Alexandria Ocasio-Cortez, star des réseaux sociaux plus que jamais cible des conservateurs

Alexandria Ocasio-Cortez a lié le traumatisme subi à celui d'une agression, confiant pour la première fois publiquement en avoir fait personnellement l'expérience (Photo, AFP).
Alexandria Ocasio-Cortez a lié le traumatisme subi à celui d'une agression, confiant pour la première fois publiquement en avoir fait personnellement l'expérience (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 03 février 2021

Alexandria Ocasio-Cortez, star des réseaux sociaux plus que jamais cible des conservateurs

  • «AOC» a raconté en Live comment elle s'est cachée dans les toilettes le 6 janvier, convaincue que les militants pro-Trump allaient la tuer
  • Elle avait déjà fait le «buzz» en organisant un débat sur la rébellion des boursicoteurs contre les grands fonds spéculatifs de Wall Street apparue lors de la saga GameStop

NEW YORK: Plus de 3 millions de vues pour son récit sur Instagram de l'assaut contre le Capitole, sa peur de mourir, et son évocation d'un traumatisme proche d'une agression sexuelle: la jeune élue du Congrès Alexandria Ocasio-Cortez a confirmé lundi soir sa popularité sur les réseaux sociaux, mais aussi les dangers très concrets posés à ses positions très à gauche.
Pendant un peu plus d'une heure lundi soir, «AOC», comme tout le monde l'appelle, a raconté en Live, sur la plateforme où la suite plus de 8 millions d'abonnés, comment elle s'est cachée dans des toilettes le 6 janvier, convaincue que les militants pro-Trump qui tambourinaient à la porte de son bureau allaient la tuer.
Elle a lié le traumatisme subi à celui d'une agression sexuelle, confiant pour la première fois publiquement en avoir fait personnellement l'expérience. «Je suis une survivante d'une agression sexuelle et je n'en ai pas parlé à grand monde dans ma vie», a-t-elle indiqué, sans donner plus de détails.
Son intervention a été suivie, sur le moment, par quelque 150 000 personnes, avant de faire boule de neige. Quatre jours plus tôt, elle avait déjà fait le «buzz» en organisant un débat sur la rébellion des boursicoteurs contre les grands fonds spéculatifs de Wall Street apparue lors de la saga GameStop, qui a recueilli depuis plus de 1,5 million de vues.

Sa maîtrise des réseaux sociaux, qui déjà beaucoup aidée à se faire élire au Congrès aux dépens d'un baron démocrate en 2018, est incontestablement une de ses forces.
«C'est une communication incroyablement efficace», souligne Kelly Dittmar, du Centre sur les femmes en politique de l'université Rutgers. «Elle utilise Instagram pour expliquer ce qui se passe au Congrès, son travail personnel et ses émotions».
Enant évoqué l'agression sexuelle qu'elle a elle-même subie, "elle permet aux gens qui réussissent pas au Capitole, surtout aux femmes, de mieux imaginer" ce qui s'est passé, estime cette analyste.
Son récit très poignant lundi soir ne peut que «renforcer le soutien» de ses fans, qui «perçoit cette attaque contre sa personne comme autant de menaces contre leur propre sécurité», dit aussi Costas Panagopoulos, de l'université Northeastern de Boston.

Menaces quotidiennes

Mais son récit met aussi en évidence la cible est devenue cette élue new-yorkaise de 31 ans, née d'une mère portoricaine qui, après deux ans au Congrès s'est imposée comme la figure de proue l'aile gauche des démocrates au Congrès.
Pour Kelly Dittmar, la peur dont elle a témoigné lundi témoigne des «menaces quasi-quotidiennes» dont elle est confrontée depuis son arrivée au Congrès, avec les autres élues de la gauche démocrate que Donald Trump et les républicains ont surnommées «The Squad» ( la bande), Ayanna Pressley, Ilhan Omar et Rashida Tlaib.
«AOC» est une cible particulièrement facile pour les conservateurs, assure l'analyste: non seulement par ses positions proches de celles de Bernie Sanders - pour une sécurité sociale étatique, une lourde imposition des richesses, un «New Deal» vert - mais aussi parce que «racisme et sexisme font qu'il est plus facile de présenter une femme de couleur comme dangereuse».
Au point que lors des élections de novembre 2020 - qui ont vu AOC réélue avec 71% des voix à la Chambre des représentants, dans sa circonscription de Queens et du Bronx - «beaucoup de candidats républicains (à travers les Etats-Unis) parlaient d «Elle plutôt que de leur adversaire», rappelle cette analyste.

«Elle représente une menace pour les structures de pouvoir traditionnellement blanches et patriarcales, et refuse de rester silencieuse sur ses opinions politiques comme sur son identité, utilisant les réseaux sociaux et les médias traditionnels pour parler de ses expériences et ses idées. Cette combinaison de facteurs fait d'elle un aimant pour l'animosité des conservateurs », affirme Julia Payson, de l'université de New York.
La jeune élue peut-elle espérer atteindre un jour, sinon la Maison Blanche - comme l'imaginent volontiers ses fans - au moins un puissant fauteuil de sénatrice ou de gouverneure de l'Etat de New York?
Pour Costas Panagopoulos, «elle s'est enfermée dans des positions extrêmes» qui rend «tout poste proposé de séduire de grandes catégories de l'électorat difficile à atteindre».
«Elle est tellement diabolisée que les gens la voient comme trop enflammée», déclare aussi Kelly Ditmar. «C'est ce que veulent les conservateurs: assurez-vous qu'elle n'ira pas plus loin».  


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."