Le gouvernement britannique exhorte le mari de Zaghari-Ratcliffe à rester discret sur sa libération

Boris Johnson rencontre Richard Ratcliffe, le mari de Nazanin Zaghari-Ratcliffe détenue en Iran, au Foreign & Commonwealth Office à Londres, en Grande-Bretagne, le 15 novembre 2017 (Reuters)
Boris Johnson rencontre Richard Ratcliffe, le mari de Nazanin Zaghari-Ratcliffe détenue en Iran, au Foreign & Commonwealth Office à Londres, en Grande-Bretagne, le 15 novembre 2017 (Reuters)
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Publié le Mardi 02 février 2021

Le gouvernement britannique exhorte le mari de Zaghari-Ratcliffe à rester discret sur sa libération

  • Pour Richard Ratcliffe, le mari de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, détenue en Iran depuis 2016, Londres devrait «imposer un prix à la prise d’otages iranienne»
  • Le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth (FCDO) craint que les déclarations de Richard Radcliffe poussent Téhéran à porter de nouvelles accusations avant la libération de la britanno-iranienne

LONDRES: Le gouvernement britannique a exhorté le mari anglo-iranien de Nazanin Zaghari-Ratcliffe à cesser d’évoquer sa libération programmée pour 7 mars, sous peine de compromettre les efforts diplomatiques.

Mais son mari, Richard Ratcliffe, a tweeté qu’il rejetait les conseils du gouvernement. «Nous continuons de croire que la transparence est la meilleure forme de protection contre les abus. Nous avons précisé que le rôle du gouvernement est de rappeler aux autorités iraniennes que Nazanin bénéficie de la protection du Royaume-Uni, non de se faire le porte-parole des tactiques mafieuses et répressives du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI).»

Nazanin Zaghari-Ratcliffe, actuellement assignée à résidence à Téhéran, voit le bout d’une peine de cinq ans d'emprisonnement pour des accusations d'espionnage qu'elle réfute. L'année dernière, le CGRI avait soulevé de nouvelles accusations non divulguées contre elle, mais s'était finalement rétracté à la suite de pressions publiques et diplomatiques.

«Si quelque chose arrive à Nazanin ou à sa famille ou si elle ne revient pas au Royaume-Uni le 7 mars, il devrait y avoir des conséquences», a également tweeté Ratcliffe. «Nous discuterons avec le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab de son plan de secours. Je ne veux pas qu’il y ait un doute dans l’esprit du ministre des Affaires étrangères sur le fait qu’il est temps de respecter nos engagements pour imposer un prix à la prise d’otages. Je pense que si cela n’est pas fait maintenant, même si Nazanin n’est pas libérée à la fin de sa peine, cela ne se fera probablement jamais.»

Richard Ratcliffe et le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth (FCDO) ne sont pas d'accord sur la meilleure stratégie à adopter pour la libérer. Le mari de Nazanin Zaghari estime que s'exprimer et faire pression sur le public est le meilleur moyen d'encourager Téhéran à libérer sa femme, tandis que le FCDO craint que le fait de dévoiler sa date de libération puisse contrarier le régime et entraîner de nouvelles accusations. 

«Je pense qu’il s’agit d’une remarquable erreur de jugement de la part du FCDO de se faire le relais des menaces du CGRI à notre famille, et d’imputer celles-ci à la campagne de libération de Nazanin, si pour quelque raison un malheur devait la ou nous toucher», a-t-il expliqué, soulignant que les ministres du FCDO lui avaient demandé à plusieurs reprises de se taire. 

«Les Pasdaran ont une capacité infinie pour déceler les faiblesses et manipuler, c'est pourquoi la faiblesse du Royaume-Uni en matière de protection diplomatique est vraiment mal avisée. Ils détectent chaque opportunité, à moins que vous ne vous retiriez immédiatement», a-t-il encore expliqué.

Un porte-parole du FCDO a déclaré dans un communiqué que «le ministre des Affaires étrangères et le FCDO restent en contact étroit avec Mme Zaghari-Ratcliffe et sa famille, et continuent à apporter leur soutien. Nous n'acceptons pas que l'Iran se serve de ressortissants britanniques ayant la double nationalité comme d’un levier diplomatique. Le régime doit mettre fin à la détention arbitraire de tous les ressortissants britanniques possédant la double nationalité. Nous continuerons de faire tout ce que nous pouvons pour obtenir leur libération afin qu'ils puissent retrouver leurs proches».

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.