Les ministres de l'OPEP+ prudemment optimistes

Le mois dernier, les membres de l'OPEP+ ont de nouveau réussi haut la main à se conformer aux objectifs de réductions historiques atteints l'année dernière. (Photo, Shutterstock)
Le mois dernier, les membres de l'OPEP+ ont de nouveau réussi haut la main à se conformer aux objectifs de réductions historiques atteints l'année dernière. (Photo, Shutterstock)
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Publié le Jeudi 04 février 2021

Les ministres de l'OPEP+ prudemment optimistes

  • Les marchés mondiaux du pétrole ont été stabilisés cette année par la décision surprise de l'Arabie saoudite de couper 1 million de barils supplémentaires de sa production mensuelle
  • Près de 2,1 milliards de barils de pétrole ont été retirés d'un marché fragile depuis avril dernier.

DUBAÏ: Les ministres de l'Énergie de l'alliance des producteurs de pétrole, OPEP+, et qui est dirigée par l'Arabie saoudite et la Russie, ont fait part de leur optimisme prudent au sujet des marchés mondiaux du pétrole en 2021.

Réunis virtuellement sous l’égide de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole à Vienne, les ministres conviennent que «si les perspectives économiques et la demande de pétrole restent nébuleuses pour les prochains mois, la distribution progressive des vaccins dans le monde est un facteur positif pour le reste de l'année, et va stimuler l'économie mondiale ainsi que la demande du pétrole».

Les ministres de l'Énergie ont sommé les membres de l'alliance, qui regroupe 23 pays, de ne pas relâcher leur vigilance face à la reprise des prix du pétrole, et de ne pas opter pour des augmentations rapides de la production dans ce contexte de difficultés économiques.

Ils sont plutôt incités à «rester vigilants et flexibles, compte tenu des conditions incertaines du marché, et à rester sur la voie fixée et qui a jusque-là porté ses fruits».

Cette réunion était la dernière des sessions mensuelles régulières du comité de suivi ministériel conjoint de l’OPEP+, qui évalue les conditions du marché par rapport à ses membres.

Le comité n'a pas le pouvoir de changer la politique de l'OPEP+, mais ses conclusions donnent le ton à la réunion où seront prises les décisions le mois prochain.

Les marchés mondiaux du pétrole ont été stabilisés cette année par la décision surprise de l'Arabie saoudite de couper 1 million de barils supplémentaires de sa production mensuelle. La mesure est entrée en vigueur cette semaine, ce qui a entraîné une flambée des prix.

Le Brent, la référence mondiale en termes de qualité et de prix, a connu une autre bonne journée et a dépassé les 58 dollars le baril, son plus haut niveau en 12 mois.

«Le comité reconnaît, avec gratitude, l'importante réduction volontaire effectuée par l'Arabie saoudite, qui a commencé le 1er février 2021 et doit durer deux mois. C’est une illustration de son leadership, ainsi que de la nécessité de maintenir une approche flexible et préventive de la part de tous les membres», ont indiqué les ministres.

Le mois dernier, les membres de l'OPEP+ ont de nouveau réussi haut la main à se conformer aux objectifs de réductions historiques atteints l'année dernière, et qui ont joué un rôle décisif dans le rééquilibrage des marchés mondiaux.

Près de 2,1 milliards de barils de pétrole ont été retirés d'un marché fragile depuis avril dernier. La demande reste terrassée par les mesures de confinement relatives la pandémie de Covid-19, ainsi que par les restrictions des voyages, ont expliqué les ministres.

Le dispositif de compensation de la surproduction pour les pays qui n’ont pas respecté leurs quotas a aussi été établi. Ces membres devront compenser les écarts dans le mois qui suit.

Les participants «se sont réengagés à se conformer, et à compenser les déficits précédents. Ils ont par ailleurs souligné l'importance d'accélérer le rééquilibrage du marché sans tarder. Les progrès du Nigéria à cet égard ont été bien appréciés», ont témoigné les ministres.

Les réserves de pétrole des pays développées qui chutent pour le cinquième mois consécutif affectent la reprise des marchés mondiaux.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com