Le gouvernement du Yémen et les Houthis discutent d'échange de prisonniers

C’est la première visite des Houthis à Amman depuis que les États-Unis les ont désignés comme organisation terroriste étrangère (Photo, AFP).
C’est la première visite des Houthis à Amman depuis que les États-Unis les ont désignés comme organisation terroriste étrangère (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 25 janvier 2021

Le gouvernement du Yémen et les Houthis discutent d'échange de prisonniers

  • Les discussions précédentes ont conduit à la libération de 1 065 détenus en octobre
  • Le gouvernement veut obtenir la libération de détenus militaires et politiques haut placés, mentionnés dans la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l’ONU

AL-MUKALLA: Le Yémen et la milice houthie ont organisé dimanche un nouveau tour de pourparlers en vue d’un éventuel échange de prisonniers, selon l'ONU et des responsables yéménites.

L'Envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, Martin Griffiths, a déclaré que le Comité de surveillance sur la mise en œuvre de l'accord d'échange de prisonniers et de détenus, qui inclut les parties belligérantes au Yémen, a tenu sa cinquième réunion à Amman.

Griffiths les a appelés à se faire de leur mieux pour obtenir la libération des détenus vulnérables, malades et âgés.

«J'exhorte les parties à donner la priorité dans leurs discussions à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus malades, blessés, âgés et mineurs, ainsi que de tous les civils détenus arbitrairement, femmes incluses», a-t-il déclaré. «Je les exhorte de plus à discuter et à s'entendre au sujet des noms au-delà des listes de réunion d'Amman pour respecter leur engagement de Stockholm de libérer tous les détenus liés au conflit dès que possible».

Les discussions précédentes ont conduit à la libération de 1 065 détenus en octobre, et ont ranimé l'espoir de conclure un accord qui mette fin à la guerre.

Fort de ce succès, Griffiths a poussé les parties yéménites à accepter son initiative de paix, baptisée Déclaration conjointe. Cette dernière établit la structure d’une trêve nationale, jumelée à des mesures économiques pour atténuer la pire crise humanitaire au monde.

Un responsable du gouvernement yéménite au courant du déroulement des pourparlers, qui a préféré garder l’anonymat, a déclaré à Arab News que les discussions se fonderaient sur les précédentes réunions tenues à Amman, et pourraient conduire à la libération de 301 détenus des deux côtés.

Le gouvernement veut obtenir la libération de détenus militaires et politiques haut placés, mentionnés dans la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l’ONU. L’ancien ministre de la Défense Mahmoud Al-Subaihi et le frère du président du Yémen Nasser Mansour Hadi figurent parmi eux.

Abdul Kader Al-Murtada, chef de la commission des affaires des prisonniers houthis, se trouvait à Amman samedi afin de participer à la réunion.

C’est la première visite des Houthis à Amman depuis que les États-Unis les ont désignés comme organisation terroriste étrangère.

Les Yéménites ont lancé dimanche une campagne sur les réseaux sociaux pour dénoncer les crimes de la milice et convaincre d'autres pays de suivre l’exemple de Washington.

Les organisateurs insistent que «le monde doit voir les actes de terrorisme commis par la milice houthie contre les Yéménites, et appeler tous les pays libres à les désigner comme organisation terroriste».

Des dizaines de journalistes, de militants des droits de l'homme, d'intellectuels et de responsables yéménites ont condamné les violations des droits de l'homme commises par les miliciens. Le hashtag #HouthiTerrorismInYemen montre des images et des vidéos de Houthis faisant sauter les maisons de leurs opposants.

«Les Houthis ont mené de nombreuses guerres contre des civils», a tweeté l'activiste Mohammed Abdallah Qassem. «Aujourd’hui encore, ils attaquent à Ta’izz, Mareb, Al-Bayda, etc. Ils insistent pour gouverner les Yéménites par la force, sur la base de la théorie du droit divin de gouverner, l'idéologie que l'Occident a renversée il y a des siècles».

Zayed Al-Jaberi, un défenseur des droits de l’homme, s’insurge contre les médias qui avancent que les États-Unis pourraient revenir sur leur décision de désigner la faction Houthie de terroriste. Il ajoute que les Yéménites, qui ont subi le plus gros des crimes du groupe, les voient comme tel depuis des années.

«Désignation du département d'État américain ou pas, nous savons parfaitement en tant que Yéménites que la milice houthie est le pire groupe terroriste de l'histoire», a-t-il tweeté.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.