 22 % prévue dans la construction aux UAE, la mission française cible des projets ambitieux à Abou Dhabi, Dubaï et Sharjah

ABOU DHABI: Le French Architecture Tour 2025 a officiellement débuté aux Émirats arabes unis, réunissant une délégation de 15 agences françaises de premier plan dans les domaines de l’architecture, de l’ingénierie et du paysage. Organisée par Business France en partenariat avec l’association AFEX (Architectes Français à l’Export), cette mission ambitionne de renforcer les liens franco-émiriens autour d’un développement urbain durable, connecté et tourné vers l’avenir.

« Cette tournée incarne notre volonté commune de bâtir des environnements urbains durables, inclusifs et résilients », a déclaré S.E. Nicolas Niemtchinow, ambassadeur de France aux Émirats, lors de la cérémonie d’ouverture à La Résidence de France à Abou Dhabi. « Les entreprises françaises viennent avec un savoir-faire de renommée mondiale, mais aussi avec une volonté sincère de participer activement au développement de ce pays. »

Le secteur de la construction aux Émirats connaît une croissance fulgurante, avec une projection de 130 milliards de dollars d’ici 2029, soit une augmentation de 22 %. De grands projets structurants incarnent cette dynamique : à Abou Dhabi, le musée Guggenheim (le plus grand au monde) et la communauté de Ramhan Island valorisent le patrimoine et le luxe ; à Dubaï, The Loop, une promenade de 93 km climatisée, et le district urbain technologique basé sur l’IA à Al Jaddaf positionnent l’émirat à la pointe de l’innovation. À Sharjah, les projets Aljada et Sharjah Sustainable City illustrent l'engagement pour un urbanisme écologique.

Dans ce contexte de compétition accrue et d’innovation, l’expertise française en matière d’architecture durable, de design urbain et de solutions techniques trouve une place stratégique.

La délégation 2025 réunit des agences renommées telles que PCA-Stream, AW², Terrell, Etienne Tricaud Architecture et Architecturestudio, connues pour leur approche innovante et leur rayonnement international. Elles sont accompagnées de structures spécialisées comme AIA Life Designers, Atelier Joan Gaudin, Franklin Azzi, Ubique Groupe ou encore AC&T Paysages & Territoires.

Des entreprises industrielles telles qu’Alphi (coffrages) et Echame (cloisons acoustiques, bardage) complètent la chaîne de valeur, tout comme FlexLedLight, experte en éclairage architectural via son partenaire régional Option 1 World.

« Nos membres sont animés par une vision humaniste de la ville et un haut niveau d’exigence technique », souligne Madeleine Houbart, secrétaire générale de l’AFEX.

Pendant deux jours, les participants ont visité des sites emblématiques comme le Louvre Abou Dhabi, l’Université américaine de Sharjah ou encore Zaabeel One à Dubaï. Des rencontres ciblées avec des acteurs locaux tels que Miral et Shurooq (Sharjah Investment and Development Authority) entre autres ont permis d’identifier des opportunités concrètes de collaboration.

Le French Architecture Tour 2025 incarne ainsi une volonté partagée : unir excellence française et ambitions émiriennes pour construire les villes durables, innovantes et humaines de demain.


Démission de Lecornu: les banques françaises dévissent en Bourse

L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française. (AFP)
L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française. (AFP)
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  • Les cours des banques françaises, très sensibles au coût de la dette françaises, n'ont pas résisté à la hausse brutale du taux d'intérêt de la France à dix ans, passé de 3,51% hier à 3,61% juste après la démission de Sébastien Lecornu
  • "Les banques françaises mais également les banques européennes sont dans le rouge, car elles détiennent de la dette françaises. Avec la hausse du taux (d'intérêt) à dix ans, les investisseurs réajustent leur risque", explique Alexandre Baradez

PARIS: L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française.

BNP Paribas (-4,35% vers 12H10), la Société Générale (-5,91%) et le Crédit Agricole (-4,35%) ont immédiatement plongé après l'annonce, survenue peu après l'ouverture de la Bourse.

Vers 12H10, le CAC 40 dans son ensemble plongeait de 1,49%, après avoir brièvement chuté de plus de 2% peu après la démission de Sébastien Lecornu.

La chute des banques est "100% attribuable à cette décision politique", a indiqué à l'AFP Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marché chez IG France.

Les cours des banques françaises, très sensibles au coût de la dette françaises, n'ont pas résisté à la hausse brutale du taux d'intérêt de la France à dix ans, passé de 3,51% hier à 3,61% juste après la démission de Sébastien Lecornu.

"Les banques françaises mais également les banques européennes sont dans le rouge, car elles détiennent de la dette françaises. Avec la hausse du taux (d'intérêt) à dix ans, les investisseurs réajustent leur risque", explique Alexandre Baradez.

Or sur le taux d'intérêt de la France à dix ans, "si le seuil des 3,60% est franchi, la dette française pourrait être exposée à des attaques massives, amplifiant la nervosité des marchés", s'est inquiété Antoine Andreani, qui dirige la recherche chez XTB France.

L'écart entre les taux d'emprunt français et allemand sur les marchés a quant à lui atteint 89 points de base dans la foulée de la démission du Premier ministre, au plus haut depuis janvier. La veille, l'écart était de 81 points de base.

"La démission de Lecornu plonge la scène politique dans l'incertitude. Les investisseurs craignent un effet domino sur la politique économique et budgétaire", a encore commenté Antoine Andreani.