Décès du philosophe Bernard Stiegler, expert des conséquences sociales du numérique

Le philosophe français Bernard Stiegler en novembre 2003, lors d’une rencontre avec les prisonniers du centre carcéral de Douai. Stiegler explorait l’impact de la transition digitale sur la société. Il est décédé le 7 août à l’âge de 67 ans. (François Lo Presti/AFP)
Le philosophe français Bernard Stiegler en novembre 2003, lors d’une rencontre avec les prisonniers du centre carcéral de Douai. Stiegler explorait l’impact de la transition digitale sur la société. Il est décédé le 7 août à l’âge de 67 ans. (François Lo Presti/AFP)
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Publié le Vendredi 07 août 2020

Décès du philosophe Bernard Stiegler, expert des conséquences sociales du numérique

  • Bernard Stiegler a axé sa réflexion sur les enjeux des mutations - sociales, politiques, économiques, psychologiques - portées par le développement technologique
  • L'annonce de son décès a suscité une vague de réactions émues

PARIS : Bernard Stiegler, philosophe très critique du système capitaliste qui avait consacré ses recherches aux mutations provoquées dans la société par le numérique, est mort jeudi à l'âge de 68 ans, a annoncé le Collège international de philosophie.

Penseur engagé à gauche, qui prenait position contre les dérives libérales de la société, Bernard Stiegler a axé sa réflexion sur les enjeux des mutations - sociales, politiques, économiques, psychologiques - portées par le développement technologique.

Il avait notamment analysé les risques que faisaient peser ces changements sur l'emploi traditionnel, prédisant sa disparition.

L'annonce de son décès a suscité une vague de réactions émues. Le secrétaire d'État chargé de la Transition numérique Cédric O a salué la mémoire d'"un penseur libre et engagé, toujours soucieux de mettre le progrès technologique au service de l'humain".

L'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filipetti a fait part de sa "tristesse d'apprendre la disparition d'un esprit fécond et subtil, d'un grand penseur de notre temps".

"Sous le choc de la disparition de Bernard Stiegler, philosophe essentiel des temps modernes, cherchant à allier la réflexion la plus pointue et l'expérience de terrain la plus concrète. Nous avions récemment tissé des liens de travail passionnant", a pour sa part commenté le réalisateur et militant écologiste Cyril Dion sur Twitter.

Bernard Stiegler a été directeur de l'Institut de recherche et d'innovation (IRI) créé au Centre Pompidou pour imaginer les mutations des pratiques culturelles entraînées par les technologies numériques, et a été le fondateur et président d'un groupe de réflexion philosophique, Ars industrialis.

Expérience carcérale

Né à Villebon-sur-Yvette (Essonne) en 1952, il avait un parcours très atypique puisqu'il avait suivi à distance des études de philosophie en prison, où il était resté cinq ans après plusieurs braquages de banque à main armée. Une expérience sur laquelle il était revenu pendant le confinement dans les pages du quotidien Le Monde.

Soutenu par Jacques Derrida, Bernard Stiegler avait soutenu sa thèse à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales en 1993.

Parmi ses nombreux essais, il avait publié en janvier "Qu'appelle-t-on panser ? La Leçon de Greta Thunberg", dans lequel il s'interrogeait sur l'inaptitude des Etats et des entreprises à répondre aux demandes écologiques, en estimant que les sciences devaient être autonomes par rapport au capitalisme.

Il était aussi l'auteur de "L'emploi est mort. Vive le travail !", "États de choc : bêtise et savoir au XXIe siècle" et coauteur, avec Denis Kambouchner et Philippe Meirieu, de "L'école, le numérique et la société qui vient".

"Il était un penseur engagé dans la vie sociale - il redonnait à la pensée ses vertus de soin et de souci de l'autre et du monde. Sa voix en ces temps de péril va terriblement nous manquer", ont commenté sur Twitter ses éditeurs (Les liens qui libèrent).

Bernard Stiegler devait participer fin août à Arles à un nouveau festival sur la relation de l'homme à la nature, "Agir pour le vivant".

Sa fille Barbara Stiegler est également une philosophe reconnue, enseignant à l'université de Bordeaux-Montaigne.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com