Covid-19: la France franchit la barre des 80 000 morts

Un membre du personnel médical s'occupe d'un patient infecté par la Covid-19, le 8 février 2021 (Photo, AFP)
Un membre du personnel médical s'occupe d'un patient infecté par la Covid-19, le 8 février 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 09 février 2021

Covid-19: la France franchit la barre des 80 000 morts

  • Avec 439 morts comptabilisés mardi dans les hôpitaux par Santé publique France, le rythme des décès ne faiblit pas
  • Le variant sud-africain suscite une inquiétude particulière, car l'efficacité du vaccin d'AstraZeneca, le troisième autorisé dans l'Union européenne, sur cette mutation du virus, a été mise en doute

PARIS: Le bilan humain du Covid-19 a dépassé mardi soir les 80 000 morts en France, où la bataille est loin d'être terminée face à la propagation de nouveaux variants du virus. 

Avec 439 morts comptabilisés mardi dans les hôpitaux par Santé publique France (460 lundi) auquel s'ajoute les morts récents dans les Ehpad, le rythme des décès ne faiblit pas.  

Il ne devrait pas ralentir fortement dans l'immédiat, car le nombre d'hospitalisations de malades du Covid-19 reste élevé, à plus de 11 000 nouvelles entrées et 1 700 à 1 800 arrivées dans les réas tous les sept jours en moyenne depuis le 24 janvier. 

« Ces 15 derniers jours, nous avons multiplié par trois le nombre de patients Covid en réanimation. Et avec l'arrivée du variant, nous risquons d'être totalement submergés », explique le Pr Yves Cohen, chef du service de réanimation à l'hôpital Avicenne de Bobigny. Dans cet établissement, les 32 lits de soins critiques - soit le double d'avant la crise - ne sont plus suffisants et il a été décidé d'ouvrir une aile de réanimation supplémentaire. 

366 000 vaccinés  

A Eaubonne (24 000 habitants), dans le Val d'Oise, la mairie a annoncé une campagne de dépistage sur trois jours après la détection de cas du variant originaire d'Afrique du Sud, qui a provoqué la fermeture d'un collège. 

Depuis lundi, une classe entière peut désormais être fermée si un enfant, ou un membre de sa famille, est contaminé par le variant sud-africain ou brésilien, dont la circulation est  »aujourd'hui minoritaire » mais qui présente « un risque d'échappement immunitaire et vaccinal », selon la Direction générale de la santé (DGS). Le protocole sanitaire avait déjà été durci face au variant britannique, le plus répandu en France. 

Le variant sud-africain suscite une inquiétude particulière, car l'efficacité du vaccin d'AstraZeneca, le troisième autorisé dans l'Union européenne, sur cette mutation du virus, a été mise en doute. En Afrique du Sud, les autorités ont suspendu leur campagne de vaccination après la publication d'une étude en ce sens. 

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, s'est voulu rassurant sur franceinfo vis-à-vis des soignants, auxquels est réservé ce vaccin, en affirmant qu'« aujourd'hui 99% des souches virales qui circulent en France métropolitaine ne correspondent pas au variant sud-africain ». La veille, le ministre avait reçu devant les caméras la première injection de ce vaccin d'AstraZeneca, en tant que professionnel de santé de moins de 65 ans. 

Au dernier décompte mardi, la France comptait 1,9 million personnes ayant reçu au moins une dose, dont 366 733 vaccinées avec les deux doses nécessaires. 

Olivier Véran a assuré que le gouvernement restait « dans un état de vigilance très important » face à l'épidémie, notamment sur l'évolution du variant britannique, plus contagieux.  

Au quotidien 

Les variants « augmentent d'environ 50% par semaine, c'est-à-dire moins vite que les pays qui n'étaient pas sous couvre-feu. Donc il y a une efficacité des mesures décidées qui permettent de stabiliser la situation sanitaire », a-t-il développé en assurant que les autorités sanitaires ne seraient pas prises de court si « nous rentrions dans une forme exponentielle », « puisque nous regardons les choses au quotidien ». 

« Il est évidemment possible et souhaitable qu'on ne soit jamais reconfinés », a ajouté le ministre, à la veille d'un nouveau conseil de défense sanitaire autour du chef de l'Etat.  

Plusieurs pays européens, comme le Portugal, le Royaume-Uni ou l'Allemagne, plus fortement touchés par la reprise épidémique, ont pris des mesures plus strictes que la France.  

