Le Yémen en campagne pour désigner les Houthis comme «organisation terroriste»

Des partisans houthis scandent des slogans lors d'un rassemblement contre la désignation des Houthis comme organisation terroriste par les États-Unis, à Sanaa, au Yémen, le 25 janvier 2021 (Photo, Reuters).
Des partisans houthis scandent des slogans lors d'un rassemblement contre la désignation des Houthis comme organisation terroriste par les États-Unis, à Sanaa, au Yémen, le 25 janvier 2021 (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 27 janvier 2021

Le Yémen en campagne pour désigner les Houthis comme «organisation terroriste»

  • Sur les réseaux sociaux, des dizaines de militants, de politiciens et de militaires yéménites, de journalistes et d'anciens prisonniers ont lancé une campagne qui expose les crimes houthis
  • Le premier ministre Maeen Abdelmalik Saeed a déclaré aux ambassadeurs de l'UE au Yémen que l'Union devrait suivre l'exemple des États-Unis au sujet de la désignation

AL-MUKALLA: Le gouvernement yéménite et ses ambassadeurs ont lancé une campagne diplomatique afin de convaincre le monde de désigner le mouvement houthi comme une organisation terroriste, ce qui mettrait un terme, insistent-ils, à leurs attaques à l'intérieur et à l'extérieur du Yémen, en plus de préparer le terrain pour la paix.

Selon l'agence de presse officielle SABA, le premier ministre Maeen Abdelmalik Saeed a déclaré lors d'une vidéoconférence avec les ambassadeurs de l'UE au Yémen que l'Union devrait suivre l'exemple des États-Unis au sujet de la désignation. Il estime que ceci arrêterait les perpétuelles objections des Houthis face aux efforts de paix, et ferait obstacle à l’Iran.

Le premier ministre a réitéré les promesses de son gouvernement, et qui avait dit vouloir atténuer les effets de la désignation sur les activités humanitaires dans les zones contrôlées par les Houthis.

Le ministre des Affaires étrangères du Yémen, Ahmed Awad ben Moubarak,  a fait écho à ces propos et a exhorté la Mauritanie et les autres pays à qualifier les Houthis d'organisation terroriste. Il souligne par ailleurs que la désignation américaine s'inscrit dans un contexte de pression croissante de la communauté internationale sur les rebelles, dans le but d’accepter les initiatives de paix et cesser d’alimenter la violence au Yémen et dans la région, ainsi qu’abandonner les projets «destructeurs» de l'Iran.

Lors d'un appel téléphonique avec le ministre mauritanien des Affaires étrangères et l'ancien envoyé de l'ONU au Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, Ben Moubarak a exhorté la Mauritanie et autres pays «frères» à imposer des sanctions aux Houthis de manière à freiner leurs abus à l’encontre du Yémen.

Le Conseil de la Choura du Yémen a incité la communauté internationale à suivre la décision des États-Unis, affirmant que cette désignation limiterait le champ d’action des Houthis et conduirait, sans aucun doute, à la paix et à la stabilité dans le pays.

La présidence du Conseil de la Choura a souligné «l’importance, la légitimité et la précision de la décision de l’administration américaine de classer la milice houthie comme un groupe terroriste».

Les ambassadeurs du Yémen ont aussi cherché à convaincre leurs pays hôtes de qualifier les Houthis comme une organisation terroriste.

Sur les réseaux sociaux, des dizaines de militants, de politiciens et de militaires yéménites, de journalistes et d'anciens prisonniers ont lancé une campagne qui expose les crimes houthis.

«Les Houthis et Daech sont deux visages d'un même mal», affirme Samera Al-Houri, victime d'enlèvement par les Houthis. La femme a partagé les photos de ses ravisseurs, qui l'ont torturée.

Les forces gouvernementales yéménites ont pris le contrôle lundi d’un point stratégique dans la ville portuaire d’Aden, la capitale provisoire du pays, qui était sous l’emprise du Conseil de transition du Sud (CTS) indépendantiste, selon les médias locaux.

Pour la première fois en deux ans, les Forces présidentielles de protection ont pris le contrôle d’un site militaire près de la forteresse historique de Sira après le retrait des séparatistes, en vertu des termes de l’Accord de Riyad.

Au cours de la cérémonie de passation des pouvoirs à laquelle ont participé des commandants militaires locaux et des officiers militaires saoudiens à Aden, le brigadier Fadhel Al-Darae, chef d'état-major de la 1re brigade de la protection présidentielle, a exhorté les Yéménites à unifier les efforts militaires de manière à vaincre les miliciens soutenus par l'Iran. «Nous sommes tous frères et collègues. Nos armes doivent être pointées sur une seule cible et un seul ennemi, qui est le Houthi », a souligné Al-Darae.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.