Mali: six soldats maliens tués et 18 blessés dans deux attaques «terroristes»

Moins d'heure après l'alerte des Fama, Barkhane a dépêché sur place deux hélicoptères de combat Tigre et deux avions de chasse Mirage 2000 (Photo, AFP).
Moins d'heure après l'alerte des Fama, Barkhane a dépêché sur place deux hélicoptères de combat Tigre et deux avions de chasse Mirage 2000 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Lundi 25 janvier 2021

Mali: six soldats maliens tués et 18 blessés dans deux attaques «terroristes»

  • «Grâce à la promptitude des réactions et à une coordination efficace entre les Fama (l'armée malienne) et les forces françaises Barkhane, les assaillants ont été mis en déroute»
  • Les combats ont commencé alors que «tout le monde était couché», estimant à une heure la durée des affrontements

BAKAMO: Six soldats maliens ont été tués et 18 blessés dans la nuit de samedi à dimanche dans le centre du Mali dans deux attaques par des «terroristes» qui ont été repoussées avec l'aide des forces françaises, a indiqué dimanche l'armée malienne .
«Le bilan provisoire est de six morts et 18 blessés» parmi les soldats lors des attaques contre «deux postes de sécurité» à Boulkessy et Mondoro (centre), entraînant une riposte qui a fait «une trentaine de morts côté terroristes», a écrit l'armée dans un communiqué publié sur Facebook.
Quatre soldats ont été tués et 12 blessés à Boulkessy tandis qu'à Mondoro, il y a eu deux militaires tués et six blessés, a ensuite indiqué l'armée dans un communiqué distinct sur Twitter. Elle «déplore la perte d'un véhicule et d'une mitrailleuse».
«Une quarantaine de motos et un lot important de matériels militaires (ont été) saisis» par l'armée, lors de ces «deux attaques complexes et simultanées aux environs de 03H30» (locales et GMT), at-elle présente dans le communiqué.
«Grâce à la promptitude des réactions et à une coordination efficace entre les Fama (l'armée malienne) et les forces françaises Barkhane, les assaillants ont été mis en déroute», a ajouté, sur Twitter, l'armée.
Moins d'heure après l'alerte des Fama, Barkhane a dépêché sur place deux hélicoptères de combat Tigre et deux avions de chasse Mirage 2000, a précisé l'état-major des armées françaises à Paris.
Les Tigre ont «engagé le combat sur une colonne ennemie à Boulikessi, neutralisant une dizaine» de jihadistes à moto, a-t-il précisé. Les Mirage 2000 ont survolé parallèlement les deux entreprises qui avaient été attaquées.
Au petit matin, Barkhane a évacué deux soldats maliens blessés vers son antenne médicale de Gossi (centre), où ils ont été stabilisés avant d'être transférés à l'hôpital mlitaire de Gao (nord-est). Les autres bénédictions ont été prises en charge par la force de l'ONU (Minusma) et l'armée malienne.

«Un hélicoptère a évacué plusieurs blessés militaires à Sévaré», près de la capitale régionale, Mopti, où l'armée dispose d'une importante base, a indiqué une source médicale.
Les combats ont commencé alors que «tout le monde était couché», a affirmé un élu de Mondoro, estimant à une heure la durée des affrontements.
«Face à un ennemi décidé à entrer dans les deux entreprises, les Fama ont tout de suite pris l'ascendant sur leurs adversaires et ont tenu leur position appuyés notamment par leur Tucano», un avion d'appui muni d'un canon, a souligné l'état-major des armées françaises.
Les camps de Boulkessy et Mondoro, situés à proximité de la frontière avec le Burkina Faso, ont déjà été attaqués par le passé.
En septembre 2019, ils avaient été la cible d'une attaque les plus meurtrières qu'a connue le Mali depuis le début de la crise en 2012. Une cinquantaine de soldats avait été tués dans une double attaque revendiquée par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim selon l'acronyme arabe), principale alliance jihadiste du Sahel affiliée à Al-Qaïda.
Cette région frontalière entre le Mali et le Burkina Faso est le théâtre de nombreuses attaques jihadistes.
Les armées nationales y sont déployées dans des camps militaires dont elles peinent à sortir sans l'appui de leurs partenaires, France en tête.
La force française Barkhane, forte de 5 100 hommes, a conduit dans cette même région frontalière plusieurs opérations depuis le début de l'année 2021.
Depuis 2012 et le déclenchement d'insurrections indépendantiste et jihadiste dans le Nord, le Mali s'enfonce dans une crise multiforme qui a fait des milliers de morts, civils et combattants, et des milliers de milliers de déplacés, malgré le soutien de la communauté internationale et intervention de forces de l'ONU, africaines et françaises.
Le centre du Mali est devenu l'un des principaux foyers de ces violences qui se propagées depuis 2015 vers le sud du pays, mais aussi au Burkina Faso et au Niger voisins.