Après deux semaines de couvre-feu à 18 heures, toujours en vigueur, le gouvernement avait renoncé fin janvier à imposer un troisième confinement. Mais il avait renforcé les restrictions de voyage à l'étranger, les contrôles aux frontières et ajouté la fermeture des grands centres commerciaux de plus de 20 000 m2 à celle, déjà en cours depuis fin octobre, des bars, restaurants et lieux culturels. 

Un confinement n'est pas définitivement écarté et le Parlement a validé mardi, malgré l'opposition de la gauche et de la droite, la prolongation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 1er juin. 

L'exécutif espère que les vacances scolaires, qui ont démarré lundi pour une partie de la France et vont s'étaler jusqu'au 6 mars, permettront de ralentir la circulation du virus.  

Mais des épidémiologistes craignent que le variant britannique provoque un rebond trop fort de l'épidémie, alors que la charge hospitalière est déjà élevée. 

Environ 28 000 malades du Covid-19 étaient hospitalisés mardi soir, dont plus de 3 300 en réanimation, alors que 7 000 malades se trouvaient dans ces services au pic de la 1ère vague, le 8 avril, et 4 900 au pic de la seconde, le 16 novembre. 


Foot: Kylian Mbappé officialise son départ du Paris SG

L'attaquant français du Paris Saint-Germain Kylian Mbappe applaudit les supporters à la fin de la demi-finale retour de la Ligue des champions de l'UEFA entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le Borussia Dortmund, au stade du Parc des Princes à Paris le 7 mai. 2024. (Photo, AFP)
L'attaquant français du Paris Saint-Germain Kylian Mbappe applaudit les supporters à la fin de la demi-finale retour de la Ligue des champions de l'UEFA entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le Borussia Dortmund, au stade du Parc des Princes à Paris le 7 mai. 2024. (Photo, AFP)
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  • Sa dernière saison parisienne aura été très mouvementée avec une mise à l'écart à l'été 2023, après son refus d'activer une option dans son contrat lui permettant de rester jusqu'en 2025

PARIS: L'attaquant Kylian Mbappé a officialisé vendredi son départ du Paris SG en fin de saison après sept ans passés au club parisien, sans annoncer sa future destination.

"C'est ma dernière année au Paris SG, je ne vais pas prolonger et je vais terminer mon aventure dans quelques semaines, je vais jouer mon dernier match au Parc des Princes dimanche" (en championnat contre Toulouse, ndlr), a annoncé le joueur de 25 ans sur son compte Instagram.

Arrivé au PSG en provenance de Monaco peu avant la fermeture du mercato estival en 2017, Mbappé s'est forgé un palmarès impressionnant dans la capitale où il a conquis six titres de champion de France (2018, 2019, 2020, 2022, 2023 et 2024) en plus de celui en 2017 avec Monaco.

Il a également remporté trois coupes de France avec le club de la capitale (2018, 2020 et 2021).

C'est également au PSG qu'il s'est affirmé au niveau international avec à la clé le titre ultime de champion du monde avec les Bleus en Russie en 2018, devenant du même coup une superstar internationale.

Sa dernière saison parisienne aura été très mouvementée avec une mise à l'écart à l'été 2023, après son refus d'activer une option dans son contrat lui permettant de rester jusqu'en 2025.

Même s'il n'a pas dévoilé sa future destination, la presse espagnole affirme depuis quelques mois que Mbappé et le Real Madrid ont signé un accord qui verrait le joueur français rejoindre le géant espagnol le 1er juillet prochain.

 


Après sa démission, l'ambassadeur de Géorgie en France appelle «  au retrait  » d'une loi controversée

 L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
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  • L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir"
  • Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers

PARIS: L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde.

Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers.

Ce texte, initiative du parti au pouvoir, a provoqué la colère d'une partie de la population qui le juge contraire aux aspirations européennes de ce pays du Caucase. Egalement critiqué par les Occidentaux, il est inspiré d'une loi utilisée depuis des années par le Kremlin pour réprimer les voix dissidentes en Russie.

"Aujourd'hui, nos amis européens nous critiquent et Moscou nous complimente. Cela m'est insupportable. Mon pays a tellement souffert de la Russie", affirme dans le quotidien français M. Javakhishvili, qui avertit: "L'Europe ne doit pas abandonner la Géorgie car elle pourrait devenir une autre Ukraine".

