Soigné à Berlin depuis un mois, le président algérien remercie son homologue allemand

Une capture d'image tirée d'une vidéo publiée sur le compte Twitter personnel du président algérien Abdelmadjid Tebboune le 13 décembre 2020 le montre en train de prononcer un discours devant une caméra à côté d'un drapeau algérien. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a prononcé un discours le 13 décembre, sa première apparition télévisée depuis qu'il a été hospitalisé en Allemagne en raison du COVID-19, il y a près de deux mois. (AFP)
Une capture d'image tirée d'une vidéo publiée sur le compte Twitter personnel du président algérien Abdelmadjid Tebboune le 13 décembre 2020 le montre en train de prononcer un discours devant une caméra à côté d'un drapeau algérien. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a prononcé un discours le 13 décembre, sa première apparition télévisée depuis qu'il a été hospitalisé en Allemagne en raison du COVID-19, il y a près de deux mois. (AFP)
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Publié le Vendredi 12 février 2021

Soigné à Berlin depuis un mois, le président algérien remercie son homologue allemand

  • Hospitalisé depuis un mois à Berlin, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a appelé jeudi son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier pour le remercier des soins médicaux qu'il reçoit en Allemagne
  • Le bref communiqué ne livre pas d'information sur l'état de santé du chef de l’Etat ni la date de son retour à Alger

ALGER : Hospitalisé depuis un mois à Berlin, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a appelé jeudi son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier pour le remercier des soins médicaux qu'il reçoit en Allemagne, selon un communiqué de la présidence algérienne.

Il s'agit des premières nouvelles publiques de M. Tebboune depuis le 27 janvier quand ce dernier avait téléphoné au président tunisien Kais Saied.

Le bref communiqué ne livre pas d'information sur l'état de santé du chef de l’Etat ni la date de son retour à Alger. Aucune photo récente n'accompagne le texte.  

«Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a (...) fait part au président de la République fédérale d'Allemagne, Frank-Walter Steinmeier, de ses remerciements et de sa gratitude pour la prise en charge médicale dont il a bénéficié depuis son arrivée en Allemagne», est-il indiqué.

Les deux dirigeants ont passé en revue «les perspectives de coopération» entre leurs pays, ajoute le communiqué.

Selon des médias électroniques, dont la version en ligne du quotidien arabophone Al Fadjr, ainsi que des rumeurs relayées sur les réseaux sociaux, M. Tebboune devrait retourner vendredi en Algérie.  

Pris en charge pendant deux mois en Allemagne après avoir contracté le Covid-19 à Alger, le président algérien, 75 ans, a dû retourner le 10 janvier se faire opérer à Berlin à la suite de «complications» au pied droit. La nature de ces «complications» n'a jamais été précisée.

Crispation 

Les séjours prolongés de M. Tebboune à l'étranger, trois mois en tout depuis le 28 octobre alors que l'Algérie traverse une crise sanitaire, politique et socio-économique, n'ont pas manqué de susciter des inquiétudes sur une éventuelle vacance du pouvoir.

«Réveillez-vous! Le président Abdelmadjid Tebboune est absent depuis un mois. Depuis la mi-octobre, il n'a passé qu'une douzaine de jours en Algérie. Aucun dirigeant, aucune institution ne s'inquiète de cette répétition de l'humiliant 4e mandat», interpelle ainsi sur Twitter le journaliste et analyste Abed Charef. 

Ce dernier fait référence au quatrième mandat d'Abdelaziz Bouteflika, quand l'ex-président déchu, frappé par un AVC en 2013, était devenu impotent et aphasique.

L'absence de M. Tebboune survient dans un contexte de crispation du régime à l'approche du deuxième anniversaire du soulèvement populaire du Hirak (22 février 2019).

Parmi les dossiers prioritaires qui attendent le président algérien, figurent un probable remaniement ministériel et l'élaboration de la nouvelle loi électorale en vue des prochains scrutins locaux et législatif anticipés, en principe d'ici la fin de l'année.

M. Tebboune pourrait également réagir officiellement à la publication du rapport de l'historien français Benjamin Stora sur la colonisation et la guerre d'Algérie (1954-1962) commandé par le président Emmanuel Macron et publié le 20 janvier, dans le but de «réconcilier les deux rives de la Méditerranée».