Israël attaque l’Iran: fortes explosions tôt vendredi dans le centre du pays

De fortes explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l'Iran, trois d’entre elles près d'une base militaire dans le centre du pays, a rapporté l'agence officielle Fars (Photo, AFP/Archives)
De fortes explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l'Iran, trois d’entre elles près d'une base militaire dans le centre du pays, a rapporté l'agence officielle Fars (Photo, AFP/Archives)
Short Url
  • Des drones ont été abattus mais il n'y a pas eu d'attaque par missiles "jusqu'à présent", ont indiqué les autorités iraniennes
  • Les vols commerciaux ont été suspendus avant une reprise graduelle depuis les deux aéroports majeurs de la capitale, comme l’a annonce l’agence Irna

TEHERAN, WASHINGTON : Israël a lancé une attaque contre l'Iran, en représailles aux frappes iraniennes contre son territoire du week-end dernier, ont indiqué plusieurs médias aux Etats-Unis, citant des responsables américains.

ABC, CBS et CNN, entre autres médias, ont rapporté les frappes tôt vendredi, heure du Moyen-Orient, en citant des responsables américains.

CNN a précisé que l'attaque israélienne n'avait pas pris pour cible d'installations nucléaires, rapportant là encore un responsable américain.

De fortes explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l'Iran, trois d’entre elles près d'une base militaire dans le centre du pays, a rapporté l'agence officielle Fars.

Des drones ont été abattus mais il n'y a pas eu d'attaque par missiles "jusqu'à présent", ont indiqué les autorités iraniennes. Et les installations nucléaires basées dans la région d'Ispahan (centre), sont "totalement en sécurité", a précisé l'agence Tasnim.

 


Des députés britanniques exhortent le gouvernement à désigner le CGRI comme un groupe terroriste

Short Url
  • Les signataires de la lettre ouverte affirment que l’organisation iranienne «n’a jamais représenté une aussi grande menace pour le Royaume-Uni»
  • La désignation du CGRI comme groupe terroriste le mettrait sur un pied d’égalité avec Daech et Al-Qaïda

LONDRES: Un groupe multipartite formé de plus de 50 députés et de pairs à la Chambre des lords au Royaume-Uni a exigé que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien soit désigné comme une organisation terroriste.

Ce groupe, qui comprend les anciennes secrétaires d’État à l’intérieur Suella Braverman et Priti Patel, a formulé cette demande dans une lettre ouverte publiée dans le quotidien The Times.

Le CGRI constitue un élément clé des capacités militaires et de projection de puissance de l’Iran. Plus de 125 000 personnes servent dans ses rangs, réparties dans des unités telles que la force Al-Qods, l’unité d’outre-mer chargée d’assurer la liaison avec les milices au Yémen, au Liban, en Irak et en Syrie, et de les soutenir. Ces dernières années, le CGRI a également établi des relations avec le Hamas dans la bande de Gaza.

La lettre ouverte, signée par 134 personnes, intervient après l’attaque iranienne du week-end dernier contre Israël, que les signataires ont décrite comme le «dernier chapitre de la terreur destructrice du CGRI».

«Le gouvernement lutte contre le terrorisme et l’extrémisme en considérant le Hamas et le Hezbollah comme terroristes, mais ce n’est pas suffisant», indique le document.

«Le CGRI est la principale source de radicalisation idéologique, de financement, d’équipement et de formation de ces groupes.»

«Le gouvernement doit agir contre la racine même du problème et considérer le CGRI comme une organisation terroriste.»

L’Iran a riposté à l’attaque israélienne contre son consulat à Damas, qui a fait onze morts, dont des commandants de haut rang.

L’ancien président américain Donald Trump a désigné le CGRI comme une organisation terroriste en 2019, un an avant l’assassinat de Qassem Soleimani, commandant de la force Al-Qods.

Le Royaume-Uni s’est toutefois montré réticent à faire de même par crainte de rompre les canaux de communication diplomatiques avec Téhéran.

