BlackRock enjoint les entreprises de muscler leurs objectifs «verts»

Le PDG de BlackRock, Laurence D. Fink au forum de Davos en janvier 2020 (Photo, AFP).
Le PDG de BlackRock, Laurence D. Fink au forum de Davos en janvier 2020 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 27 janvier 2021

BlackRock enjoint les entreprises de muscler leurs objectifs «verts»

  • BlackRock, au capital des plus grosses entreprises au monde, a appelé mardi les grands patrons à réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050
  • La société gère 8 677 milliards de dollars d'actifs pour le compte de fonds régissant les retraites de fonctionnaires et d'entreprises, de collectivités locales ou de riches fortunes

NEW YORK: BlackRock, au capital des plus grosses entreprises au monde, a appelé mardi les grands patrons à réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 alors que le changement climatique devient une question prévalente pour les investisseurs.

Dans sa traditionnelle lettre annuelle aux dirigeants des entreprises dans lesquelles il place de l'argent, Laurence Fink, le PDG de la société américaine de gestion d'actifs, leur demande de « publier un plan indiquant comment leur modèle économique sera compatible avec une économie à zéro émission nette », c'est-à-dire une économie qui n'émet pas plus de dioxyde de carbone qu'elle n'en retire de l'atmosphère d'ici à 2050. 

Il avait déjà affirmé l'an dernier que la lutte contre le changement climatique était devenue une priorité.

Sa société a de l'influence : elle gère 8 677 milliards de dollars d'actifs pour le compte de fonds régissant les retraites de fonctionnaires et d'entreprises, de collectivités locales ou de riches fortunes. Et cet argent est investi dans les plus grandes entreprises au monde, d'Apple à Facebook en passant par ExxonMobil.

Mais sur l'environnement, elle est régulièrement accusée de ne pas mettre en oeuvre les bonnes intentions affichées. L'ONG Reclaim Finance a ainsi récemment dénoncé le fait que la société gère encore 85 milliards de dollars investis dans l'industrie du charbon. 

BlackRock s'est bien engagé à ne plus placer d'argent dans les entreprises qui tirent plus de 25% de leurs revenus de la production de charbon thermique.

Mais ce critère ne s'applique qu'aux fonds sous gestion active, pas aux produits financiers suivant par exemple automatiquement les fluctuations des indices boursiers comme le Dow Jones.

Les investisseurs sont pourtant de plus en plus sensibles à la protection de la planète. 

« En mars, l'idée reçue était que (la crise sanitaire) allait détourner l'attention de la question climatique. Or c'est exactement le contraire qui s'est produit et la réaffectation des capitaux s'est accélérée encore plus vite que je ne l'avais pensé », remarque Fink dans sa lettre.

Les sommes investies dans des produits financiers affirmant respecter des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance ont bondi en 2020. Quant aux actions du fabricant de voitures électriques Tesla et du groupe énergétique misant sur le solaire et l'éolien NextEra Energy, elles ont fortement progressé l'an dernier. 

New York retire 4 milliards

Le nouveau président des Etats-Unis Joe Biden a fait de la lutte contre le changement climatique une de ses priorités, promettant par exemple d'investir massivement dans un réseau de stations de recharge pour véhicules électriques.

Le contrôleur de la ville de New York, Scott Stringer, a annoncé sur Twitter mardi que le fonds de pension de la métropole allait retirer 4 milliards de dollars investis dans des entreprises de combustibles fossiles.

Dans sa lettre, Fink rappelle « les conséquences physiques de plus en plus lourdes du changement climatique, qu'il s'agisse d'incendies, de sécheresses, d'inondations ou d'ouragans ». 

Certaines entreprises du secteur de l'énergie ont dû déprécier leurs actifs de plusieurs milliards de dollars en lien avec les questions climatiques tandis que les autorités s'inquiètent de plus en plus des risques climatiques pesant sur le système financier, relève également le dirigeant.

Le groupe promet d'adopter une approche plus musclée envers les entreprises dont il est actionnaire. 

Il prévoit ainsi de suivre de plus près celles présentant « un risque climatique particulièrement important ». En cas de progrès insuffisants, BlackRock pourrait voter contre les dirigeants ou retirer complètement son argent. 

Pour le collectif BlackRock's Big Problem, qui regroupe plusieurs ONG faisant pression pour que les gestionnaires d'actifs prennent plus en compte l'environnement dans leurs politiques d'investissement, la lettre de Fink « continue à refléter des pas dans la bonne direction ». 

Toutefois, estime l'organisation, Fink ne va pas encore assez loin « pour faire face à l'ampleur et à l'urgence de la crise climatique ».

