Un médecin saoudien met du baume au cœur d’enfants atteints de cancer

Nabila Samir Ben Slimane a lancé New Smile, un projet saoudien qui fournit des chapeaux faits à la main aux enfants atteints de cancer.(AFP)
Nabila Samir Ben Slimane a lancé New Smile, un projet saoudien qui fournit des chapeaux faits à la main aux enfants atteints de cancer.(AFP)
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Publié le Jeudi 18 février 2021

Un médecin saoudien met du baume au cœur d’enfants atteints de cancer

  • «Parfois les enfants portent des chapeaux pour cacher leur tête et parfois, ils ne portent rien. Ils sont tellement gênés qu'ils se cachent derrière leurs parents.»
  • «Je veux que ce projet puisse profiter à chaque enfant atteint du cancer qui a perdu ses cheveux. Nos portes sont ouvertes à tous, à l'intérieur et à l'extérieur de l'Arabie saoudite»

DJEDDAH: Le Dr Nabila ben Sulaiman a appris à tricoter quand elle était toute jeune et sa passion pour le crochet profite désormais aux enfants à travers le monde arabe.

Nabila ben Sulaiman a créé New Smile, un projet basé en Arabie saoudite qui fournit des chapeaux faits à la main aux enfants atteints de cancer. Elle dirige un groupe de plus de 40 bénévoles qui conçoivent, fabriquent et livrent des chapeaux et des bonnets aux patients qui ont perdu leurs cheveux en luttant contre la maladie.

«J’ai rencontré de nombreux enfants à l'hôpital qui ont perdu leurs cheveux à cause de la chimiothérapie», déclare Nabila, mère de quatre enfants, qui travaille à l'hôpital spécialisé et au centre de recherche King Faisal à Djeddah. «Parfois ils portent des chapeaux pour cacher leur tête et parfois, ils ne portent rien. Ils sont tellement gênés qu'ils se cachent derrière leurs parents.»

Le précédent emploi de Nabila dans un hôpital tertiaire spécialisé dans les études et le traitement du cancer ainsi qu’une vidéo vue sur les réseaux sociaux, ont l’incitée à créer New Smile.

La fameuse vidéo présente un groupe de femmes américaines évoquant «The Magic Yarn», un projet conçu pour offrir aux patients atteints de cancer des chapeaux confectionnés à partir de fils.

Le premier chapeau de Nabila était constitué de fils ressemblant à de vrais cheveux et était destiné à une fillette de 3 ans nommée Rafif. 

«La réaction de l’enfant a été incroyable pour nous tous», souligne-t-elle. «Dès que j'ai mis le bonnet sur sa tête, elle a commencé à courir dans les couloirs de l'hôpital, à danser de bonheur et montrer son nouveau bonnet aux infirmières.»

Il n’en fallait pas plus pour que Nabila commence à recruter d'autres couturières saoudiennes sur WhatsApp pour son nouvel organisme à but non lucratif.

Les chapeaux sont fabriqués à la main avec des fils de coton biologique et des matières premières de haute qualité. Nabila précise que les couturières prêtent une attention particulière aux personnes qu'elles essaient d'aider.«La peau des patients cancéreux est très sensible et certains patients souffrent de plaies au cuir chevelu», précise-t-elle. «C’est la raison pour laquelle nous utilisons des fils anti- allergéniques faciles à laver. Les chapeaux durent longtemps et peuvent résister aux variations climatiques.»

En bref

• Le Dr Nabila ben Sulaiman dirige un groupe de plus de 40 bénévoles qui conçoivent, fabriquent et livrent des chapeaux et des bonnets aux enfants atteints de cancer ayant perdu leurs cheveux.

• Les chapeaux sont fabriqués à la main avec des fils de coton biologique et des matières premières de haute qualité.

• Au cours de sa première année d’existence, New Smile s'est associé à plusieurs hôpitaux de Riyad, notamment l'hôpital spécialisé et centre de recherche King Faisal et l'hôpital universitaire King Khalid.

• New Smile a également distribué des bonnets et des chapeaux à certains patients d'hôpitaux privés à la demande de leurs parents, médecins et infirmières.

• La deuxième année, Nabila a découvert de beaux fils de soie de Tunisie, qu'elle a utilisés pour fabriquer des chapeaux souples qui donnent aux enfants l’impression d’avoir de vrais cheveux.