Israël appelle à des évacuations dans deux villages du sud du Liban en prévision de frappes

L'armée israélienne a ordonné à deux villages du sud du Liban d'évacuer les bâtiments situés à proximité de ce qu'elle qualifie de sites du Hezbollah, alors que les tensions entre Israël et les groupes militants s'intensifient. (AFP)
L'armée israélienne a ordonné à deux villages du sud du Liban d'évacuer les bâtiments situés à proximité de ce qu'elle qualifie de sites du Hezbollah, alors que les tensions entre Israël et les groupes militants s'intensifient. (AFP)
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  • L’armée israélienne a appelé les habitants de Deir Kifa et Chahour à évacuer, affirmant que des infrastructures militaires du Hezbollah s’y trouvent et annonçant des frappes imminentes
  • Malgré le cessez-le-feu de novembre 2024, Israël poursuit des attaques ciblées au Liban avec le soutien tacite des États-Unis, accusant le Hezbollah de reconstruire ses capacités militaire

JERUSALEM: L'armée israélienne a appelé mercredi la population à évacuer les zones de bâtiments abritant selon elle des installations militaires du mouvement islamiste libanais Hezbollah dans deux villages du sud du Liban, annonçant son intention de les frapper sous peu.

"Les forces [israéliennes] attaqueront prochainement des infrastructures militaires appartenant au groupe terroriste Hezbollah dans différentes zones du sud du Liban, en réponse aux tentatives illégales de l'organisation de se rétablir dans la région", annonce le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne dans un message en arabe sur X.

L'officier appelle précisément la population à évacuer sans tarder les alentours de deux bâtiments dont il précise, cartes à l'appui, la localisation dans les villages de Deir Kifa et Chahour.

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener, avec l'aval tacite des Etats-Unis, des attaques régulières au Liban contre ce qu'elle présente comme des membres ou des installations du mouvement chiite, qu'elle accuse de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

Le Hezbollah, allié de la République islamique d'Iran - ennemi juré d'Israël, a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël, et Washington a accru la pression ces dernières semaines sur les autorités libanaises pour qu'elles obtienne son désarment, ce que le mouvement islamiste refuse pour l'heure.


L'Arabie saoudite et les États-Unis signent des accords pour approfondir leur partenariat stratégique

La réunion a été coprésidée par le président Trump et le prince héritier Mohammed, en présence de hauts responsables saoudiens et américains. (AFP)
La réunion a été coprésidée par le président Trump et le prince héritier Mohammed, en présence de hauts responsables saoudiens et américains. (AFP)
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  • Lors de la réunion à la Maison Blanche, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et discuté des efforts conjoints pour faire progresser leurs partenariats stratégiques
  • Elles ont également abordé les développements régionaux et internationaux, ainsi que les moyens de renforcer la sécurité et la stabilité régionales et mondiales

RIYAD: L'Arabie saoudite et les États-Unis ont signé mardi un certain nombre d'accords visant à renforcer leurs liens stratégiques, à l'occasion de la visite du prince héritier Mohammed bin Salman à la Maison Blanche.

Lui et le président américain Donald Trump ont signé des accords sur la défense stratégique, l'intelligence artificielle, l'énergie nucléaire, les métaux critiques, les investissements saoudiens, le partenariat financier et économique, l'éducation et la formation, et les normes de sécurité des véhicules.

Lors de la réunion à la Maison Blanche, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et discuté des efforts conjoints pour faire progresser leurs partenariats stratégiques.

Elles ont également abordé les développements régionaux et internationaux, ainsi que les moyens de renforcer la sécurité et la stabilité régionales et mondiales.

La réunion était coprésidée par M. Trump et le prince héritier, et de hauts responsables saoudiens et américains y ont assisté.

L'accord de défense affirme que les deux pays sont des partenaires de sécurité capables de travailler ensemble pour faire face aux défis et menaces régionaux et internationaux, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Il approfondit la coordination de la défense à long terme, améliore les capacités de dissuasion et la préparation, et soutient le développement et l'intégration des capacités de défense entre les deux pays, a ajouté l'agence de presse saoudienne.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid bin Salman, a déclaré que l'accord "souligne l'engagement ferme des deux nations à approfondir leur partenariat stratégique, à renforcer la sécurité régionale et à faire progresser la paix et la stabilité dans le monde".

L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar, a déclaré que les "accords stimuleront les investissements dans les deux pays, généreront des opportunités d'emploi pour les Saoudiens et les Américains, et renforceront notre engagement commun en faveur de la sécurité régionale et mondiale".