Cependant, dans le cadre des sanctions imposées à l’Iran en raison de son programme nucléaire, le Royaume-Uni a sanctionné le CGRI; il a gelé les avoirs de ses membres et a mis en œuvre des mesures d’interdiction de voyager.

La désignation du CGRI comme groupe terroriste au Royaume-Uni le mettrait sur un pied d’égalité avec Daech et Al-Qaïda et rendrait illégal tout soutien au groupe, avec une peine maximale de quatorze ans d’emprisonnement.

Les 134 signataires affirment que le CGRI «n’a jamais représenté une aussi grande menace pour le Royaume-Uni». Ils accusent des «voyous» qui appartiennent au groupe d’avoir poignardé un dissident iranien à Londres le mois dernier.

La lettre a été coordonnée par le Groupe parlementaire multipartite Royaume-Uni-Israël, dont fait partie l’ex-ministre de l’Immigration Robert Jenrick.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Washington et Londres imposent des sanctions contre l'Iran, visant des fabricants de drones

Un camion militaire iranien transporte des pièces d'un missile Sayad 4-B devant un portrait du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un défilé militaire dans la capitale Téhéran, le 17 avril 2024. (AFP)
Un camion militaire iranien transporte des pièces d'un missile Sayad 4-B devant un portrait du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un défilé militaire dans la capitale Téhéran, le 17 avril 2024. (AFP)
Short Url
  • Elles concernent également trois filiales du constructeur automobile iranien Bahman Group et le ministère iranien de la Défense
  • L'Iran a lancé dans la nuit de samedi à dimanche plus de 350 drones et missiles contre Israël, dont la quasi-totalité ont été interceptés en vol

WASHINGTON: Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont imposé jeudi des sanctions contre l'Iran, ciblant "le programme iranien de drones, l'industrie sidérurgique et les constructeurs automobiles", après l'attaque du week-end dernier contre Israël.

Les sanctions de Washington visent "16 personnes et deux entités permettant la production de drones iraniens" dont les Shahed qui "ont été utilisés lors de l'attaque du 13 avril", a annoncé le département du Trésor dans un communiqué.

Elles concernent également trois filiales du constructeur automobile iranien Bahman Group et le ministère iranien de la Défense.

Le président américain Joe Biden a déclaré que les Etats-Unis allaient continuer à faire "rendre des compte" à l'Iran avec ces nouvelles sanctions visant la République islamique.

Il a assuré que les sanctions étaient destinées à "limiter les programmes militaires déstabilisateurs de l'Iran", selon un communiqué de la Maison Blanche.

Les sanctions imposées par Londres ciblent, elles, "plusieurs organisations militaires iraniennes, individus et entités impliqués dans les industries iraniennes de drones et missiles balistiques", a précisé le Trésor.

L'Iran a lancé dans la nuit de samedi à dimanche plus de 350 drones et missiles contre Israël, dont la quasi-totalité ont été interceptés en vol.

Téhéran a présenté son attaque comme une riposte à la frappe meurtrière imputée à Israël visant le consulat iranien à Damas début avril.

Eviter l'escalade 

En réponse, les pays occidentaux ont promis de renforcer leurs sanctions contre l'Iran, mais veulent aussi éviter une escalade de la violence dans la région.

L'Union européenne a ainsi décidé, mercredi lors d'un sommet à Bruxelles, d'imposer de nouvelles sanctions visant les producteurs iraniens de drones et de missiles.

Et jeudi, la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a indiqué que les dirigeants des pays du G7, en réunion sur l'île italienne de Capri, discutent "de mesures supplémentaires", tout en insistant sur la nécessité d'éviter "une escalade".

Les pays du G7 (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Japon et Italie) devraient appeler à des sanctions individuelles contre des personnes impliquées dans la chaîne d'approvisionnement iranienne en missiles et en drones, selon une source au sein du ministère italien des Affaires étrangères.

Et les ministres des Finances et banquiers centraux du G7, réunis à Washington, avaient promis, dans un communiqué mercredi soir, d'assurer "une coordination étroite de toute mesure future visant à affaiblir la capacité de l'Iran à acquérir, produire ou transférer des armes pour soutenir ses activités régionales déstabilisatrices".

Ils avaient par ailleurs appelé "à la stabilité dans l'ensemble de la région, au vu des risques économiques posés par une escalade régionale, notamment les perturbations du transport maritime international".