Coup d'envoi des vaccinations anti-covid au Liban en crise

Déchargement des cartons de la première cargaison du vaccin Pfizer-BioNTech, à leur arrivée à l'hôpital universitaire Rafic Hariri de la capitale Beyrouth, le 13 février 2021 (Photo, AFP)
Déchargement des cartons de la première cargaison du vaccin Pfizer-BioNTech, à leur arrivée à l'hôpital universitaire Rafic Hariri de la capitale Beyrouth, le 13 février 2021 (Photo, AFP)
Le premier lot du vaccin Pfizer-BioNTech déchargé d'un avion à l'aéroport international de Beyrouth, au Liban, le 13 février 2021 (Reuters)
Le premier lot du vaccin Pfizer-BioNTech déchargé d'un avion à l'aéroport international de Beyrouth, au Liban, le 13 février 2021 (Reuters)
Un camion transportant le premier lot du vaccin Pfizer-BioNTech arrive à l'hôpital universitaire Rafik Hariri, à Beyrouth, au Liban, le 13 février 2021 (Reuters)
Un camion transportant le premier lot du vaccin Pfizer-BioNTech arrive à l'hôpital universitaire Rafik Hariri, à Beyrouth, au Liban, le 13 février 2021 (Reuters)
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Publié le Dimanche 14 février 2021

Coup d'envoi des vaccinations anti-covid au Liban en crise

  • «Le vaccin parviendra à tous les citoyens libanais dans tout le pays», a insisté M. Hassan. «Les réfugiés syriens et palestiniens» y auront également accès
  • Le Liban entend obtenir au total quelque six millions de doses, notamment 2,7 millions dans le cadre de la plateforme internationale Covax

BEYROUTH : Le Liban, miné par de multiples crises, a donné dimanche le coup d'envoi de sa campagne de vaccination anti-Covid, débutant avec le personnel médical et les personnes âgées de plus de 75 ans.

Couvertes par un financement inédit de la Banque mondiale, quelque 28.500 doses du vaccin Pfizer/BioNTech, les premières, sont arrivées samedi au Liban, encore confiné après avoir connu une flambée des contaminations en début d'année.

Les vaccinations ont débuté dans trois hôpitaux de Beyrouth, notamment celui de Rafic Hariri, principal établissement public mobilisé contre la pandémie, venue aggraver la précarité dans un pays où la moitié de la population vit désormais dans la pauvreté.

«Nous espérons que ce sera le début de la fin de cette épidémie dans le pays», a déclaré Mahmoud Hassoun, chef de l'unité des soins intensifs, le premier à recevoir le vaccin anti-Covid.

Masque sur le visage, en uniforme ou tenue décontractée, médecins et infirmiers ont attendu leur tour à l'hôpital de l'Université américaine de Beyrouth pour se faire piquer au bras.

Parmi eux Dana Chatila, étudiante en 4e année de médecine, qui travaille aux urgences. «Finalement, il y a une lueur d'espoir (...) Cela prendra du temps évidemment, mais l'obscurité se dissipe», confie-t-elle.

Dans un pays rongé par la corruption, frappé par une grave crise économique, la classe politique est fustigée pour une gestion désastreuse des affaires publiques.

Pour «garantir un accès équitable, élargi et rapide» pour tous, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge va superviser le stockage et la distribution des vaccins tout au long de l'année.

 

Less than 24 hrs to go. Almost one year after RHUH received the first #Covid19 patient in Lebanon, and then hundreds more, our staff, deservedly, will be amongst the first healthcare workers to receive the vaccine. The best gift one can ask for on Valentines’s day. ?? pic.twitter.com/h36MlgHQqv

— Firass Abiad (@firassabiad) February 13, 2021

Covax

A l'hôpital Rafic Hariri, le Premier ministre démissionnaire Hassan Diab a remercié dimanche le personnel médical pour ses «sacrifices».

Il y a un an, quasiment jour pour jour, le premier cas de coronavirus avait été officiellement annoncé au Liban. Depuis le pays a enregistré 336.992 cas dont 3.961 morts.

Les vaccinations se poursuivront lundi dans une dizaine d'hôpitaux à travers le pays, selon le ministère de la Santé.

Cette première phase de la campagne concerne le personnel médical et les personnes âgées de plus de 75 ans.

Le pays de six millions d'habitants, dont plus d'un million de réfugiés syriens et palestiniens, attend deux millions de doses de vaccins Pfizer/BioNTech, qui seront livrées progressivement.

Il entend obtenir au total quelque six millions de doses, notamment 2,7 millions dans le cadre de la plateforme internationale Covax lancée pour aider les pays les plus défavorisés.

La flambée de cas en janvier était largement due à l'assouplissement des restrictions pendant les fêtes de fin d'année, mais aussi à la propagation de variants plus contagieux.

En soins intensifs, le taux d'occupation est de 89.39% à travers le pays, selon les derniers chiffres de l'Organisation mondiale de la santé.

Marchandages

Un confinement strict reste observé depuis la mi-janvier mais une levée prudente et progressive des restrictions a été initiée le 8 février.

Vendredi, la Banque mondiale a rappelé que le système de santé était «soumis à de fortes pressions en raison de la pandémie, une crise macroéconomique profonde et prolongée, et enfin (les répercussions) de l'explosion dévastatrice au port de Beyrouth», le 4 août dernier.

Le drame a fait plus de 200 morts et des milliers de blessés. Les hôpitaux avaient été dépassés par l'afflux et certains établissements avaient été endommagés ou s'étaient retrouvés hors-service à cause de la déflagration.

Celle-ci a entraîné la démission du gouvernement. Malgré le besoin urgent de réformes pour obtenir des aides internationales, les politiques restent pris dans des marchandages sur la formation du nouveau gouvernement.

Engagé dans un bras de fer avec le président Michel Aoun, le Premier ministre désigné Saad Hariri a réitéré dimanche son attachement à «un gouvernement de technocrates qui ne seraient pas issus des partis».

«Celui qui entrave la formation du gouvernement empêche le lancement des réformes», a assuré M. Hariri, politicien aguerri, plusieurs fois chef de gouvernement, qui avait démissionné sous la pression de la rue en 2019.

Il s'exprimait à l'occasion de la commémoration de l'assassinat de son père, l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005.

La classe politique est accusée d'être coupée des réalités du pays. En octobre 2019, la colère contre les dirigeants accusés de corruption et d'incompétence a entraîné un mouvement de contestation inédit.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com