Covid-19 : Delfraissy plaide pour un reconfinement face aux variants

Le médecin français Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique français sur la Covid-19 est vu au Sénat à Paris, le 15 septembre 2020. (AFP)
Le médecin français Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique français sur la Covid-19 est vu au Sénat à Paris, le 15 septembre 2020. (AFP)
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Publié le Dimanche 24 janvier 2021

Covid-19 : Delfraissy plaide pour un reconfinement face aux variants

  • Il faudra probablement aller vers un confinement dont les conditions relèvent d'une « décision politique », a déclaré dimanche Jean-François Delfraissy
  • « Plus on prend une décision rapide, plus elle est efficace et peut être de durée limitée. On est dans une semaine un peu critique », a-t-il ajouté

PARIS : Il faudra probablement aller vers un confinement dont les conditions relèvent d'une « décision politique », pour faire face aux variants du coronavirus qui « changent complètement la donne » sanitaire en France, a déclaré dimanche le président du conseil scientifique Jean-François Delfraissy.

« Il y a urgence », a jugé le médecin sur BFM/TV: « Plus on prend une décision rapide, plus elle est efficace et peut être de durée limitée. On est dans une semaine un peu critique », a-t-il ajouté.

« On est le pays d'Europe actuellement, avec l'Italie, dans la meilleure situation sanitaire », a-t-il relevé. Mais « c'est une fausse sécurité, la situation ne va pas pouvoir perdurer » à cause des variants qui se répandent et entraînent « l'équivalent d'une deuxième pandémie », a-t-il poursuivi.

« Alors qu'on est dans une situation apparemment relativement stable, si nous continuons sans rien faire de plus, nous allons nous retrouver dans une situation extrêmement difficile, comme les autres pays (européens), dès la mi-mars », a-t-il prévenu.

M. Delfraissy a annoncé que l'enquête « flash » destinée à mesurer la circulation des variants parmi les cas positifs détectés, et qui en avait trouvé « autour de 2% », devait être renouvelée « mardi et mercredi ».

Mais d’ores et déjà, « une série de données » moins importantes que l'étude « flash » montrent « que le virus anglais est plutôt à des niveaux de 7, 8 ou 9% dans certaines régions françaises ». Pour le variant sud-africain, des données « suggèrent qu'on est déjà peut-être autour de 1% ».

Dans ce contexte, le confinement doit-il être strict comme au printemps 2020, ou doit-on permettre de laisser par exemple les écoles ouvertes comme en novembre ? « C'est une décision éminemment politique », a renvoyé le président du Conseil scientifique, qui guide les choix de l'exécutif.

En raison des mesures sanitaires, « on a toute une génération de jeunes qui ne vit plus », a reconnu M. Delfraissy, qui recommande « dans les deux mois qui viennent (aux) personnes les plus âgées, les plus fragiles, d'aller vers une forme d'auto-isolement volontaire, pour se protéger en attendant qu'elles soient vaccinées ».

Revenant sur les projections de vaccination, Jean-François Delfraissy « ne partage pas » la conviction du gouvernement que l'ensemble de la population pourrait être vaccinée d'ici l'été. « On va vacciner le maximum de gens d'ici la mi-avril, probablement six à huit millions de personnes », et arriver à la fin de l'été pour vacciner peut-être 40% de la population française mais pas plus".

« La capacité vaccinale est limitée », a-t-il déclaré, parce que « l'industrie pharmaceutique (ne parvient pas) à fournir de façon massive » les doses de vaccin. « De février à fin avril (...), on a une course entre arrivée du variant et vaccination », a-t-il synthétisé.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.