Le bras de fer aves les autorités russes se poursuit, Navalny maintenu en détention

Alexeï Navalny, 44 ans, qui assistait du centre de détention à l'audience par visioconférence, a dénoncé une «violation démonstrative de la loi», un «arbitraire» destiné à «l'intimider» et «intimider tout le monde» (Photo, AFP).
Alexeï Navalny, 44 ans, qui assistait du centre de détention à l'audience par visioconférence, a dénoncé une «violation démonstrative de la loi», un «arbitraire» destiné à «l'intimider» et «intimider tout le monde» (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 29 janvier 2021

Le bras de fer aves les autorités russes se poursuit, Navalny maintenu en détention

  • «Les juges ici ne sont que des esclaves obéissants de ces gens qui ont volé notre pays, qui nous ont volés pendant 20 ans», affirme Navalny
  • L'équipe de M. Navalny a appelé les Russes à manifester dans tout le pays dimanche, après de premiers rassemblements le week-end dernier qui ont débouché sur plus de 4 000 interpellations

MOSCOU: La justice russe a décidé jeudi de maintenir en détention l'opposant Alexeï Navalny, qui a dénoncé un «arbitraire» destiné à l '«intimider» à trois jours de nouvelles manifestations prévues dans toute la Russie.
Cette décision fait suite au placement en détention de plusieurs alliés de M. Navalny et intervient au lendemain d'une série de perquisitions ayant visé des appartements de ses proches et les locaux de son organisation.
Un tribunal de Krasnogorsk, près de Moscou, a estimé que la détention de l'opposant jusqu'au 15 février, décidée par un autre tribunal peu après son retour en Russie le 17 janvier, était légitime.
Alexeï Navalny, 44 ans, qui assistait du centre de détention à l'audience par visioconférence, a dénoncé une «violation démonstrative de la loi», un «arbitraire» destiné à «l'intimider» et «intimider tout le monde».
«Les juges ici ne sont que des esclaves obéissants de ces gens qui ont volé notre pays, qui nous ont volés pendant 20 ans, et qui veulent faire taire les personnes comme moi», a-t-il lancé.
Son avocate, Olga Mikhaïlova, a annoncé aux journalistes qu'elle ferait appel tout en se disant «sans espoirs particuliers». Elle a estimé que ces procédures judiciaires visaient à «exclure de la vie politique du pays» son client.
L'équipe de M. Navalny a appelé les Russes à manifester dans tout le pays dimanche, après de premiers rassemblements le week-end dernier qui ont débouché sur plus de 4 000 interpellations.
Militant anticorruption et ennemi juré du Kremlin, Alexeï Navalny est la cible de multiples affaires judiciaires depuis son retour en Russie après des mois de convalescence en Allemagne pour un empoisonnement présumé, dont il accuse le président Vladimir Poutine d'être responsable.

Arrestations et perquisitions

Le frère de l'opposant, Oleg Navalny, et sa proche alliée Lioubov Sobol ont été classés en détention jeudi pour 48 heures pour «violation des normes sanitaires» en vigueur à cause de l'épidémie de coronavirus au cours des manifestations de samedi.
L'avocat de Mme Sobol, Vladimir Voronine, a dénoncé sur Twitter un «délire complet».
Une militante du groupe contestataire Pussy Riot, Maria Alekhina, a également été placé en détention pour le même motif, comme Anastassia Vassilieva, à la tête d'un syndicat de médecins en partie liée à M. Navalny, et d'autres collaborateurs de l 'opposant.
Une vidéo diffusée dans les médias et sur les réseaux sociaux a montré Mme Vassilieva en train de jouer du piano chez elle pendant que les enquêteurs fouillaient son appartement.
Mercredi soir, la police a également perquisitionné aux domiciles de l'épouse de M. Navalny, Ioulia, de son frère Oleg et de sa porte-parole Kira Iarmych, condamnée vendredi dernier à neuf jours de prison, ainsi que dans les locaux de son organisation, le Fonds de lutte contre la corruption.
Une vingtaine d'enquêtes ont été parallèlement ouvertes, notamment pour les appels à des troubles, le hooliganisme, les violences à contre des policiers et l'incitation de mineurs à commettre des actions illégales. Ces affaires pénales pourraient entraîner de lourdes peines d'emprisonnement.
Le gendarme russe des télécoms Roskomnadzor a annoncé pour sa part qu'il allait sanctionner les réseaux pour avoir laissé en ligne des messages encourageant, selon lui, les mineurs à aller manifester.

Jeudi, la police de Moscou a elle menacé de poursuites judiciaires ceux qui répondront à ces appels, en précisant que «les tentatives de rassemblements non autorisés» seront «interrompues immédiatement».
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a quant à lui défendu les forces de l'ordre qui «font leur travail».
Les rassemblements de dimanche se dérouleront avec pour toile de fond la comparaison d'Alexeï Navalny devant des juges, prévue la semaine prochaine.
Selon son avocat, l'opposant risque notamment «environ deux ans et demi» de prison ferme pour la violation des conditions d'une condamnation à trois ans et demi de prison avec sursis, qu'il avait vu infliger en 2014.
Malgré les pressions, il a appelé une nouvelle fois les Russes à manifester dimanche. «N'ayez pas peur», a-t-il écrit dans une lettre publiée jeudi sur son blog. «La majorité est de notre côté. Allons la réveiller ».


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."


Trump reproche à Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions concernant le conflit Iran-Israël

Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
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  • Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran.
  • Il a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

CALGARY, CANADA : Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran, et a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

« Le président Emmanuel Macron, de France, a dit par erreur, dans le but de faire de la publicité, que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington afin de travailler à un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. Faux ! Il n'a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C'est beaucoup plus gros que ça », a-t-il tempêté sur son réseau Truth Social.

« Emmanuel ne comprend jamais rien, que ce soit volontairement ou non », a asséné le président américain, peu après avoir quitté le rassemblement des chefs d'État et de gouvernement du G7 dans les Rocheuses canadiennes, un jour plus tôt que prévu.

Le président français avait affirmé plus tôt, lors d'un point presse en marge du sommet, qu'« une offre avait été faite » de la part des Américains pour « une rencontre et des échanges » avec les Iraniens, ajoutant : « Si les États-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c'est une très bonne chose. » 

Ces dernières heures, Donald Trump a envoyé des signaux confus sur le conflit en cours entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations vont bon train sur un éventuel engagement militaire direct des États-Unis.

Tout en exhortant l'Iran à conclure un « accord » sur son programme nucléaire « avant qu'il ne soit trop tard », il a aussi appelé à « évacuer » Téhéran dans un message particulièrement alarmiste sur Truth Social.

Le gouvernement américain a toutefois assuré que la posture des forces américaines dans la région restait « défensive ».

Selon le site Axios, l'exécutif américain n'a pas abandonné la voie diplomatique et discute d'une possible rencontre entre l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.