Amnesty condamne des attaques contre des nordistes dans le Sud du Nigeria

Les attaques ont fait plusieurs morts dans la ville de Sasa au nord du pays (Photo, AFP).
Les attaques ont fait plusieurs morts dans la ville de Sasa au nord du pays (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 15 février 2021

Amnesty condamne des attaques contre des nordistes dans le Sud du Nigeria

  • Des médias nigérians ont rapporté que des troubles avaient éclaté vendredi sur ce marché de la ville de Ibadan, entre les communautés haoussa et yoruba
  • Il était pour l'heure impossible de vérifier le nombre exact de victimes et de dire si ces violences sont le résultat de tensions entre ces deux ethnies

LAGOS: L'organisation de défense des droits humains Amnesty International a condamné dimanche les attaques dirigées contre des commerçants originaires du Nord du Nigeria sur un marché d'Ibadan, une ville du Sud du pays, qui ont fait plusieurs morts vendredi.

« Vendredi, des personnes originaires du Nord du pays résidant et travaillant à Sasa, dans l'Etat de Oyo (Sud-Ouest) ont été attaquées », a déclaré Isa Sanusi, le porte-parole de Amnesty International au Nigeria.

« Plusieurs ont été tuées, mais nous sommes encore en train de vérifier leur nombre exact », a-t-il ajouté.

Des médias nigérians ont rapporté que des troubles avaient éclaté vendredi sur ce marché de la ville de Ibadan, entre les communautés haoussa (ethnie majoritaire dans le Nord du pays) et yoruba (ethnie majoritaire dans le Sud-Ouest).

Ils affirment qu'au moins six personnes sont mortes dans ces affrontements intercommunautaires.

Il était pour l'heure impossible de vérifier le nombre exact de victimes et de dire si ces violences sont le résultat de tensions entre ces deux ethnies.

Contacté, le porte-parole de la police dans l'Etat de Oyo n'était pas joignable dimanche après-midi.

Le vice-président du Nigeria Yemi Osinbajo a réagi dimanche « au regrettable chaos et aux tragiques pertes humaines enregistrés ces derniers jours au marché de Sasa ».

« Depuis des décennies, des commerçants venus du Nord ont fait du commerce avec leurs frères du Sud-Ouest et ont vécu en paix », a-t-il déclaré, affirmant que ce marché « est un lieu d'unité ». 

Il a exhorté « tous les chefs des communautés à travailler ensemble pour préserver » cette « coexistence fraternelle ».

« Ainsi, lorsqu'un désaccord survient entre des individus ou qu'un acte criminel est commis (...), nous devons nous assurer que nous le voyons pour ce qu'il est, un acte criminel, qui doit être puni conformément à la loi. Pas un conflit ethnique », a-t-il ajouté. 

Depuis plusieurs semaines, le Sud du pays le plus peuplé d'Afrique est confronté à une montée des discours haineux ciblant les personnes originaires du Nord.

Plusieurs campements d'éleveurs peuls (du Nord du pays) ont été récemment attaqués dans les régions du Sud-Ouest - dominées par l'ethnie Yoruba - et le Sud-Est, majoritairement Igbo.

Les éleveurs sont accusés par certains d'être responsables de la montée des enlèvements et d'attaques meurtrières dans ces régions.

A la suite de ces attaques, plus de 4 000 éleveurs peuls ont fuit le Sud vers le Nord du pays. 

Ces dernières années, la baisse des précipitations et les sécheresses dans le Nord ont progressivement poussé les éleveurs peuls à s’aventurer plus au Sud. Et à s'y installer, souvent de manière durable.

Avec la croissance démographique vertigineuse au Nigeria, la terre est devenue l'objet d'une compétition féroce. Peu à peu, les conflits à propos des saccages de récoltes, de pollutions de l’eau ou de vol de bétail se sont généralisés. 

Ces tensions sont utilisées par certains pour alimenter un ressentiment entre différentes communautés ou ethnies.

Face à ces attaques, les gouverneurs des Etats du Nord ont mis en garde mardi contre de possibles représailles de personnes originaires du Sud installés dans le Nord.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.