Au cours de sa première année d’existence, New Smile s'est associé à plusieurs hôpitaux de Riyad, notamment l'hôpital spécialisé et centre de recherche King Faisal et l'hôpital universitaire King Khalid. New Smile a également distribué des bonnets et des chapeaux à certains patients d'hôpitaux privés à la demande de leurs parents, médecins et infirmières.

La deuxième année, Nabila a découvert de beaux fils de soie de Tunisie, qu'elle a utilisés pour fabriquer des chapeaux souples qui donnent aux enfants l’impression d’avoir de vrais cheveux.

«La troisième année, la réaction spontanée des enfants aux choses les plus simples m'a incitée à développer une nouvelle collection», souligne-t-elle. «Nous avons donc commencé à fabriquer des poupées avec l'aide de mon amie Dina Jamjoom.»

Les chapeaux et poupées sont conçus pour les enfants de tous âges, de 6 mois jusqu’aux adolescents. La New Smile a commencé à être connu dans le Royaume, ce qui a incité Nabila à voir plus grand.

«Le projet a commencé à se développer, nous permettant de distribuer nos produits dans un certain nombre de pays arabes», indique-t-elle.

Des chapeaux et des poupées ont été envoyés à l’hôpital pour enfants atteints du cancer en Égypte, à l’hôpital pour enfants reine Rania al-Abdallah en Jordanie et au Sultan Qaboos Comprehensive Cancer Center à Oman. Certains produits ont également été expédiés vers les hôpitaux de Tunisie et du Soudan.

Le groupe a rencontré quelques difficultés en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, la distribution des chapeaux et des poupées ayant été suspendue. Mais la production a continué et le groupe a maintenant un stock prêt à être expédié.

«Les bénévoles ne se sont pas arrêtés un instant de fabriquer les bonnets et les poupées», précise Nabila. «Ils les font avec amour. Je continue de leur fournir les matériaux nécessaires pour en faire plus, donc une fois la situation redevenue normale, nous pourrons reprendre la distribution de nos produits. »

Avant l’arrivée du mois sacré du ramadan de l’année dernière, New Smile a distribué aux mamans des exemplaires du Coran pour leur remonter le moral. Le groupe a également distribué des poupées aux effigies de l'agneau de l'Aïd et a créé les personnages des dessins animés préférés des enfants.

C'est également pendant la pandémie que la Wareef Charitable Foundation de l'hôpital spécialisé King Faisal a offert un soutien financier à New Smile.

«La fondation a couvert tous les besoins du projet», souligne Nabila. «Les deux années précédentes, il n'y avait ni bailleur de fonds ni soutien financier, juste des efforts personnels et une coopération entre les membres.»

Les bénévoles sont issus de différentes villes et pays et se rencontrent virtuellement sur les plates-formes des réseaux sociaux. Les volontaires de Djeddah se réunissent cependant chaque année pour une cérémonie informelle où des cadeaux symboliques sont offerts aux membres en signe de gratitude pour leur contribution.

«Mon rêve est que le projet puisse être basé dans un lieu officiel ou dans un centre connu», explique Nabila ben Sulaiman. «Cela permettrait aux personnes qui souhaitent offrir un cadeau à leurs enfants, amis ou voisins de venir plus facilement le récupérer.»

Nabila espère que le projet continuera de se développer à l'avenir.

«Je veux que ce projet puisse profiter à chaque enfant atteint du cancer qui a perdu ses cheveux», conclut-elle. «Nos portes sont ouvertes à tous, à l'intérieur et à l'extérieur de l'Arabie saoudite.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


MSF nie les allégations de l’armée israélienne selon lesquelles il existait une «activité terroriste» sur le site d’une attaque meurtrière à Gaza

Sky News a révélé les résultats de son enquête sur cet incident, ce qui a incité l’armée israélienne à mener sa propre «enquête». (MSF)
Sky News a révélé les résultats de son enquête sur cet incident, ce qui a incité l’armée israélienne à mener sa propre «enquête». (MSF)
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  • Deux membres de la famille d’un employé tués et sept autres blessés par l’armée israélienne en février
  • Un obus de char aurait été «tiré directement dans le bâtiment», selon une enquête menée par un organe de presse

DUBAÏ: L’armée israélienne a été accusée d’avoir attaqué intentionnellement et sans provocation un centre d’hébergement de Médecins sans frontières (MSF) qui abritait 64 personnes dans la région d’Al-Mawasi, à Gaza, le 20 février, tuant deux membres de la famille d’un employé et blessant sept autres personnes.

