Israël: le vaccin protège mais des doutes persistent sur l'immunité collective

Mercredi, le ministère de la Santé a annoncé étendre la vaccination à toutes les personnes de plus de 16 ans, et ce dès jeudi.(AFP)
Mercredi, le ministère de la Santé a annoncé étendre la vaccination à toutes les personnes de plus de 16 ans, et ce dès jeudi.(AFP)
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Publié le Mercredi 03 février 2021

Israël: le vaccin protège mais des doutes persistent sur l'immunité collective

  • Israël dispose de banques d'informations médicales numérisées sur l'ensemble de sa population, ce qui a favorisé un accord avec le groupe pharmaceutique américain Pfizer
  • L'Etat hébreu a vacciné depuis décembre quelque 3,2 millions de personnes (35% de sa population), dont 1,8 million une seconde fois, pour un total de cinq millions de doses injectées, d'abord sur les personnes les plus âgées

JERUSALEM : La campagne de vaccination en Israël, très en avance sur le reste du monde, montre que le vaccin de Pfizer/BioNTech protège contre les formes graves de Covid mais ne permet pas de tirer de conclusions sur l'immunité collective, selon des experts.

Israël dispose de banques d'informations médicales numérisées sur l'ensemble de sa population, ce qui a favorisé un accord avec le groupe pharmaceutique américain Pfizer: le laboratoire approvisionne rapidement en vaccin le pays, qui lui partage ses données sur les impacts de la vaccination.

L'Etat hébreu a vacciné depuis décembre quelque 3,2 millions de personnes (35% de sa population), dont 1,8 million une seconde fois, pour un total de cinq millions de doses injectées, d'abord sur les personnes les plus âgées.

Mercredi, le ministère de la Santé a annoncé étendre la vaccination à toutes les personnes de plus de 16 ans, et ce dès jeudi.

Au fur et à mesure de la vaccination, des armées de chercheurs analysent des masses de données pour identifier ses premiers effets avec une question en tête: comment se comporte dans le monde réel ce vaccin issu de tests cliniques? 

Dans une étude récente, les chercheurs de l'Institut Maccabi, deuxième assureur du pays, ont conclu que la première dose du vaccin permettait de réduire de 51% les infections à la Covid-19, entre 13 et 24 jours après l'injection.

Les chercheurs ont comparé les données médicales de personnes dans les 12 jours après la vaccination, période lors de laquelle la réaction immunitaire du système n'est pas encore concluante, à celles des douze jours suivant.

«Deux semaines après l'injection de la première dose, nous avons constaté une réduction significative, mais incomplète, des infections», explique à l'AFP Gabriel Chodick, l'un des chercheurs à l'origine de cette étude. «Nous ne remettons pas en question le vaccin, mais soulignons en fait l'importance de la seconde dose».

Si certains pays ont décidé d'administrer une première dose au plus grand nombre possible de personnes à risque, avant de passer à la seconde, Israël, qui n'a pas de problème de livraison de vaccins en raison de son accord avec Pfizer, a opté pour la deuxième injection trois semaines plus tard comme recommandé par le fabricant.

Or des résultats préliminaires suggèrent une efficacité à 92% une semaine après la seconde dose, a indiqué à des journalistes l'assureur Maccabi, qui a notamment recensé 66 infections légères, ne nécessitant aucune hospitalisation, sur 248 000 personnes étudiées, mais n'a pas encore publié d'étude scientifique détaillée sur ces données.

Le mystère de l'immunité 

Malgré ces résultats, et un confinement en vigueur depuis la fin décembre, le nombre d'infections à la Covid-19 reste élevé en Israël, des responsables pointant les ultra-orthodoxes ou la minorité arabe pour la tenue de vastes rassemblements malgré les consignes sanitaires. 

Dans ce contexte, le gouvernement espère une baisse du nombre de cas, qui se chiffrent en milliers par jour, et surtout du nombre d'hospitalisation au fur et à mesure que les semaines passent après la vaccination. 

Or, un grand point d'interrogation demeure quant à la transmission du virus.

«Nous devons faire la différence entre deux types d'effets du vaccin. L'effet direct, c'est la personne vaccinée qui est protégée contre des symptômes qui peuvent être sévères», explique à l'AFP Ran Balicer, chef du comité national d'experts sur la Covid-19 et directeur des innovations chez Clalit, principal assureur santé du pays.

«L'effet indirect, c'est lorsqu'une certaine proportion de la population est immunisée et devient une barrière épidémiologique qui réduit la transmission (...). Or cet effet (indirect) est plus difficile à mesurer», dit-il.

«Nous savons que le vaccin réduit les incidences de maladies (...) mais nous ne savons pas si le vaccin réduit aussi la transmission», renchérit Gabi Barbash, chercheur à l'Institut scientifique Weizmann, près de Tel-Aviv. 

«Le nombre de personnes testées positives au coronavirus n'a pas vraiment baissé depuis un mois et demi. Est-ce parce que le confinement n'est pas respecté ou est-ce parce que le vaccin ne réduit pas la transmission (du virus)? Personne ne peut se prononcer pour le moment», ajoute-t-il.

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com