Les pourparlers entre Ankara et Athènes se déroulent sans grandes attentes

 Cette photo prise le 25 janvier 2021, et publiée par le bureau de presse du ministère turc des Affaires étrangères, montre le diplomate grec Pavlos Apostolidis (2eme à gauche), le vice-ministre turc des Affaires étrangères Sedat Onal (2eme à droite), le porte-parole du président turc Ibrahim Kalin (3eme à droite) et leurs délégations en réunion au palais de Dolmabahce à Istanbul, alors que les pourparlers reprennent pour tenter de régler le différend en Méditerranée orientale. (Photo, AFP/ministère turc des Affaires étrangères)
Cette photo prise le 25 janvier 2021, et publiée par le bureau de presse du ministère turc des Affaires étrangères, montre le diplomate grec Pavlos Apostolidis (2eme à gauche), le vice-ministre turc des Affaires étrangères Sedat Onal (2eme à droite), le porte-parole du président turc Ibrahim Kalin (3eme à droite) et leurs délégations en réunion au palais de Dolmabahce à Istanbul, alors que les pourparlers reprennent pour tenter de régler le différend en Méditerranée orientale. (Photo, AFP/ministère turc des Affaires étrangères)
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Publié le Mercredi 03 février 2021

Les pourparlers entre Ankara et Athènes se déroulent sans grandes attentes

  • Les relations gréco-américaines sont à leur apogée, renforcées lors des années Trump par de multiples accords sur le commerce et la défense mutuelle
  • Lier la Turquie à la Chine, le principal adversaire géopolitique des États-Unis, assène un coup dur aux espoirs d’Erdogan pour une relation étroite avec la nouvelle administration

WASHINGTON D.C.: Après les quatre années tumultueuses du règne de Donald Trump, Joe Biden est entré à la Maison Blanche avec un programme national chargé, notamment la pandémie en cours et ses répercussions économiques, mais aussi la question inquiétante des relations raciales. Rien que pour ces raisons, on pourrait s’attendre à ce que Biden mette les relations étrangères de l’Amérique en attente, du moins pour le moment.

Toutefois, Biden possède une solide expérience en matière de diplomatie de haut niveau, avec à son actif de nombreuses années qui l’ont vu s’impliquer auprès des amis comme des ennemis des États-Unis, et défendre ses intérêts à l'étranger. À présent qu’il occupe le plus haut poste du pays, il s’est engagé à restaurer l’image de son pays sur la scène internationale.

Coïncidence, le mandat de Biden débute à peine quelques jours avant que les pourparlers tant attendus entre la Grèce et la Turquie n’aient lieu à Istanbul, un nouveau tour de discussions dans un conflit territorial qui s’éternise et menace la paix en mer Méditerranée.

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Une photo publiée par le ministère grec de la Défense nationale le 26 août 2020 montre des navires de la marine hellénique pendant un exercice militaire en Méditerranée orientale, le 25 août 2020. (Photo, AFP/Ministère grec de la Défense/Archives)

Retardées de plusieurs mois, et survenues dans un contexte de relâchement relatif des tensions, les pourparlers entre la Grèce et la Turquie sont, ressurgis du moins; une tentative aux attentes minimales. Les pourparlers ont repris après une pause de cinq ans, reprenant là où ils s'étaient arrêtés en 2016.

Peu de progrès sur la voie de la normalisation des relations ont été réalisés entre 2002 et 2016, période au cours de laquelle une soixantaine de séries de pourparlers ont eu lieu. Et il y a peu de raisons de croire que les choses seront différentes cette fois-ci.

Mais Biden n'est pas Trump. Il lui ne lui faudra pas longtemps pour se familiariser avec le différend en Méditerranée orientale, et sa participation active à un potentiel règlement à travers son département d’État ne fait aucun doute.

De plus, Biden mettra fin à la pratique de la diplomatie directe de l'ère Trump entre la Maison Blanche et le président turc Recep Tayyip Erdogan, préférant plutôt agir par les canaux institutionnels standard.