L’attaque a eu lieu malgré le fait que l’armée israélienne a été informée de l’emplacement précis du centre, selon MSF. L’armée a affirmé qu’il existait une «activité terroriste» sur le site, ce que MSF a nié.

Mercredi, Sky News a révélé les résultats de son enquête sur cet incident, ce qui a incité l’armée israélienne à mener sa propre «enquête».

L’organe de presse a déclaré s’être rendu sur place et avoir utilisé des images prises sur le terrain, des techniques «open source» ainsi que des entretiens avec des témoins et des experts en armement pour comprendre comment l’incident s’est déroulé.

Des témoins ont affirmé à Sky News qu’ils avaient entendu des bruits forts qui semblaient provenir de chenilles de chars, tandis que d’autres ont également entendu des coups de feu.

Les preuves recueillies laissent penser que l’attaque a été déclenchée par un obus de char qui a pénétré par une fenêtre. «Il est difficile de tirer des conclusions définitives à partir d’images, mais je pense que les dégâts sont dus à un obus de char tiré directement dans le bâtiment», a expliqué Chris Cobb-Smith, ancien officier d’artillerie de l’armée britannique et directeur de Chiron Resources.

Ce dernier a réfuté toute idée selon laquelle il s’agirait d’une attaque du Hamas. Il a affirmé qu’il n’était «pas au courant de l’existence d’armes à tir direct de ce calibre utilisées par le Hamas» et qu’il était «peu probable qu’un obus de cette taille ait pu être déployé et tiré compte tenu de l’activité de l’armée israélienne dans la région».

Des témoins et des membres de MSF ont déclaré avoir entendu des coups de feu avant que le bâtiment ne soit touché.

Meinie Nicolai, directrice générale de l’organisation humanitaire, s’est rendue sur place peu après l’attaque. Elle a indiqué que des balles avaient été tirées sur la façade du centre.

L’enquête a par ailleurs révélé que le jour de l’attaque, l’armée israélienne a écrit sur sa chaîne Telegram que ses forces opéraient dans le nord, le centre et le sud de la bande de Gaza et qu’elles menaient «des opérations intensives dans l’ouest de Khan Younès». Cependant, elle n’a pas mentionné les environs immédiats du centre d’hébergement.

En outre, le porte-parole en langue arabe de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a publié le même jour une carte d’évacuation de deux quartiers plus au nord, dans la ville de Gaza et ses environs. Cette carte ne couvrait pas la zone où se trouve le centre.

Selon l’enquête, les services d’urgence sont arrivés sur les lieux au moins deux heures et demie après l’attaque pour des raisons de sécurité.

Les blessés ont été transportés à l’hôpital de campagne de l’International Medical Corps à Rafah, a précisé MSF.

«Nous sommes indignés et profondément attristés par ces meurtres», avait commenté Mme Nicolai au mois de février. «Ces meurtres  témoignent de la triste réalité: aucun endroit à Gaza n’est sûr, les promesses de mise en place de zones sûres n’ont pas été tenues et les mécanismes de “déconfliction” ne sont pas fiables», avait-elle ajouté.

L’armée israélienne, qui mène sa propre enquête, a précisé qu’elle avait «tiré sur un bâtiment identifié comme étant le théâtre d’activités terroristes», mais elle n’a fourni aucune preuve.

Dans un communiqué publié mercredi, MSF «réfute toute allégation d’activité terroriste dans les structures gérées par la MSF».

«Le centre était utilisé par le personnel humanitaire et les membres de leurs familles. Il était identifié par un drapeau MSF et les autorités israéliennes étaient informées de son emplacement.»

«Après l’incident, des informations ont été reçues. Elles font état de la mort de deux civils innocents dans la zone. L’armée regrette tout préjudice causé aux civils et fait tout ce qui est en son pouvoir pour opérer de manière précise et exacte», a ajouté l’armée israélienne dans un communiqué.

En vertu du droit international humanitaire, les installations et les unités médicales doivent être respectées et protégées en toutes circonstances.

