Drame en noir et blanc, épouvante sur Zoom : ces films made in confinement

Alors que les cinémas fermaient leurs portes partout dans le monde au cours de la pandémie, des réalisateurs n’ont pas cessé de travailler pour autant (Photo, AFP).
Alors que les cinémas fermaient leurs portes partout dans le monde au cours de la pandémie, des réalisateurs n’ont pas cessé de travailler pour autant (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 02 février 2021

Drame en noir et blanc, épouvante sur Zoom : ces films made in confinement

  • Des réalisateurs ont saisi l'aubaine du confinement pour revoir de fond en comble leur manière de travailler, et livrent leurs films, un an après l'explosion de la pandémie
  • Netflix doit mettre en ligne vendredi «Malcolm & Mary», un drame romantique avec John David Washington (héros de «Tenet», fils de Denzel Washington) et Zendaya

PARIS: Pendant le confinement, ils n'ont pas appuyé sur pause. Des réalisateurs ont au contraire saisi l'aubaine pour revoir de fond en comble leur manière de travailler, et livrent leurs films, un an après l'explosion de la pandémie.

Netflix doit mettre en ligne vendredi « Malcolm & Mary », un drame romantique avec John David Washington (héros de « Tenet », fils de Denzel Washington) et Zendaya.

Ce film à l'esthétique très léchée, tourné en noir et blanc et sur pellicule dans une villa californienne coupée du monde, est signé Sam Levinson.

Réalisateur de la série « Euphoria », il raconte s'être trouvé désœuvré lorsque le confinement à Los Angeles l'a empêché de démarrer le tournage d'une nouvelle saison.

Il s'attelle alors à un scénario intimiste à deux acteurs, fondé sur ses souvenirs d'une dispute avec sa compagne, qu'il avait omis de remercier à l'issue de la première d'un de ses films.

« Malcolm & Marie » reprend l'histoire de cette dispute, qui va mettre à l'épreuve le couple que forme Malcolm et Marie : lui, l'orgueilleux réalisateur en devenir, elle, l'ancienne toxicomane qu'il a aidée à sortir de la rue -- et dont l'histoire a fourni la matière à son film.

Pendant 01H45, le couple oscille entre amour et ressentiment, alternant joutes verbales, bouderies et retrouvailles enfiévrées.

Loin du cinéma d'action à gros budget ou de son film précédent, « Assassination Nation », Sam Levinson explique dans les notes de production avoir voulu cette fois un « projet modeste en famille », confinement oblige. 

L'occasion de rendre hommage au cinéma classique du XXe siècle, avec un peu plus de diversité au casting, et d'offrir un rôle différent à Zendaya, une actrice qui monte et qui a remporté un Emmy Award pour « Euphoria », la série qu'il réalise.

Il a cependant fallu s'adapter : acteurs et réalisateurs ont beaucoup échangé au téléphone avant le tournage, pour que le tournage, dans une splendide villa d'architecte, la Caterpillar House, soit le plus rapide possible : deux semaines.

Les équipes techniques ont été réduites, avec seulement 22 personnes sur le plateau, acteurs compris, et des tests Covid systématiques. Pas de script, pas de coiffeur ou de maquillage : les acteurs, habitués à la machinerie hollywoodienne, ont dû mettre eux-mêmes la main à la patte.

Exorcisme en ligne

Faire avec les moyens du bord, ce fut également le lot du réalisateur britannique Rob Savage, dont le film d'horreur « Host » était présenté fin janvier au festival du film fantastique de Gérardmer.

Entièrement tourné en capture d'écran Zoom, il relate la plongée en enfer d'une bande d'amis, qui, chacun chez soi, participent à une séance d'exorcisme en ligne pour tuer le temps pendant le confinement. Mais les esprits rôdent et la séance tourne à l'épouvante.

« Au début du confinement, tout le monde parlait ironiquement de la possibilité de faire un film entier sur Zoom. (...) Nous on s'est dit, ‘et pourquoi pas ?’ », a expliqué le réalisateur.

Pour trouver une intrigue, il lui a suffi... de grimper au grenier : l'inspiration lui est venue en découvrant l'ambiance inquiétante qui régnait sous les toits de la maison où il venait d'emménager.

Quant à la réalisation, Rob Savage était « très inquiet » au départ de savoir comme diriger des acteurs à distance, mais il a finalement trouvé l'exercice « excitant et créatif ».

« Filmer à distance nous a permis de nous concentrer et de voir les choses bien plus clairement que sur un tournage normal », relève-t-il. Il lui suffisait de réactiver son micro lorsqu'il le désirait pour « diriger la scénographie ou les jeux d'acteurs », et de se faire ainsi entendre plus facilement que sur un plateau.

Pas de coiffure ni de maquillage, pas d'opérateur pour la caméra ou l'éclairage... L'image brute et sans apprêt des webcams, les gros plans sur les visages rappellent la recette de « Blair Witch Project » (1999).

Et finalement, sans « l'énorme machinerie que l'on trouve sur un plateau de tournage professionnel », le réalisateur se réjouit d'avoir pu dégager « beaucoup plus de temps » pour revenir à l'essentiel : « travailler avec les acteurs ».


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.