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan (à gauche) et le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis (à droite) se serrent la main devant le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu (au centre) lors d'une réunion bilatérale en marge du sommet de l'OTAN à l'hôtel Grove à Watford, au nord-est de Londres. (Photo, AFP/Murat Cetinmuhurda/Service de presse présidentiel turc/Archives)

La Grèce a des raisons d'être optimiste quant à la position américaine. Biden a souvent appuyé la position grecque en vue d’un désamorçage de la crise, préférant invariablement la voie du dialogue et du recours au droit international. Il est également un partisan des droits religieux de la minorité grecque en Turquie, et particulièrement du rôle du patriarcat à Istanbul.

Dans tous les cas, les relations gréco-américaines sont à leur apogée, renforcées lors des années Trump par de multiples accords sur le commerce et la défense mutuelle.

 

EN BREF Grèce-Turquie

  • La Turquie se classe au 11ième rang des puissances militaires mondiales.
  • La Grèce se classe au 29ième rang comme puissance militaire mondiale.
  • Le budget militaire annuel de la Turquie est de 18,2 milliards de dollars.
  • Le budget militaire annuel de la Grèce est de 7 milliards de dollars.

Biden s'est également entouré de diplomates et de conseillers chevronnés qui ont travaillé avec lui pendant ses huit ans en tant que vice-président de Barack Obama, et dont le souci de paix et de stabilité dans la région s’accorde avec le discours et les initiatives politiques grecques.

En revanche, un gros point d’interrogation plane au-dessus du dossier turc à Washington. La relation florissante entre Ankara et Moscou, et l’achat du système de défense antimissile russe, le S-400, ont conduit à des sanctions américaines que Biden ne sera sûrement pas pressé de lever.

La position de la Turquie au sein de l’OTAN est affaiblie, et les États membres, dont la France, remettent en question sa fiabilité. En effet, Washington considère la présence du S-400 sur le sol turc comme une véritable menace pour ses avions de combat, les F-35, ainsi que pour les systèmes de défense de l'OTAN en général.

Ce n’est pas le seul problème qui nuit à la relation entre les États-Unis et la Turquie. Ankara continue de se plaindre du rôle qu’elle impute aux États-Unis dans la tentative de coup d'État de 2016. Elle nie aussi les accusations de Washington contre la banque publique Halkbank, soupçonnée d’aider l'Iran à échapper aux sanctions américaines.

Plus révélateur encore est le point de vue qui a émergé des discussions entre Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de Biden, et Bjoern Seibert, chef du cabinet de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui «ont accepté de travailler ensemble sur des questions d'intérêt mutuel, notamment la question de la Chine et de la Turquie», selon un communiqué de la Maison Blanche.

Lier la Turquie à la Chine, le principal adversaire géopolitique des États-Unis, assène un coup dur aux espoirs d’Erdogan pour une relation étroite avec la nouvelle administration.

Si les États-Unis choisissent de s'impliquer dans le différend Grèce-Turquie, Athènes s'attend à juste titre à en récolter les fruits. Il serait pourtant prématuré de supposer que l'administration Biden exercera forcément des pressions sur la Turquie.

Premièrement, les entretiens préparatoires sont informels et ne nécessitent aucune médiation. Se parler directement, même si les désaccords sont importants, est préférable aux médiateurs externes.

Deuxièmement, la Turquie tente actuellement d’améliorer ses relations avec l'Occident ainsi qu'avec les pays plus proches de son pays, particulièrement les États du Golfe et Israël. Les États-Unis donneront probablement à Ankara le bénéfice du doute, du moins initialement, ainsi que le temps de prouver sa volonté d’une coopération constructive.

Troisièmement, malgré tous les récents actes de bravade de la Turquie, le pays reste un allié potentiellement important pour les États-Unis dans une région fortement instable. Non seulement la Turquie possède la deuxième plus grande armée de l’OTAN, mais elle a également une position stratégique pour freiner les ambitions de la Russie au Moyen-Orient, surtout en Syrie.

Quand les pourparlers ont pris fin le 25 janvier, quelques observations s’imposaient.