Oona Hathaway, professeure de droit international à la faculté de droit de Yale, a expliqué à Sky News que les installations médicales sont «présumées être des biens civils et ne doivent pas être prises pour cibles lors d’un conflit armé».

Elle a souligné que si l’armée israélienne prend intentionnellement pour cible un bien civil, cela constitue «potentiellement un crime de guerre».

La semaine dernière, l’armée a mené une opération à l’intérieur et autour de l’hôpital Al-Shifa, affirmant que de hauts responsables du Hamas étaient basés dans cet immense complexe. Des jours de combats intenses ont suivi. L’armée a signalé qu’environ 170 combattants palestiniens avaient été tués et que des centaines d’autres avaient été arrêtés ou interrogés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tunisie: quatre accusés condamnés à mort pour l'assassinat de l'opposant Belaïd en 2013

L'avocat tunisien et leader de l'opposition Chokri Belaid (Photo, AFP).
L'avocat tunisien et leader de l'opposition Chokri Belaid (Photo, AFP).
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  • Au total, 23 personnes étaient inculpées pour l'assassinat par balles dans sa voiture devant son domicile le 6 février 2013 de l'avocat de 48 ans, critique virulent du parti islamo-conservateur Ennahdha
  • Après 11 ans d'enquêtes et poursuites judiciaires, le tribunal de première instance de Tunis a également condamné deux accusés à la prison à perpétuité

TUNIS: Quatre accusés jugés en Tunisie pour l'assassinat de l'opposant de gauche Chokri Belaïd en 2013 ont été condamnés à mort, dans le tout premier verdict prononcé mercredi dans cette affaire qui avait secoué le pays et provoqué une grave crise politique.

Au total, 23 personnes étaient inculpées pour l'assassinat par balles dans sa voiture devant son domicile le 6 février 2013 de l'avocat de 48 ans, critique virulent du parti islamo-conservateur Ennahdha, à l'époque au pouvoir en Tunisie.

Après 11 ans d'enquêtes et poursuites judiciaires, le tribunal de première instance de Tunis a également condamné deux accusés à la prison à perpétuité, a annoncé à l'aube sur la télévision nationale Aymen Chtiba, procureur général adjoint du pôle judiciaire antiterroriste.

"Justice a été rendue", a estimé le procureur, expliquant la longueur des délibérés, qui ont duré pendant près de 15 heures, par "la nature et le volume" du dossier.

Entouré de manifestants de gauche réunis comme chaque mercredi au centre de Tunis pour réclamer la vérité sur cette affaire, le frère de Chokri Belaïd, Abdelmajid, a salué auprès de l'AFP "une première bataille gagnée dans cette guerre", tout en promettant de poursuivre "sa lutte", notamment contre "la manipulation du dossier".

Les proches de Chokri Belaïd ont à de nombreuses reprises pointé du doigt Ennahdha, accusant notamment le mouvement de s'être montré "indulgent" envers le discours des islamistes extrémistes qui s'était développé à l'époque.

Quelques heures après le verdict, Zouhaier Ben Abdallah, procureur de la République près du tribunal de première instance de Tunis et responsable à ce titre du pôle judiciaire anti-terroriste, a été démis de ses fonctions, sans qu'aucune explication ne soit donnée, ont rapporté les médias.

Ennahdha a estimé dans un communiqué que les condamnations prononcées mercredi "prouvent (son) innocence". Le parti a dénoncé "une volonté de certains courants idéologiques et partis politiques de l'accuser à tort".

"Dans leur communiqué, ils affirment que les coupables ont été trouvés et que le dossier est clos mais ce n'est pas vrai", a rétorqué Abdelmajid Belaïd, assurant qu'il y aurait "bientôt un autre procès d'autres accusés qui étaient en relation directe avec Rached Ghannouchi", chef d'Ennahdha et principale figure de l'opposition, emprisonné depuis plus d'un an.

Moratoire 

Des peines de 2 à 120 ans d'emprisonnement ont aussi été prononcées contre d'autres inculpés tandis que cinq individus ont bénéficié d'un non-lieu.

Si la justice tunisienne prononce régulièrement des condamnations à la peine capitale, notamment dans des affaires de terrorisme, un moratoire est appliqué de facto depuis les dernières exécutions menées en octobre 1991 lorsque trois membres d'Ennahdha avaient été pendus sous le régime du dictateur Zine El Abidine Ben Ali.

