Armement: Une longue épreuve de force à l’ONU concernant l’Iran

Des diplomates de l'ONU affirment que l'opposition à la version actuelle de la résolution est forte (Photo, AFP).
Des diplomates de l'ONU affirment que l'opposition à la version actuelle de la résolution est forte (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 08 août 2020

Armement: Une longue épreuve de force à l’ONU concernant l’Iran

  • Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a annoncé mercredi que son pays allait présenter un texte de résolution en dépit de la vive opposition de la Russie et de la Chine
  • "La résolution américaine sur le prolongement de l’embargo sur la vente des armes à l’Iran adopte une position jusqu'au-boutiste", a dit un diplomate

NATIONS UNIES: Des diplomates s'attendent à ce que le Conseil de sécurité de l'ONU rejette nettement la semaine prochaine une résolution américaine visant à prolonger un embargo sur les ventes d'armes à l'Iran, ce qui devrait poser les jalons d'une longue épreuve de force avec des répercussions sur l'accord nucléaire iranien. 
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a annoncé mercredi que son pays allait présenter ce texte en dépit de la vive opposition de la Russie et de la Chine.
Mais des diplomates de l'ONU affirment que l'opposition à la version actuelle de la résolution est si forte qu'il est peu probable que Washington parvienne à s'assurer les neuf votes requis pour forcer Moscou et Pékin à exercer leur veto.
"La résolution adopte une position jusqu'au-boutiste sur l'Iran", a dit un diplomate. Un autre a affirmé que le projet "allait au-delà des dispositions actuelles" de l'embargo sur les ventes d'armes conventionnelles à l'Iran, qui expire le 18 octobre. Cet embargo arrive à expiration selon les termes de la résolution qui a donné sa bénédiction à l'accord international sur le nucléaire iranien, signé en juillet 2015 et connu sous le nom officiel de Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA). Aux termes de l'accord, négocié par Barack Obama, alors président des Etats-Unis, l'Iran a accepté de réduire ses activités nucléaires en échange notamment d'un allègement des sanctions.
Pression maximale
Le président Donald Trump a retiré son pays de l'accord en mai 2018 et imposé des sanctions unilatérales à l'Iran dans le cadre d'une campagne de "pression maximale". Téhéran a depuis entrepris des mesures, limitées mais croissantes, pour s'éloigner de ses engagements vis-à-vis de l'accord, tout en demandant un allègement des sanctions.
Les alliés européens des Etats-Unis qui, aux côtés de la Russie et de la Chine, ont signé l'accord avec l'Iran, se sont dits favorables à un prolongement de l'embargo, mais leur priorité est de préserver le JCPOA.
Le texte américain appellerait à une extension illimitée de l'embargo ce qui pousse les diplomates à croire que la résolution ne menace l'accord sur le nucléaire. Pour l'Iran, une extension de l'embargo serait synonyme de la fin de l'accord. "On devrait rester concentrés sur la préservation du JCPOA", a dit un troisième diplomate. "C'est la seule manière de fournir des assurances sur la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien. Aucune alternative crédible à cet outil n'a été proposée depuis le retrait américain", a-t-il ajouté. Des experts disent que le fossé entre les Etats-Unis et leurs alliés menace d'instaurer un climat de mécontentement au Conseil de sécurité jusqu'à l'échéance du 18 octobre.
Torpiller l'accord ?
"C'est comme un accident de voiture dont tout le monde saurait qu'il va arriver", estime le spécialiste de l'ONU basé à New York Richard Gowan, décrivant le texte américain comme une "pilule empoisonnée". Des observateurs suggèrent que les pays européens du Conseil pourraient se rallier à une extension de court terme de l'embargo si elle aide à préserver l'accord sur le nucléaire. Ou alors des membres pourraient proposer leur propre texte, mais un consensus s'annonce difficile avec la Chine et la Russie. Washington a menacé de déployer tous ses efforts pour rétablir des sanctions de l'ONU si l'embargo n'était pas prolongé, en utilisant un mécanisme controversé appelé "snapback". Mike Pompeo a avancé un argument qui a été contesté, selon lequel les Etats-Unis sont toujours des "participants" de l'accord nucléaire, et qu'ils peuvent donc forcer un retour des sanctions s'ils constatent des violations des engagements iraniens.
Il a cité le soutien de l'Iran aux rebelles Houthis au Yémen en exemple, et s'est inquiété des signes selon lesquels la Chine se préparerait déjà à vendre des armes à l'Iran une fois l'embargo arrivé à échéance.
Tous les outils
Les alliés européens sont sceptiques sur un rétablissement des sanctions tel qu'envisagé par Washington, et avertissent que cela pourrait saper la légitimité du Conseil de sécurité.
Kelly Craft, l'ambassadrice américaine à l'ONU, a dit à des journalistes jeudi que le premier objectif de Washington était l'extension, mais que les Etats-Unis étaient prêts à utiliser "tous les outils à leur disposition". Une tentative de recours au "snapback" semble "très probable", selon M. Gowan, du centre de réflexion International Crisis Group (ICG). "Au pire, cela pourrait torpiller l'accord nucléaire une fois pour toutes, ce qui pourrait être ce que veut Pompeo", dit-il. "Cela pourrait devenir la pagaille politique au Conseil de sécurité, semblable à celle à propos de l'Irak en 2003", ajoute-t-il.
 

 

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com