Liban : visioconférence des donateurs co-organisée par l'ONU et la France dimanche à 14H00

Visite de Macron sur les lieux de l’explosion à Beyrouth, devant les silos anéantis du port (Thibault Camus/AFP)
Visite de Macron sur les lieux de l’explosion à Beyrouth, devant les silos anéantis du port (Thibault Camus/AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 09 août 2020

Liban : visioconférence des donateurs co-organisée par l'ONU et la France dimanche à 14H00

  • L'Iran n'a "pas manifesté sa volonté de participer" ; Israël n'est "pas dans le tour de table", selon l'Élysée, mais un contact est "pris par l'ONU"
  • "La méthodologie est celle que les organisations internationales utilisent, il y a une nécessité qu'on ne fasse pas de chèque en blanc au gouvernement libanais" selon une source de l’Élysée PARIS : La visioconférence de soutien au Liban organisée dimanche

PARIS : La visioconférence de soutien au Liban organisée dimanche par l'ONU et la France doit marquer le début d'une "démarche d'urgence et d'espoir pour l'avenir" du pays, a indiqué samedi l'Élysée, deux jours après les explosions meurtrières à Beyrouth.

La visioconférence doit se tenir dimanche à 14H00 heure de Paris. Les représentants de l'Union européenne, des États-Unis, du Royaume-Uni, de la Chine, de la Russie, de Jordanie, d'Égypte doivent notamment y participer. Israël n'est "pas dans le tour de table", selon l'Élysée, mais un contact est "pris par l'ONU". L'Iran n'a "pas manifesté sa volonté de participer", alors que "les pays du Golfe - Koweït, Qatar, Émirats arabes unis, Arabie saoudite - ont été invités", l'Élysée précisant n'avoir "aucun doute qu'ils seront représentés".

Samedi matin, Donald Trump avait tweeté "Tout le monde veut aider !", en mentionnant avoir parlé dans la matinée avec Emmanuel Macron, à l'initiative de la réunion.

L'entourage du président français n'a pas voulu donner le montant de l'aide qui pourrait être dégagée dimanche, mais l'ONU a chiffré à 85 millions de dollars le coût des seuls besoins de santé. "L'objectif immédiat est de pourvoir aux besoins d'urgence du Liban, à des conditions qui permettent que l'aide aille directement à la population", a expliqué l'Élysée, en visant "la consolidation des bâtiments endommagés, l'aide médicale d'urgence, l'aide alimentaire et la restauration des hôpitaux et écoles".

"La méthodologie est celle que les organisations internationales utilisent, il y a une nécessité qu'on ne fasse pas de chèque en blanc au gouvernement libanais", a poursuivi cette même source, en faisant valoir qu'il ne s'agissait pas "d’une question de montant alloué, mais d'efficacité de l'aide".

"Énergie du désespoir"

Samedi, lors de manifestations à Beyrouth réunissant des milliers de protestataires dans le centre-ville, des manifestants menés par des officiers à la retraite ont pris d'assaut le siège du ministère des Affaires étrangères, le proclamant "quartier général de la Révolution".

Pour la présidence française, les manifestations "témoignent de l'exaspération, de la détresse de la population, du besoin que les choses changent", en décelant "une "énergie du désespoir, mais prometteuse". "Ce que la France souhaite, c'est que cette expression populaire soit prise en compte, car nous en sommes à un point où le système politique se cannibalise, alors qu'il y a un besoin d'un large rassemblement et de changement en profondeur", a poursuivi l'Élysée.

"Le Liban est en train de sombrer, nous pensons qu'il a touché le fond, et donc c'est le moment de remonter à la surface", a encore commenté l'entourage d'Emmanuel Macron, en rappelant que le président français avait voulu "passer un message de confiance dans l'avenir du Liban", lors de sa visite, jeudi, à Beyrouth, en promettant notamment que l'aide n'irait pas à "la corruption".

Le président libanais, Michel Aoun, a pour sa part rejeté vendredi toute enquête internationale sur la gigantesque explosion au port de Beyrouth, affirmant qu'elle pourrait avoir été causée par la négligence ou par un missile, tandis que les secouristes s'activaient toujours pour retrouver des survivants.

Paris en revanche estimé qu'il y avait "suffisamment d'éléments objectifs pour penser que l'explosion est accidentelle".

Mardi, un incendie dans un entrepôt où étaient stockées depuis six ans 2.700 tonnes de nitrate d'ammonium sur le port de Beyrouth a provoqué une énorme déflagration qui a fait plus de 150 morts, plus de 6.000 blessés, des dizaines de disparus et des centaines de milliers de sans-abri, selon le dernier bilan.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Short Url
  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

Short Url
  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.