Algérie: retour de milliers de manifestants pour l'anniversaire du Hirak

Les Algériens se rassemblent dans la ville septentrionale de Kherrata, marquant certaines des premières manifestations du Hirak, deux ans après le début du mouvement qui a balayé l'ancien homme fort du pouvoir, Abdelaziz Bouteflika (AFP)
Les Algériens se rassemblent dans la ville septentrionale de Kherrata, marquant certaines des premières manifestations du Hirak, deux ans après le début du mouvement qui a balayé l'ancien homme fort du pouvoir, Abdelaziz Bouteflika (AFP)
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Publié le Mardi 16 février 2021

Algérie: retour de milliers de manifestants pour l'anniversaire du Hirak

  • C'est à Kherrata, à 300 km à l'est d'Alger, qu'une mobilisation spontanée avait réuni le 16 février 2019 des milliers d’Algériens opposés au cinquième mandat présidentiel de M. Bouteflika, rendu impotent par un AVC
  • Les manifestations publiques restent interdites en Algérie en raison de la pandémie de Covid-19

KHERRATA: Des milliers de personnes ont manifesté mardi dans l'est de l'Algérie à Kherrata, le berceau du mouvement antirégime Hirak, pour le 2e anniversaire du soulèvement populaire, au moment où le président Abdemadjid Tebboune est sous pression pour juguler la crise politique qui secoue le pays depuis février 2019.

C'est à Kherrata, à 300 km à l'est d'Alger, qu'une mobilisation spontanée avait réuni le 16 février 2019 des milliers d’Algériens opposés au cinquième mandat présidentiel de M. Bouteflika, rendu impotent par un AVC.

Une semaine plus tard, le 22 février, la contestation avait gagné Alger, puis le reste du pays, donnant naissance à un mouvement (Hirak) populaire inédit, réclamant «le démantèlement du système» en place depuis l'indépendance de l'Algérie en 1962.

Brandissant des drapeaux algériens et amazighs (berbères), les manifestants ont scandé des slogans connus du Hirak: «Pour l'indépendance de l'Algérie», «(le président) Tebboune est arrivé par la fraude, placé par les militaires» ou encore «Les généraux à la poubelle».

 «Système corrompu»

Dès lundi soir, des hirakistes avaient convergé de plusieurs wilayas (préfectures) d'Algérie pour prendre part à ce rassemblement. 

Dans la continuité des marches du Hirak, suspendues depuis près d'un an en raison de la crise sanitaire, ils réclament «un Etat civil», «la liberté de la justice», «la liberté d'expression et de presse» et la libération des détenus d'opinion, d'après les banderoles affichées dans la ville.

D'anciens détenus d'opinion ont pris part au défilé comme le journaliste Abdelkrim Zeghilèche ou les jeunes Walid Kechida et Mohamed Tadjadit.

«L'heure de la sortie a sonné pour ce système corrompu. Nous espérons la construction d'une Algérie nouvelle: des droits humains, des libertés et de l'Etat de droit», a déclaré Karim Tabbou. 

Les manifestations publiques restent interdites en Algérie en raison de la pandémie de Covid-19. 

Si de nombreux internautes se sont félicités de la reprise du mouvement, d'autres ont critiqué le non respect des mesures sanitaires, dont le port du masque de protection, peu visible chez les protestataires.

Les marches du Hirak sont à l’arrêt depuis mars 2020 mais à l'approche de l'anniversaire du soulèvement, les mobilisations sporadiques se sont multipliées, notamment en Kabylie (nord-est), et avec, la crispation du régime.

Cet anniversaire survient dans un climat de crispation du régime, confronté à une multicrise politique, sanitaire et socio-économique. 

De retour d'Allemagne, où il a été soigné pendant trois mois du coronavirus puis de complications post-Covid, M. Tebboune se trouve à la tête d'un pays en crise, avec des institutions bloquées et une économie à bout de souffle.

 «Contre-révolutionnaire»

Aux appels à la démocratie s'ajoutent désormais des revendications socioéconomiques -- des étudiants par exemple --, dans un pays à l'économie peu diversifiée, tributaire des cours du marché pétrolier, qui voit fondre ses réserves de change.

Reprenant ses activités après sa longue absence à l'étranger, le président a mené ce week-end des consultations avec plusieurs partis politiques, y compris de l'opposition, en vue de scrutins locaux et législatif anticipés d'ici la fin de l'année.

Tandis que la nouvelle loi électorale doit être présentée au Parlement, M. Tebboune s'apprêterait à procéder à un remaniement du gouvernement, ayant publiquement exprimé son insatisfaction devant l’action de l'équipe du Premier ministre Abdelaziz Djerad.

Le chef d’Etat est également attendu sur la «question mémorielle» entre l'Algérie et la France, ancienne puissance coloniale, après la remise en janvier du rapport de l'historien français Benjamin Stora au président Emmanuel Macron.

Arrivé au pouvoir le 12 décembre 2019 avec la volonté d'incarner «la nouvelle Algérie», mais mal élu, M. Tebboune est régulièrement interpellé par les défenseurs des droits humains qui dénoncent une répression systématique à l'encontre des opposants, des médias indépendants et des blogueurs.

Lors de son investiture, il avait souhaité tendre la main au «Hirak authentique béni», l'expression consacrée par le régime à un mouvement dont les thuriféraires jugent les revendications désormais satisfaites, qualifiant aujourd'hui ses partisans de «magma contre-révolutionnaire».

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com