Un peu plus tôt, dans le bureau ovale, M. Trump a accueilli chaleureusement le prince héritier, qui a annoncé que les investissements américains du Royaume seraient portés à près de 1 000 milliards de dollars, contre une promesse de 600 milliards de dollars annoncée par Riyad au début de l'année.

"Aujourd'hui est un moment très important de notre histoire", a déclaré le prince héritier. "Il y a beaucoup de choses sur lesquelles nous travaillons pour l'avenir.


Un mort et trois blessés dans une attaque près de colonies en Cisjordanie

Une attaque a fait un mort et trois blessés mardi près de colonies israéliennes dans le sud de la Cisjordanie occupée, ont annoncé les services de secours israéliens et l'armée israélienne. (AFP)
Une attaque a fait un mort et trois blessés mardi près de colonies israéliennes dans le sud de la Cisjordanie occupée, ont annoncé les services de secours israéliens et l'armée israélienne. (AFP)
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  • L'attaque a eu lieu au carrefour du Goush Etzion, situé à l'entrée de colonies israéliennes, sur la route entre les villes palestiniennes de Bethléem et Hébron
  • La victime a été identifiée comme Aaron Cohen, un habitant de la colonie de Kyriat Arba, au sud du lieu de l'attaque, selon un communiqué de la mairie

TERRITOIRES PALESTINIENS: Une attaque a fait un mort et trois blessés mardi près de colonies israéliennes dans le sud de la Cisjordanie occupée, ont annoncé les services de secours israéliens et l'armée israélienne.

L'attaque a eu lieu au carrefour du Goush Etzion, situé à l'entrée de colonies israéliennes, sur la route entre les villes palestiniennes de Bethléem et Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée. Cet endroit a été le théâtre de plusieurs attaques anti-israéliennes depuis fin 2015.

Le Magen David Adom (MDA), équivalent israélien de la Croix-Rouge, a annoncé le décès d'un homme d'une trentaine d'années.

La victime a été identifiée comme Aaron Cohen, un habitant de la colonie de Kyriat Arba, au sud du lieu de l'attaque, selon un communiqué de la mairie.

Le MDA a également déclaré que ses services avaient évacué dans des hôpitaux de Jérusalem trois autres personnes, dont un adolescent de 15 ans "présentant des plaies profondes" et une femme d'environ 40 ans.

L'hôpital Hadassah de Jérusalem a précisé dans un communiqué que la femme, "blessée par balle", avait été hospitalisée dans un état grave.

Selon des médias locaux, elle aurait été blessée durant l'attaque par un tir de soldats visant les assaillants.

L'armée israélienne a précisé que ses "soldats ont éliminé deux terroristes sur place" et que des explosifs ont été "découverts" dans leur véhicule. "Les soldats de l'armée israélienne procèdent à des fouilles et ont mis en place des barrages routiers encerclant la zone", a-t-elle précisé.

L'Autorité générale des affaires civiles palestiniennes a identifié les assaillants comme Imran al-Atrash et Walid Sabbarna, tous les deux âgés de 18 ans et originaires de la région d'Hébron.

"Il s'agit de la deuxième attaque au carrefour du Goush Etzion en un an qui se solde par de graves conséquences", a déclaré à la presse Yaron Rosental, président du conseil régional du Goush Etzion, un bloc de colonies dans la zone du lieu de l'attaque.

Violences records 

Plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

"Avec l'armée, nous ferons également payer un prix très élevé aux terroristes et à tout leur entourage, et nous renforcerons également la colonisation", a ajouté M. Rosental.

La veille, des colons extrémistes avaient attaqué le village palestinien de Jabaa, près de Bethléem, après que les forces de sécurité israéliennes ont fait démolir et évacuer l'avant-poste de colonisation juive dit de Tzour Misgavi, dans le bloc de colonies du Goush Etzion.

Les mouvements palestiniens du Hamas et du Jihad islamique, considérés comme des organisations terroristes par les Etats-Unis, l'Union européenne, et Israël, ont salué l'attaque dans des communiqués distincts.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël.

Selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, civils et soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Dans le même temps, au moins 1.006 Palestiniens, combattants et civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Ces violences n'ont pas cessé avec la trêve en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre. Selon l'ONU, la Cisjordanie a d'ailleurs connu en octobre un pic inédit de violences en près de deux décennies.