Vaccins: les fabricants «doivent honorer leurs obligations»

Il ne s'agit pas de « l'UE d'abord, mais de la part de l'Europe, c'est-à-dire la part équitable », affirme le ministre de la Santé allemand Jens Spahn (Photo, AFP)
Il ne s'agit pas de « l'UE d'abord, mais de la part de l'Europe, c'est-à-dire la part équitable », affirme le ministre de la Santé allemand Jens Spahn (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 26 janvier 2021

Vaccins: les fabricants «doivent honorer leurs obligations»

  • «L'Europe a investi des milliards pour développer les premiers vaccins et créer un véritable bien commun mondial. Maintenant, les entreprises doivent tenir leurs promesses»
  • Le ministre de la Santé allemand Jens Spahn a souligné que l'UE avait conclu des contrats avec Astrazeneca et avait déjà pré-financé la construction de nouvelles capacités de production

BRUXELLES: Les fabricants de vaccins anti-Covid, bénéficiaires d'investissements massifs de l'UE, « doivent tenir leurs promesses et honorer leurs obligations », a averti mardi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, après des annonces de retards de livraisons en Europe. 
« L'Europe a investi des milliards pour développer les premiers vaccins et créer un véritable bien commun mondial. Maintenant, les entreprises doivent tenir leurs promesses », a-t-elle affirmé dans une intervention en vidéo au Forum économique mondial de Davos. 
Déjà à cran après des difficultés d'acheminement du vaccin Pfizer-BioNTech, le premier déployé dans l'UE, Bruxelles est sous pression après l'annonce de délais de livraison du vaccin du britannique AstraZeneca en raison d'une « baisse de rendement » sur un site de fabrication. 
Alors que le feu vert réglementaire européen pour le vaccin d'AstraZeneca est attendu vendredi, Mme von der Leyen a téléphoné lundi au patron du laboratoire pour lui rappeler « que l'UE avait investi d'importants montants (...) précisément pour s'assurer que la production monte en puissance » avant sa commercialisation. 
« C'est pourquoi nous allons mettre sur pied un mécanisme de transparence sur les exportations de vaccins », visant à identifier les acheminements hors de l'UE des doses produites en Europe, a rappelé la chef de l'exécutif européen mardi dans son discours. 
Avant de rappeler que Bruxelles contribuait à promouvoir le déploiement de la vaccination à l'échelle du globe. 

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« Aucune entreprise privée ni autorité publique ne peut arriver seule » au développement aussi rapide d'un vaccin, a observé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (Photo, AFP/Forum économique mondial-WEF)

 

BERLIN VEUT RESTREINDRE LES EXPORTATIONS HORS UE DES VACCINS PRODUITS EN EUROPE

Le ministre de la Santé allemand Jens Spahn s'est déclaré favorable mardi à une restriction des exportations de vaccins produits dans l'UE, au moment où les retards de livraison des remèdes contre le Covid-19 s'accumulent.  

« Les vaccins quittant l'UE ont besoin d'une licence afin que nous sachions au moins ce qui est produit et ce qui quitte l'Europe. Et s'ils quittent l'Europe, s'assurer qu'il y ait une distribution équitable », a affirmé M. Spahn sur la chaîne ZDF.  

Commentant les retards annoncés par Astrazeneca dans la livraison de son vaccin contre le coronavirus à l'UE, il a déclaré qu'il pouvait comprendre que dans un « processus aussi complexe que la production de vaccins, il y ait parfois des problèmes ».   

Toutefois, cela doit ensuite « concerner tout le monde de manière équitable et égale », a-t-il estimé, alors qu'il ne devrait y avoir aucun retard dans l'approvisionnement de la Grande-Bretagne par exemple.   

Il ne s'agit pas de « l'UE d'abord, mais de la part de l'Europe, c'est-à-dire la part équitable », selon lui.  

M. Spahn a souligné que l'UE avait conclu des contrats avec Astrazeneca et avait déjà pré-financé la construction de nouvelles capacités de production.    

« En raison de chaînes de production planétaires, la santé de nos citoyens et la reprise économique mondiale vont de pair (...) Dans l'alliance Covax, l'UE de concert avec 186 Etats va sécuriser des millions de doses pour les pays à faibles revenus », a-t-elle assuré. 
« Aucune entreprise privée ni autorité publique ne peut arriver seule » au développement aussi rapide d'un vaccin, a également observé Mme von der Leyen, notant que le partenariat public-privé devait constituer un modèle pour « les grands risques futurs ».  
L'UE a ainsi proposé en novembre de créer une nouvelle autorité, équivalent de l'Autorité pour la recherche et développement avancée dans le biomédical (Barda) aux Etats-Unis, laquelle dispose de moyens colossaux pour collaborer avec les laboratoires. 
Cette agence, baptisée Health Emergency Response Authority (HERA), qui pourrait être mise sur pied en 2023, s'efforcerait de nouer des partenariats public-privé avec l'industrie pharmaceutique et les organismes de recherche, pour mieux anticiper et faire face aux prochaines crises sanitaires. 
Un »programme de préparation de bio-défense » public-privé serait établi au sein de l'HERA, a précisé mardi Ursula von der Leyen. 
Ce programme « permanent » sera « proactif, car nous ne pouvons attendre la prochaine pandémie pour commencer à se préparer », « il sera entièrement dédié à la découverte de pathogènes connus et émergents, ainsi qu'au développement et à la production de vaccins à l'échelle suffisante pour y faire face ».  
La présidente de la Commission a assuré qu'un « financement de long terme et prévisible » serait prévu, et que l'initiative permettrait de « réunir ensemble des entreprises tech fer de lance de l'innovation et des entreprises traditionnelles » du secteur, au côté de régulateurs. 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.