D'anciens eurodéputés dénoncent le terrorisme iranien sur le vieux continent

L'UE devrait désigner le corps des gardiens de la révolution iranienne, la force al-Qods et les services de renseignement iraniens comme des groupes terroristes, affirme l'ancien député écossais Struan Stevenson. (Photo, AFP / Archives)
L'UE devrait désigner le corps des gardiens de la révolution iranienne, la force al-Qods et les services de renseignement iraniens comme des groupes terroristes, affirme l'ancien député écossais Struan Stevenson. (Photo, AFP / Archives)
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Publié le Vendredi 29 janvier 2021

D'anciens eurodéputés dénoncent le terrorisme iranien sur le vieux continent

  • Un tribunal belge doit rendre sa décision sur l’affaire d'Assadi et ses acolytes le 4 février prochain
  • Stevenson affirme que « la seule politique qui fonctionne avec ce régime est celle de la fermeté et la détermination»

LONDRES: Un groupe d'anciens eurodéputés a critiqué l'Iran pour sa campagne de terreur à travers l'Europe.

Un panel d’anciens décideurs politiques européens et d’experts en terrorisme iranien de tous bords politiques a fustigé le régime de Téhéran qui utilise ses agents de renseignements comme terroristes.

Le panel, organisé par le Comité international pour la recherche de la justice (ISJ), s'est réuni sur fond de crise diplomatique entre l'Iran et l'UE. Un diplomate iranien attend d’être jugé pour projet d’attentat en France.

Assadollah Assadi, un haut diplomate de l'ambassade d’Iran à Vienne, en Autriche, et ses trois complices sont accusés d'avoir planifié une attaque terroriste à l’encontre d’un rassemblement annuel d’opposants au régime de Téhéran à Paris en 2018.

Le rassemblement «Iran libre» a été créé pour soutenir la feuille de route proposée par la chef de l’opposition iranienne Maryam Radjavi pour l’avenir de l’Iran, qui appelle au droit de vote universel, à des élections libres et à une vraie économie de marché.

Un tribunal belge doit rendre sa décision sur l’affaire d'Assadi et ses acolytes le 4 février prochain.

Le panel de l'ISJ est composé d’Alejo Vidal-Quadras, ancien vice-président du Parlement européen, Giulio Terzi, ancien ministre des Affaires étrangères italien, Struan Stevenson, ancien député européen d'Écosse, et Paulo Casaca, ancien député portugais.

Vidal-Quadras conseille «les décideurs européens de ne jamais faire affaire avec ce régime si vous voulez la paix et la stabilité dans la région, si vous voulez que les droits de l'homme soient respectés en Iran».

Dans le dossier du complot déjoué en 2018, Vidal-Quadras estime que: «Heureusement, ce complot a été empêché grâce à la coopération des gouvernements européens. Les dernières révélations du procès montrent que le couple irano-belge Nasimeh Naami et Amir Saadouni, qui a reçu la bombe directement d'Assadi, a été chargé de placer l'engin explosif le plus près possible de Radjavi.

Vidal-Quadras ajoute: «J'étais assis très près de Radjavi. Des personnalités politiques de premier rang se trouvaient dans un espace de quelques mètres autour d'elle. Vous pouvez imaginer les conséquences si une telle attaque réussissait».

Terzi a déclaré à l'audience: «Il y a de nombreuses questions sur cette affaire et la politique européenne. Comment l'Europe va-t-elle arrêter ces activités terroristes? Si nous regardons l'histoire, il y a eu de nombreuses actions terroristes sur le sol européen que le régime iranien a toujours nié malgré l’innombrables preuves contre lui. Comment l'Europe arrêtera-t-elle ces attaques terroristes contre les Européens et ses réfugiés politiques?

Interrogé par Arab News sur la manière dont l'UE pourrait combattre le règne de terreur de Téhéran à travers le continent, Stevenson affirme que « la seule politique qui fonctionne avec ce régime est celle de la fermeté et la détermination».

Stevenson estime pour sa part que «pour mettre fin au terrorisme iranien, l’UE doit désigner le corps des gardiens de la révolution iranienne, la force d’Al-Qods et les services de renseignement comme des groupes terroristes. «Deuxièmement, l'UE doit enquêter sur Assadi, sur ceux qu’il a rencontré en Europe, et ceux qui l’ont payé. Il faut identifier et arrêter ces agents, et il faut les expulser» dit-il, suggérant que l'UE «ferme les ambassades iraniennes jusqu'à ce que nous ayons l'assurance absolue que le régime de Téhéran compte démanteler son réseau terroriste en Europe».

Casaca insiste que «les institutions européennes doivent renforcer l'unité européenne, défendre l'état de droit et assurer la protection des valeurs qui maintiennent nos pays unis, comme la liberté et la protection contre le terrorisme. «Les Européens ne doivent pas s'incliner devant les puissances terroristes étrangères qui veulent que nous humilier. Ce régime ne doit pas bénéficier de l’impunité en provoquant le terrorisme», déclare le député.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.