La Defhouse, pépinière à l'italienne de jeunes stars de TikTok

Ils sont huit, entre 16 et 20 ans, et rêvent de devenir des stars du cinéma ou de la télévision (Photo, AFP)
Ils sont huit, entre 16 et 20 ans, et rêvent de devenir des stars du cinéma ou de la télévision (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 26 janvier 2021

La Defhouse, pépinière à l'italienne de jeunes stars de TikTok

  • Les fans donneraient cher pour en connaître l'adresse, tenue top secrète
  • Au programme: des cours de politique et actualité, de récitation et diction, de musique et culture ou encore de bonnes manières

MILAN: Ils sont huit, entre 16 et 20 ans, et rêvent de devenir des stars du cinéma ou de la télévision... en attendant, ils comptent déjà 16 millions de followers sur l'application TikTok en tant qu'influenceurs en herbe de Defhouse, pépinière italienne de stars des réseaux sociaux.  

Leur demeure: un loft design aux couleurs fluo de 500 m2, baies vitrées, terrasse gigantesque et jacuzzi dans une résidence de luxe de l'est de Milan, où chaque coin est étudié pour servir de décor aux vidéos de quelques dizaines de secondes tournées par ses résidents.  

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« On me reconnaît quand je marche dans les rues de Milan », raconte Simone Berlini grand brun de 20 ans au sourire éclatant (Photo, AFP)

Le style pop de ce duplex aux motifs géométriques où les frontières entre vie réelle et monde virtuel s'estompent, s'inspire de l'école de Memphis, un mouvement fondé en 1981 à Milan par l'architecte et designer Ettore Sottsass.  

Les fans donneraient cher pour en connaître l'adresse, tenue top secrète.  

« On me reconnaît quand je marche dans les rues de Milan », raconte Simone Berlini, grand brun de 20 ans au sourire éclatant, posant devant une toile de ciel bleu qui paraît tout juste sortie d'un décor hollywoodien.  

S'il estime pouvoir « vivre de ce qu'on fait », grâce aux marques qui sponsorisent les jeunes influenceurs, cet ancien étudiant en gestion d'entreprises considère que « Defhouse est un tremplin » pour une future carrière, de préférence d'acteur.  

Depuis qu'il a emménagé dans le loft lumineux ouvert le 15 octobre 2020, ce Napolitain a presque doublé son nombre d'abonnés sur TikTok à 2,7 millions.  

C'est aussi le cas d'Alessia Lanza, 20 ans, couettes blondes, passée à 1,4 million de followers. Mais elle reconnaît que le succès dans le monde virtuel est éphémère: « Un jour on touche les étoiles, et le lendemain, on est au plus bas ». Sa chambre toute rose est illuminée par une émoticône de soleil fluorescent.  

Génération Z  

Les journées des résidents de Defhouse sont rythmées par la production de dizaines de vidéos par jour. Le smartphone accroché à un anneau LED pour un éclairage parfait, ils mettent en scène leur quotidien en sautillant, chantant en playback, jouant des sketchs, s'affairant en cuisine ou dansant sur fond de musique disco.  

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Les journées des résidents de Defhouse sont rythmées par la production de dizaines de vidéos par jour (Photo, AFP)

« Au début, je n'étais pas du tout convaincu. Bouger les lèvres sur des airs de musique sans même chanter, pour moi, ça ne demandait aucun talent », lâche Luca Casadei, 44 ans, fondateur de Web Stars Channel, maison de production qui a propulsé la carrière de nombreux talents du web en Italie.  

Puis, il dit avoir compris le « potentiel de créativité » de TikTok et a fondé Defhouse, à l'image de la Hype House à Los Angeles, en y injectant « un ADN: la formation et le design », conçus pour la génération Z, la classe d'âge des 15-24 ans.   

« Les jeunes de la génération TikTok ne connaissent rien à la politique, ne s'informent pas, ils ont la capacité de concentration d'un poisson rouge. D'où l'idée de les former », explique le manager.  

Au programme: des cours de politique et actualité, de récitation et diction, de musique et culture ou encore de bonnes manières.  

Marques de luxe  

Côté business, l'équation est simple: Web Stars Channel passe des contrats avec des marques de luxe comme Herno, de téléphone comme Vodafone ou de consoles pour DJ comme Pioneer, et reverse une partie des revenus aux jeunes talents de Defhouse.  

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Alessia Lanza, 20 ans, couettes blondes, passée à 1,4 million de followers (Photo, AFP)

« Cela n'a rien à voir avec des émissions de télé-achat. Ce sont des créatifs du monde digital qui s'imprègnent de la philosophie d'une marque, de manière naturelle et ludique », assure Luca Casadei.  