« La rhétorique de BlackRock doit être appuyée par des actions concrètes, à commencer par la sortie de ses participations dans des entreprises produisant de combustibles fossiles et par le vote contre les conseils d'administration des entreprises à la traîne » dans l'année à venir, a notamment souligné Ben Cushing, représentant de l'association de protection de l'environnement Sierra Club.


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
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  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport. 


Espagne: la maison mère de Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier se lance en Bourse

 Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe. (AFP).
Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe. (AFP).
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  • Cent dix ans après sa création, la maison de beauté catalane va connaître une petite révolution avec cette opération, censée lui donner les moyens de concurrencer les grands noms du secteur
  • C'est "une étape décisive" qui "nous permettra d'être plus compétitifs sur le marché international de la beauté", soulignait dans un récent communiqué le PDG de l'entreprise, Marc Puig

MADRID: Les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Jean Paul Gaultier font vendredi leur entrée sur les marchés financiers avec l'introduction en Bourse à Madrid de leur maison mère, le groupe espagnol Puig, en pleine expansion dans le secteur du luxe.

Cent dix ans après sa création, la maison de beauté catalane va connaître une petite révolution avec cette opération, censée lui donner les moyens de concurrencer les grands noms du secteur comme Estée Lauder, Hermès, Kering et LVMH.

C'est "une étape décisive" qui "nous permettra d'être plus compétitifs sur le marché international de la beauté", soulignait dans un récent communiqué le PDG de l'entreprise, Marc Puig, en assurant viser une "approche de long terme".

Fondé en 1914 à Barcelone par l'entrepreneur Antonio Puig Castellò, le groupe de parfums et cosmétiques espagnol s'est fait une place ces dernières années parmi les géants du luxe et de la mode, en multipliant les acquisitions de marques de prestige.

La maison catalane contrôle ainsi les griffes Paco Rabanne, Nina Ricci, Charlotte Tilbury, Carolina Herrera, Dries Van Noten et Jean Paul Gaultier. Il a également noué des contrats de licence avec Prada, Christian Louboutin et Comme des Garçons.

Contrôle familial

L'introduction en Bourse de Puig se fera vendredi au prix de 24,50 euros par action. Elle est présentée par les analystes comme le plus gros lancement boursier de l'année en Espagne et comme l'un des principaux en Europe.

Le montant fixé pour l'action Puig valorise le groupe barcelonais à près de 14 milliards d'euros. Cela lui permettra d'intégrer directement l'Ibex 35, indice vedette regroupant les 35 plus grosses entreprises espagnoles.

Cette opération d'envergure se déclinera en deux phases: une émission de nouvelles actions, devant rapporter 1,25 milliard d'euros, et la vente de parts détenues par Exea, la holding de la famille Puig, pour près de 1,36 milliard d'euros.

Cette double opération pourrait être complétée par une vente de titres réservée à certains investisseurs pour un total de 390 millions d'euros, selon le groupe. De quoi lever au total quelque 3 milliards d'euros.

Malgré cette opération, la famille Puig assure qu'elle restera l'actionnaire majoritaire de l'entreprise avec 71,7% des parts. Elle conservera, en outre, une très large majorité des droits de vote (92,5%) au sein de son conseil d'administration.

« Muscle financier »

L'introduction en Bourse du groupe catalan avait été officialisée le 8 avril, après avoir été évoquée pour la première fois le 20 octobre par Marc Puig en personne dans un entretien au quotidien économique Financial Times.

Le PDG de 62 ans avait alors estimé qu'elle permettrait d'imposer une "discipline" de marché à l'entreprise et d'éviter les possibles "difficultés" auxquelles les sociétés familiales sont confrontées lors du passage de témoin entre générations.

Il arrive, en effet, "que les entreprises familiales perdent leur position sur le marché. Elles peuvent commencer à mourir lentement et personne au sein de l'entreprise n'en est conscient", avait insisté le petit-fils d'Antonio Puig, à la tête du groupe depuis 2004.

Selon Javier Cabrera, analyste chez XTB, ce lancement boursier devrait permettre à la maison de beauté catalane d'acquérir du "muscle financier", en profitant de la "bonne dynamique boursière du secteur".

De fait, le contexte est actuellement porteur pour le luxe, dont les poids lourds ont enregistré des niveaux de ventes record en 2023, malgré un léger ralentissement après deux années de croissance à deux chiffres.

Puig a, pour sa part, réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 4,3 milliards d'euros et dégagé un bénéfice net de 465 millions d'euros, en hausse de 16% sur un an. Et cette dynamique pourrait s'accélérer.

Les acquisitions réalisées ces dernières années permettent "une forte croissance" et une "diversification des revenus" du groupe, observe Javier Cabrera, qui insiste sur ses bons résultats en Chine, marché devenu incontournable pour le secteur du luxe.