Un ancien avocat du FBI condamné à la probation dans l'enquête sur la Russie

Un ancien avocat du FBI a été condamné à une peine de probation pour avoir modifié un document sur lequel le ministère de la Justice s'est appuyé lors de sa surveillance d'un assistant de Donald Trump dans l'enquête sur la Russie. (Photo, AP)
Un ancien avocat du FBI a été condamné à une peine de probation pour avoir modifié un document sur lequel le ministère de la Justice s'est appuyé lors de sa surveillance d'un assistant de Donald Trump dans l'enquête sur la Russie. (Photo, AP)
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Publié le Samedi 30 janvier 2021

Un ancien avocat du FBI condamné à la probation dans l'enquête sur la Russie

  • Kevin Clinesmith s'est excusé pour avoir falsifié le courrier électronique sur la relation de Carter Page avec la CIA
  • Le comportement de Clinesmith a été utilisé pour discréditer les accusations selon lesquelles les associés de la campagne de Trump avaient illégalement coordonné avec la Russie

WASHINGTON: Un ancien avocat du FBI a été condamné à une peine de probation vendredi pour avoir modifié un courriel sur lequel le ministère de la Justice s'est appuyé pour surveiller un assistant de l’ancien président Donald Trump dans le cadre de l'enquête sur la Russie.

Kevin Clinesmith a présenté des excuses pour avoir falsifié le courrier électronique sur la relation de Carter Page avec la CIA, affirmant qu'il avait «vraiment honte» d'un tel geste qui, selon lui, avait «changé à jamais le cours de sa vie».

«Je promets à Votre Honneur que je ne me permettrai plus jamais de faire preuve d'un jugement aussi médiocre», a déclaré Clinesmith au juge de district américain James Boasberg lors d'une audience tenue à distance en raison de la pandémie du coronavirus.

La condamnation est susceptible de décevoir les partisans de Trump qui ont longtemps affirmé que l'enquête sur la Russie était une chasse aux sorcières, d'autant plus qu'elle impliquait Page et sa surveillance par le gouvernement.

L'enquête a abouti à des accusations criminelles contre six associés de Trump, mais elle n'a pas trouvé de preuves suffisantes que ces associés coordonnaient illégalement avec la Russie pour influencer les résultats des élections présidentielles de 2016.

Les procureurs avaient demandé une peine de prison de plusieurs mois, mais le juge a évalué qu'il ne pensait pas qu'une telle punition était nécessaire en partie à cause des remords évidents de Clinesmith et de la façon dont il avait déjà été «menacé, calomnié et maltraité à l'échelle nationale».

«Cette conduite est le seul défaut sur le caractère de l’accusé que j’ai pu discerner», a indiqué Boasberg en imposant une année de probation à l’encontre de Clinesmith.

Malgré la dénonciation continue par Trump de l'enquête menée par FBI sur les liens entre sa campagne de 2016 et la Russie, insinuant que les responsables de cette enquête avaient enfreint la loi et méritaient la prison, Clinesmith est à ce jour le seul à avoir été inculpé de quelconque méfait.

Le processus de demande de surveillance duquel Clinesmith faisait partie était néanmoins entaché de problèmes majeurs, selon un rapport de l'inspecteur général du ministère de la Justice qui a identifié des dizaines d'erreurs et d'omissions dans les quatre demandes de mandat déposées auprès de la Cour de surveillance des renseignements étrangers. Néanmoins, cet aspect de l'enquête sur la Russie n’était qu’un petit élément d’une investigation beaucoup plus large.

L'accusation contre Clinesmith a été portée par John Durham, le procureur américain du Connecticut, qui a été chargé en 2019 par le procureur général de l'époque William Barr d'enquêter sur les actions menées pendant l'enquête sur la Russie par les forces de l'ordre et les agences de renseignement américaines.

En octobre dernier, Barr a nommé Durham avocat spécial afin d'assurer la continuité de son enquête pendant l'administration Biden. L’état actuel du travail de Durham n’était pas clair, bien que Barr ait déclaré que l’enquête était désormais centrée sur le FBI et non sur la CIA.

Clinesmith a plaidé coupable en septembre d'avoir modifié un courriel de 2017 qu'il avait reçu de la CIA pour dire que Page n'était «pas une source» pour l'agence même si le courriel original indiquait que Page avait été bel et bien une vraie source.

En conséquence, lorsque le ministère de la Justice a demandé au tribunal de surveillance secrète d'écouter les communications de Page, soupçonné d’être un agent de la Russie, rien n’indiquait que ce dernier avait eu une quelconque relation avec la CIA.

Page avait été approuvé plusieurs années auparavant en tant que «contact opérationnel» pour la CIA, un terme désignant les personnes qui fournissent des informations à l'agence, sans être  chargées d'établir des contacts.

Les informations sur la relation de Page auraient été importantes à divulguer au tribunal dans la mesure où elles auraient pu fournir une explication légitime à tout contact qu’il aurait eu avec des agents de renseignement russes.

En modifiant le courriel pour dire que Page n'était pas une source, Clinesmith «a complètement changé le sens du document», a dévoilé vendredi le procureur Anthony Scarpelli.

«Le fait de modifier le courriel pour en changer la signification peut sembler simple et constituer un manque de jugement momentané de la part de l’accusé», a déclaré Scarpelli. «Mais le préjudice qui en résulte est vraiment énorme».

En raison des problèmes importants rencontrés dans le processus de demande, le FBI et le ministère de la Justice ont annoncé des dizaines de mesures correctives visant à améliorer l'exactitude des demandes de mandats qu'ils soumettent lors des demandes d'espionnage et de terrorisme.

Page lui-même a pris la parole lors de l'audience de détermination de la peine, affirmant qu'il avait été harcelé, menacé et même avait perdu des amis en raison de la publicité entourant la surveillance. Il a confié que bien que sa propre vie ait été «gravement affectée», il ne souhaitait tout de même pas voir Clinesmith ou sa famille souffrir à l'avenir.

Justin Shur, avocat de Clinesmith, a soutenu que son client ne savait pas qu'il modifiait le courriel d'une manière qui le rendait faux et qu’il avait honnêtement cru d'après les informations qu'il avait reçues que Page n'était pas une source directe pour la CIA mais une sous-source. Les procureurs ont traité cette explication de non-sens qui, en tout état de cause, ne justifiait pas la modification du courriel.

Boasberg, qui était également le président du tribunal de surveillance, a déclaré que si la sincérité envers le tribunal était essentielle, il ne pensait pas que Clinesmith avait modifié le courriel pour son propre intérêt.

Boasberg a également signalé que les erreurs dans les demandes de mandat étaient si nombreuses qu'il était possible que le quatrième mandat dans lequel Clinesmith était impliqué aurait été approuvé même si les informations présentées au tribunal avaient été complètes et la relation de Page avec la CIA correctement divulguée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.