Carnaval à Venise sans touristes, mais la magie opère toujours

Un artisan vénitien portant un masque et un costume de carnaval prend part à une manifestation de la Confédération des artisans de Venise (Confartigianato Venezia) sur la place Saint-Marc à Venise le 7 février 2021, alors que le carnaval est annulé en raison de la pandémie de la Covid-19 (Photo, AFP)
Un artisan vénitien portant un masque et un costume de carnaval prend part à une manifestation de la Confédération des artisans de Venise (Confartigianato Venezia) sur la place Saint-Marc à Venise le 7 février 2021, alors que le carnaval est annulé en raison de la pandémie de la Covid-19 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 07 février 2021

Carnaval à Venise sans touristes, mais la magie opère toujours

  • Avant la pandémie, le carnaval rapportait environ 70 millions d'euros, dépensés par une moyenne de 567000 touristes, selon la commune de Venise
  • «On ne cherche pas à faire de l'argent, on veut juste survivre», assure Armando Bala

VENISE: Sur la mythique place Saint-Marc à Venise, plongée dans un épais brouillard, flânent des couples déguisés en nobles de la Sérénissime et des enfants costumés s'aspergent de confettis. C'est le coup d'envoi du carnaval, mais version Covid, en grande partie virtuel et sans la foule habituelle de touristes. 

« C'est totalement surréaliste. Ce qui me frappe le plus, c'est le silence. Pendant le carnaval, on entendait toujours la musique, les gens qui s'amusent. Mais Venise sous les brumes, ça reste un endroit magique », estime Chiara Ragazzon, 47 ans. 

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Le Grand Canal photographié depuis le pont du Rialto à Venise le 7 février 2021 (Photo, AFP)

Cette employée de bureau est venue avec son mari de Jesolo, à une cinquantaine de kilomètres de là. Même si la Vénétie est passée en zone jaune, à risque modéré de contagion, les habitants ne peuvent pas se déplacer en dehors de la région italienne. 

A quelques pas de la place Saint-Marc, Hamid Seddighi, 63 ans, vêtu d'une blouse de peintre tachée, s'affaire à confectionner un masque de carnaval: il le moule, le sculpte, le lisse délicatement, les mouvements sont rapides, d'une précision chirurgicale.  

Dans l'atelier de sa boutique, Ca' del Sol, des masques faits de papier mâché, de dentelle ou de fer, ornés de cristaux de Swarovski, s'entassent sans trouver preneurs: depuis le début de la pandémie, son chiffre d'affaires a plongé de 70%, faute de touristes étrangers, sa principale clientèle. 

« J'ai eu le coup de foudre pour les masques, j'en fait depuis 35 ans. Mais là c'est dramatique, je n'en ai vendu que deux pour le carnaval », se désole l'artisan d'origine iranienne en ajustant son béret noir. 

Avant la pandémie, le carnaval rapportait environ 70 millions d'euros, dépensés par une moyenne de 567000 touristes, selon la commune de Venise.  

Devant la Basilique Saint-Marc, une trentaine d'artisans masqués portant de longues capes noires se figent en silence pour « rappeler au monde qu'ils existent encore et résistent ». 

Pour inciter les habitants de la cité des Doges à perpétuer la tradition, l'association des artisans de Venise a lancé une campagne assortie de rabais, sur le thème: « Le carnaval des Vénitiens, masqués ... et avec le masque » anti-Covid. 

« Venise est désertée par les touristes, c'est pour les Vénitiens l'occasion de se réapproprier et redécouvrir leur ville », explique son directeur, Gianni De Checchi. « Ces 25 dernières années, le tourisme de masse a déréglé le tissu socio-économique du centre de Venise. Et d'une certaine manière, il a dévoyé le carnaval ». 

« Peste et choléra »  

« Nous ne venions plus avec ma femme pour le carnaval, il y avait trop de monde. Là c'est historique, une ville vide », témoigne Peter, un médecin autrichien de 65 ans - l'un des rares touristes étrangers à Venise. « C'était le moment d'y aller, avec la pandémie, car ils ont eu la peste et le choléra dans le passé et ça rappelle +Mort à Venise+ », le film de Luchino Visconti. 

La commune de Venise, qui avait été contrainte d'écourter les festivités du carnaval lorsque la pandémie avait éclaté en février dernier, mise cette fois sur des clips vidéos diffusés en ligne qui mettent en scène des Vénitiens costumés.  

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Les artisans vénitiens ont posé leur masque et leurs costumes de carnaval près du Pont des Soupirs (Ponte dei Sospiri) après une démonstration de la Confédération des artisans de Venise (Confartigianato Venezia) sur la place Saint-Marc à Venise le 7 février 2021 (Photo, AFP)

« C'est une manière de revigorer les liens qui nous unissent à des millions de personnes qui aiment Venise », explique le conseiller pour le tourisme, Simone Venturini. 

« S'amuser en plein Covid » 

Parmi ces scènes filmées, un menuet improvisé sur le pont du Rialto par un groupe de passionnés du carnaval en costumes baroques. 

« On voulait montrer que Venise n'est pas une ville morte, qu'on peut s'amuser même en plein Covid », dit l'un d'entre eux, Armando Bala, 42 ans, coiffé d'une perruque Rococo et vêtu d'une redingote en velours rouge brodée à la main. 

Avec sa femme Arnisa, il gère depuis plus de 20 ans la boutique La Bauta. Sur les étals, de somptueux costumes d'époque jouxtent des masques artisanaux inspirés des personnages de la Commedia dell'Arte, comme Arlequin ou Colombine. 

Le carnaval contribue pour environ 40% au chiffre d'affaires de La Bauta, et une bonne partie provient des touristes français, grands amateurs du carnaval de Venise. 

« On ne cherche pas à faire de l'argent, on veut juste survivre », assure Armando Bala. 


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com