Le projet de loi avait été présenté l'année dernière puis abandonné après des manifestations d'ampleur, mais le gouvernement géorgien a choisi d'en réintroduire une version très légèrement modifiée. Elle prévoit d'imposer à tout média ou ONG recevant plus de 20% de son financement de l'étranger de s'enregistrer en tant qu'"organisation poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère".

"Je suis fier du dynamisme de la société civile géorgienne. L'étiqueter comme +agent de l'étranger+ est réducteur, car elle a un rôle vital pour la démocratie", estime M. Javakhishvili.

Il précise que sa démission est une "question de principe et d'honneur".

"J'appelle au retrait de ce projet de loi", lance-t-il, ajoutant: "Peut-être que mon départ va faire réfléchir ceux qui soutiennent l'adoption de cette loi".

"Avec le retour du projet de loi, je me suis retrouvé dans une situation très inconfortable, notamment face à mes interlocuteurs, à l'Elysée et au Quai d'Orsay, à qui j'avais promis qu'il avait été abandonné et qu'on n'y reviendrait jamais", explique le diplomate géorgien.

"J'aurais du mal à trouver des arguments pour leur expliquer pourquoi il est de retour aujourd'hui. Cette situation ne me permettait plus de porter le message européen de mon pays", juge-t-il.

Le gouvernement géorgien "continue de dire qu'il veut que la Géorgie intègre l'UE, mais comment serait-ce possible avec une telle loi, et malgré les avertissements de nos partenaires ?", interroge-t-il.


France: deux policiers grièvement blessés par balle dans un commissariat de Paris

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
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  • Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales
  • Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00

PARIS: Deux policiers ont été grièvement blessés par balle jeudi soir dans un commissariat du sud de Paris par un homme qui s'est emparé de l'arme d'un agent, après avoir été interpellé pour l'agression au cutter d'une femme.

Les faits se sont déroulés peu avant 22H30 locales (20H30 GMT) à l'intérieur du commissariat, selon une source proche du dossier qui a précisé que l'un des deux policiers avait son pronostic vital engagé. Ce que le parquet de Paris, sollicité par l'AFP, a confirmé plus tard.

Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales (22H00 GMT).

Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00 (20H00 GMT) dans un immeuble d'un quartier sud de Paris pour une "agression très violente d'une femme" au "cutter".

"Les policiers sont intervenus et l'ont ramené ici (au commissariat) et c'est au moment de sa prise en charge qu'il a subtilisé l'arme" d'un agent et a blessé "gravement" deux policiers.

Ces derniers ont été immédiatement transportés à l'hôpital, de même que l'agresseur, qui a également été blessé "grièvement" par un tir de riposte, a détaillé M. Nuñez.

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique".

Ce dernier type d'enquête est toujours mené lorsqu'un policier fait usage de son arme.

Le parquet a ajouté que le mis en cause, "blessé au thorax, avait été conduit à l'hôpital", sans que son pronostic vital ne soit engagé.

Les fusillades survenant dans les locaux mêmes d'un commissariat sont extrêmement rares en France.

Pronostic vital « toujours engagé» pour un des policiers blessés 

Le pronostic vital d'un des deux policiers blessés par balle dans le commissariat du 13e arrondissement de Paris par un homme interpellé était "toujours engagé" vendredi matin, a indiqué le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.

"Son pronostic vital est toujours engagé", a déclaré le préfet de police sur France Info.

Il a expliqué que les policiers du 13e arrondissement étaient intervenus jeudi soir pour une "agression extrêmement violente au cutter sur une femme qui a été grièvement blessée". "L'homme était manifestement très excité", a-t-il dit. Les policiers l'ont amené au commissariat et l'ont fait souffler dans  un éthylotest. C'est à ce moment que l'homme s'est emparé de l'arme d'un fonctionnaire, a poursuivi le préfet.

S'agissant du profil de l'auteur des tirs, Laurent Nunez n'a pas donné d'éléments, renvoyant aux enquêtes en cours. "On ne sait pas s'il connaissait la femme" qu'il a agressée, a-t-il dit, ajoutant que les policiers appelés sur place avaient dû "défoncer la porte" de l'appartement.

Comme on lui demandait si les faits au sein du commissariat pourraient s'apparenter à du terrorisme, il a répondu: "il est trop tôt. La procureur de Paris (Laure Beccuau) communiquera là dessus".