Des jihadistes ralliés au groupe Etat islamique (EI) avaient revendiqué l'assassinat de Chokri Belaïd ainsi que celui, six mois plus tard, du député Mohamed Brahmi, une autre figure de l'opposition de gauche.

Les autorités tunisiennes avaient annoncé en février 2014 la mort de Kamel Gadhgadhi, considéré comme le principal auteur de l'assassinat de Chokri Belaïd, pendant une opération antiterroriste.

Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi s'opposaient à la politique d'Ennahdha, qui a dominé le Parlement et le gouvernement après la révolution tunisienne de 2011 jusqu'à un coup de force de l'actuel président Kais Saied qui s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021.

Les deux assassinats avaient constitué un tournant pour la Tunisie, berceau du Printemps arabe alors en pleine transition démocratique, en provoquant des manifestations et une crise politique au terme de laquelle Ennahdha avait dû céder le pouvoir à un gouvernement de technocrates en 2014.

En juin 2022, le président Kais Saied, qui considère l'assassinat des deux "martyrs" comme une cause nationale, avait ordonné la révocation de dizaines de magistrats soupçonnant certains d'avoir entravé l'enquête, faisant écho aux récriminations des familles et de la défense des deux opposants.

Ennahdha a toujours nié toute implication et après les assassinats, avait classé comme organisation terroriste le mouvement salafiste jihadiste Ansar al-Charia, toléré dans le pays depuis la chute de Ben Ali.

A l'époque, la Tunisie avait également connu un essor des groupes jihadistes avec des milliers d'islamistes partis combattre en Syrie, Irak et Libye.

Des attentats avaient également fait des dizaines de morts, dont près de 60 touristes tués en 2015 au musée du Bardo à Tunis et dans la station balnéaire de Sousse.


Cisjordanie: un assaillant tire sur un bus scolaire près de Jéricho, 3 blessés

Ci-dessus, les forces de sécurité israéliennes montent la garde sur une route de Cisjordanie occupée après une fusillade le 28 mars 2024. (AFP)
Ci-dessus, les forces de sécurité israéliennes montent la garde sur une route de Cisjordanie occupée après une fusillade le 28 mars 2024. (AFP)
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  • Un homme de 30 ans a été grièvement blessé dans l'attaque, et deux autres, un homme de 21 ans et un adolescent de 13 ans ont été légèrement blessés
  • Selon la radio publique israélienne, l'assaillant qui, était cagoulé et muni d'une arme automatique, a tiré peu après 07H00 sur les véhicules israéliens

JERUSALEM: Trois personnes parmi lesquelles un adolescent ont été blessées jeudi par un assaillant qui a tiré sur plusieurs véhicules dont un bus scolaire près de Jéricho, en Cisjordanie occupée, selon l'armée et les services de secours israéliens.

"Un terroriste a tiré sur plusieurs véhicules près de la ville d'al-Auja", à une dizaine de km au nord de la ville palestinienne de Jéricho, a indiqué l'armée dans un communiqué. Un porte-parole militaire a précisé qu'il s'agissait de deux autobus et de deux voitures.

Un homme de 30 ans a été grièvement blessé dans l'attaque, et deux autres, un homme de 21 ans et un adolescent de 13 ans ont été légèrement blessés, ont indiqué les services de secours israéliens dans un communiqué.

Selon la radio publique israélienne, l'assaillant qui, était cagoulé et muni d'une arme automatique, a tiré peu après 07H00 sur les véhicules israéliens.

Des impacts de balles sur les fenêtres d'un autobus étaient visibles sur des images diffusées par la chaîne de télévision publique israélienne qui a précisé que le véhicule était équipé de vitres blindées.

L'armée a envoyé des renforts sur place et bloqué les routes. Elle recherche activement l'assaillant, précise le communiqué de l'armée qui ne donne pas de détails sur l'identité des blessés.

Les violences se sont intensifiées en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par Israël, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent de commandos du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre.

Selon l'Autorité palestinienne, plus de 440 Palestiniens ont depuis été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens, et des milliers d'autres ont été arrêtés.

Au moins 17 soldats ou civils israéliens ont été tués dans des attaques, selon les autorités israéliennes.