La rentabilité est au rendez-vous. « Nous pensions rentrer dans nos frais au bout de trois ans, rien que le loyer coûte 500 euros par jour. Mais finalement nous y sommes arrivés au bout de trois mois », confie-t-il.  

Propriété du groupe chinois ByteDance, TikTok a connu un essor fulgurant en Italie durant les périodes de confinement dues à la pandémie de coronavirus.  

Mais la mort jeudi d'une fillette de 10 ans, asphyxiée alors qu'elle participait au « jeu du foulard », a jeté un froid. Les autorités ont décrété un blocage partiel de l'application.  

TikTok, un jeu dangereux? « J'ai commencé à être active sur les réseaux sociaux dès 15 ans, mais je n'y ai jamais vu ce genre de défi », assure Jasmin Zangarelli, 17 ans, influenceuse de Defhouse.  

« Les réseaux sociaux sont une belle chose, à condition d'en faire bon usage », dit cette ancienne championne de patinage artistique. 


Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
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  • La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris
  • "Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association

PARIS: Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l'année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l'association.

La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.

"Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association.

"Mais l'histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes", poursuit le texte.

"Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d'aller y voir. Le propre du reportage, en somme".

L'association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l'édition 2025, sur 134 candidatures.

Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L'Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).

Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour "Fragments de guerre" (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse" (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour "Le Syndrome de La Havane" (Canal+), Julien Goudichaud pour "Calais-Douvres, l'exil sans fin" (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour "Rachida Dati, la conquête à tout prix" (France 2) et Solène Oeino pour "Le Prix du papier" (M6).

Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour "La Meute" (Flammarion), Siam Spencer pour "La Laverie" (Robert Laffont), Quentin Müller pour "L'Arbre et la tempête" (Marchialy) et Elena Volochine pour "Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine" (Autrement).

L'an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l'écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l'industrie du porno.

Le prix de l'audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film "Philippines: les petits forçats de l'or" (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour "Espionner, mentir, détruire" (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.

Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.


Des projets architecturaux saoudiens parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA

Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
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  • Deux projets innovants situés à Riyad – le parc King Salman et le centre d’expérience de Wadi Safar – ont été sélectionnés parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA
  • Ce prix célèbre des projets ayant un impact social fort et une vision durable

DUBAÏ : Riyad s'impose comme un centre du design de pointe, alors que le Royal Institute of British Architects (RIBA) a dévoilé les 15 finalistes de son tout premier prix des bâtiments les plus transformateurs du Moyen-Orient.

Cette nouvelle distinction récompense les projets architecturaux récents ayant le plus d’impact social et de transformation à travers le Golfe, et deux des candidats les plus remarquables se trouvent dans la capitale saoudienne.

Au cœur de la contribution de Riyad figure le parc King Salman, une vaste opération de réhabilitation de l’ancien aéroport de la ville, réalisée par Gerber Architekten, Buro Happold et Setec. Ce projet ambitieux transforme une relique de l’ère aérienne en une oasis urbaine immense, offrant aux habitants et visiteurs un réseau de jardins, de plans d’eau et d’espaces de loisirs. Il met en œuvre des techniques novatrices de régénération des sols désertiques, d’utilisation durable de l’eau et de plantation résistante au climat.

Non loin de là, le centre d’expérience de Wadi Safar sert de porte d’entrée au développement plus large de Wadi Safar. Conçu par Dar Al Omran – Rasem Badran, il s’inspire du style vernaculaire najdi, avec des cours intérieures et un aménagement paysager en bermes de terre créant une atmosphère fraîche et contemplative tout en valorisant le patrimoine régional.

La liste des finalistes met également en lumière l’excellence dans tout le Moyen-Orient. Aux Émirats arabes unis, le sanctuaire des tortues et de la faune de Khor Kalba (Hopkins Architects) soutient la réhabilitation des tortues et oiseaux en danger dans la mangrove ancestrale de Sharjah, avec des pavillons arrondis se fondant dans le paysage côtier. À Dubaï, le centre Jafar du Dubai College (Godwin Austen Johnson) offre un espace STEM flexible, baigné de lumière naturelle, où l’acoustique et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

À Doha, le centre Al-Mujadilah et sa mosquée pour femmes (Diller Scofidio + Renfro) réinterprètent de manière contemporaine un espace sacré, avec un toit percé de plus de 5 000 puits de lumière diffusant une lumière naturelle apaisante dans les salles de prière et les espaces communautaires.

Plusieurs projets revisitent les formes patrimoniales dans un contexte contemporain. À Sharjah, The Serai Wing, Bait Khalid Bin Ibrahim (ANARCHITECT) transforme deux maisons familiales des années 1950, autrefois propriétés d’un marchand de perles, en un hôtel boutique alliant préservation du patrimoine et design contemporain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com