Bumble fait chavirer Wall Street

Les applications de rencontres connaissent un immense succès en pleine pandémie du Covid-19. (Photo, AFP/ Archives)
Les applications de rencontres connaissent un immense succès en pleine pandémie du Covid-19. (Photo, AFP/ Archives)
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Publié le Vendredi 12 février 2021

Bumble fait chavirer Wall Street

  • L'application de « dating » américaine propose aux femmes de faire le premier pas
  • Le titre BMBL a gagné 63,51% à l'issue de sa première séance dans la Bourse de New York

WASHINGTON : Bumble, l'application de « dating » américaine, où les femmes font le premier pas, a fait chavirer Wall Street jeudi, l'entrée en bourse valorisant le site de rencontres en ligne à environ 13 milliards de dollars.

Bumble a offert 50 millions d'actions au prix de 43 dollars, ce qui lui a permis de lever plus de 2 milliards de dollars. La Bourse de New York a accueilli le titre « BMBL » à bras ouverts: il a gagné 63,51% à 70,31 dollars à l'issue de sa première séance, donnant à la société une capitalisation de 13 milliards.

Les applications de rencontres connaissent un immense succès depuis que la pandémie a mis à l'épreuve des millions de célibataires aux États-Unis et dans le monde.

Un des acteurs les plus connus du secteur, Match, propriétaire des rlivaux de Bumble que sont Tinder et Meetic, a lui vu son action multipliée par cinq à Wall Street depuis le mois de mars et le déclenchement de l'épidémie aux États-Unis.

Bumble Inc, qui comprend les applications Badoo et Bumble, a été lancée en 2014 par Whitney Wolfe Herd, 31 ans, une ancienne présidente du marketing du réseau rival Tinder.

Elle se veut une plateforme sociale mondiale, féministe avant tout, au service des problématiques amoureuse, professionnelle ainsi que de la sphère amicale, en donnant, revendique-t-elle, le pouvoir aux femmes de créer les relations qu'elles souhaitent.

Un an après son lancement, l'application revendiquait 15 millions d'inscrits et 80 millions de rencontres.

En 2020, Bumble aurait 54 millions d'utilisateurs mensuels, selon Bloomberg, et 2,4 millions d'inscrits payants à travers Bumble et Badoo.

Les deux applications, qui ont été rachetées par le fonds d'investissement Blackstone en 2019, emploient 600 personnes à Austin (Texas) et ont des bureaux dans plusieurs villes européennes.

Juste pour la Saint Valentin

« L'introduction en bourse de Bumble arrive juste à temps pour la Saint Valentin », se réjouissait Wall Street 24/7, une lettre aux investisseurs. "Le jeudi d'avant" le jour des amoureux, précisait Art Hogan, analyste en chef pour National.

« Le marché des rencontres en ligne est devenu de plus en plus populaire ces dernières années et est maintenant le moyen le plus courant pour les nouveaux couples de se rencontrer aux États-Unis », soulignait la revue.

Le « Grand confinement » a poussé les célibataires du monde entier vers les applis de « dating ». Lorsque la pandémie a frappé, Tinder a enregistré le 29 mars un record d'utilisation, avec plus de trois milliards de « swipes », et le nombre de messages échangés sur la plateforme concurrente, Bumble, avait augmenté de 26% le même mois aux États-Unis.

Avec son approche décomplexée et féministe, où seules les femmes sont autorisées à faire le premier pas, Bumble a rencontré son succès auprès des « millenials » (17-34 ans) et au-delà.

« Bumble est plus qu'une application, c'est un mouvement », assure la plateforme.

« C'est l'endroit où les gens vont pour apprendre à établir et maintenir des liens plus sains », dit encore le site.

Il prend ses candidats et candidates au dating par la main en leur montrant comment « créer une première impression positive », comment prendre une photo flatteuse, comment mettre en avant son image sur le net.

L'application étend aussi l'offre de rencontres au champ des amis avec Bumble BFF ou à celui du réseau professionnel avec Bumble Bizz.

Bumble ne cache pas sa volonté de donner le pouvoir aux femmes dans la rencontre ou à lutter contre la misogynie.

En 2019, elle a recruté des ambassadrices de luxe comme la star du tennis Serena Williams, qui incitait, dans une campagne publicitaire, les femmes à faire le premier pas, que ce soit dans leur vie amoureuse, dans les relations amicales mais aussi dans le monde du travail. Le message est clair: ce sont les femmes qui fixent leurs règles et sur leurs terrains.

Bumble, qui était encore en perte sur les neuf premiers mois de 2020 (-84 millions de dollars) mais dont le chiffre d'affaires avait augmenté à 376 millions de dollars, entend utiliser une partie des fonds levés pour rembourser sa dette.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com