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Recep Tayyip Erdogan, en tant que président et chef du parti de la Justice et du développement (AK), prend la parole lors d'une réunion du groupe parlementaire, le 27 janvier 2021, à la Grande Assemblée nationale, à Ankara, en Turquie. (Photo, AFP/Archive)

Bien que les pourparlers aient été prévus pour se dérouler à un niveau purement technique, la délégation turque comprenait le conseiller de confiance d'Erdogan, Ibrahim Kalin. Cette décision voulait sans doute souligner la bonne foi d’Ankara, un message que son ministre des Affaires étrangères a communiqué aux responsables de l’UE la veille.

Un autre fait intéressant est que les deux parties ont suivi la pratique courante de ne pas révéler le contenu de leurs discussions. C'est en grande partie un signe positif, car les fuites de presse ont généralement pour but de rejeter la faute sur le côté opposé et de miner les perspectives d’un résultat positif.

Plus encourageant encore, la Grèce et la Turquie ont convenu de procéder au prochain cycle de négociations en mars, cette fois à Athènes.

Washington, tout comme Bruxelles, ont salué les discussions et insisté sur l’importance l'importance d’un dialogue fructueux entre les deux pays. Confirmant leur tentative d'adopter une approche raisonnable, les États-Unis continueront d'encourager Athènes et Ankara à résoudre au moins certains de leurs différends.

Pour la Grèce, ceux-ci sont limités et spécifiques: la détermination du plateau continental en mer Égée et la délimitation des zones économiques exclusives (ZEE) respectives des deux pays.

Pour la Turquie, en revanche, la liste comprend des questions telles que les droits des minorités, la démilitarisation des îles grecques du Dodécanèse et l’ajustement des frontières maritimes de la Grèce sur la mer Égée (6 milles) avec son espace aérien dans la même région (10 milles).

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Le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a des raisons d'être optimiste quant à la position américaine sous l'administration Biden. (Photo, AFP/Archives)

Ce qui est certain, sauf pour de grosses surprises, c'est que les États-Unis et l'UE s'abstiendront d’imposer de nouvelles sanctions contre Ankara.

Les problèmes préexistants liés au différend égéen et au problème chypriote, principaux sujets de discorde depuis de nombreuses décennies, ont été récemment aggravés par des jeux à somme nulle avec l'exploration des hydrocarbures en Méditerranée orientale, ainsi que par la crise des migrants et des réfugiés, exacerbée par les effets de la pandémie de la Covid-19.

Le fait que d'autres États ayant des intérêts dans la région, tels que Chypre, Israël, la France, l'Italie, la Libye et l'Égypte, fassent désormais partie du différend, encore plus étendu, en Méditerranée orientale amplifie les enjeux et pousse Athènes et Ankara à adopter des positions extrêmes.

Malgré tout le désir de Washington de voir un retour à la normale entre la Grèce et la Turquie, il est très improbable que des progrès concrets soient accomplis dans les mois à venir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël dit «  avancer » dans les préparatifs de son opération militaire sur Rafah

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
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  • "Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer
  • Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi

JERUSALEM: Le gouvernement israélien dit "avancer" dans les préparatifs de son opération militaire prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où selon lui quatre bataillons de combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas sont regroupés.

"Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d'un point presse. "Les quatre bataillons qui restent à Rafah ne peuvent pas échapper à Israël, ils seront attaqués".

M. Mencer a ajouté que "deux brigades de réservistes" avaient été mobilisées pour des "missions défensives et tactiques dans Gaza".

Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré à plusieurs reprises qu'Israël entendait mener un assaut contre Rafah, ville où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis, déplacés par la guerre.

M. Netanyahu insiste sur le fait que l'anéantissement des derniers bataillons du Hamas à Rafah est cruciale dans la poursuite des objectifs de la guerre contre le Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir dans le territoire côtier depuis 2007.

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics.

Mais les ONG et un nombre croissant de pays - et même l'allié historique américain - s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles.

Le Hamas de son côté a répété sa demande de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, ce qui à ce stade de la guerre est inacceptable pour M. Netanyahu et son gouvernement qui ont juré d'"anéantir" le mouvement.

"Au moins 26.000 terroristes ont été tués, appréhendés, ou blessés dans les combats", a avancé M. Mencer.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive massive qui a fait jusqu'à présent 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com