Figure phare de l’opposition au gouvernement du Liban, Bahaa Hariri a déclaré la nuit dernière que « tout le monde savait que le Hezbollah contrôle le port de Beyrouth » et qu’il était « inconcevable que les autorités n’aient pas connaissance du nitrate d’ammonium mortel stocké dans cet entrepôt ».
M Hariri, qui s’exprimait pour la première fois depuis l’explosion qui a détruit le port de Beyrouth et une partie de la ville, poursuit : « La question que nous devons nous poser, c’est comment cette matière combustible a pu rester pendant 6 ans au beau milieu d’une ville de 2 millions d’habitants ».
Selon lui, le Liban « à un besoin urgent qu’une enquête internationale soit faite sur cette tragédie. Vous ne pouvez pas faire confiance au gouvernement ou au Hezbollah pour conduire une véritable enquête ».
L’enquête officielle est quant à elle centrée sur les responsables du port. D’après une agence de presse libanaise, 18 employés du port ont été questionnés et 16 d’entre eux sont actuellement en détention.
Selon le quotidien Daily Mail, cette dangereuse quantité de nitrate d’ammonium aurait été abandonnée par l’homme d’affaires russe Igor Grechushkin en septembre 2013. Cette information proviendrait de deux lettres émises par le directeur général des douanes libanaises.
Les dégâts de l’explosion sont colossaux, faisant plus de 150 victimes et 6000 blessés.