La tenue de travail transformée par la pandémie

Un homme participe à une vidéoconférence le 14 mai 2020 alors que la France assouplit les mesures de verrouillage en raison de la pandémie. (Loic Venance/AFP)
Un homme participe à une vidéoconférence le 14 mai 2020 alors que la France assouplit les mesures de verrouillage en raison de la pandémie. (Loic Venance/AFP)
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Publié le Vendredi 19 février 2021

La tenue de travail transformée par la pandémie

  • Modèle de classicisme professionnel, l'enseigne américaine Brooks Brothers a déposé le bilan l'an dernier, tout comme la maison mère de Men's Wearhouse, connu avant tout pour ses costumes
  • Alors que depuis mars 2020, "tout le monde s'habille à partir de la taille, pour les réunions Zoom", Post-pandémie, "L'homme en costume" sera-t-il le nouveau rebelle ?

NEW YORK : Costumes et tailleurs remisés au placard, joggings voire pyjamas à toute heure: la généralisation du télétravail a changé les habitudes vestimentaires, et même si les vaccins pourraient ramener un peu de formalisme, la tenue professionnelle devrait sortir moins stricte et plus confortable de la pandémie.

Depuis mars 2020, "tout le monde s'habille à partir de la taille, pour les réunions Zoom", ironise le styliste Sascha Lilic. En-dessous? "On met un joli short."

Et parmi ceux qui sont retournés sur leur lieu de travail, beaucoup remarquent un laisser-aller ambiant. "J'ai vu quelqu'un traverser le bureau en chaussettes pour aller dans un autre service", se souvient Deanna Narveson, journaliste à Baton Rouge (Louisiane).

"Et moi aussi, je sens que je m'habille plus décontracté" au bureau, dit la jeune femme, qui se force pourtant à se vêtir formellement quand elle travaille de chez elle.

Selon des personnes sondées dans plusieurs entreprises, tout s'est fait dans le non-dit, sans que directions et DRH n'interviennent.

"Des shorts et des t-shirts au Pentagone, c'est assez nouveau", glisse Matt Triner, patron de la société de conseil informatique Hunter Strategy, prestataire du gouvernement américain sur plusieurs projets.

L'assouplissement des codes vestimentaires dans le monde professionnel était déjà à l'œuvre bien avant la pandémie, emmené par le secteur de la tech et la génération start-up.

Le vent soufflait même déjà jusque dans la banque, où Goldman Sachs avait adopté, il y a presque deux ans, un code vestimentaire "flexible", encourageant ses salariés à "se fier à leur propre jugement de ce qu'il est convenable de porter pour leur journée de travail", explique une porte-parole.

Mais tout s'est soudain accéléré. "Les costumes et les cravates commençaient déjà à disparaître dans la tech", explique Matt Triner. "La pandémie a donné une excuse aux derniers survivants pour lâcher l'affaire."

"Du changement dans l'air"

Modèle de classicisme professionnel, l'enseigne américaine Brooks Brothers a déposé le bilan l'an dernier, tout comme la maison mère de Men's Wearhouse, connu avant tout pour ses costumes, plombés par le double effet de la pandémie: moins de shopping, mais aussi moins de formalisme.

Spécialisé dans le prêt-à-porter masculin de luxe, le designer new-yorkais David Hart a "mis en retrait" le costume "pour l'instant", et s'est "concentré davantage sur "les tricots", pulls ou polos en maille.

Au-delà de la pandémie, "il va y avoir du changement dans l'air", prévoit Sascha Lilic, pour l'homme en particulier. "La tenue va devenir plus décontractée. (...) L'ensemble sera beaucoup plus axé sur le confort."

Finies les chaussures trop rigides, les ceintures trop serrées, et "on va perdre beaucoup de cravates", annonce celui qui a déjà travaillé avec plusieurs maisons de couture, comme Hugo Boss ou Elie Saab.

Le virage est déjà visible chez les enseignes de mode, où l'on pousse de plus en plus ostensiblement vestes en coton ou en lin, polos, voire baskets sobres.

De retour sur le lieu de travail, les salariés vont "tenter des looks qui soulignent davantage leur personnalité, sans pour autant rompre totalement avec le langage du vêtement, avec son côté professionnel", anticipe Sascha Lilic. "Je ne pense pas qu'on débarquera dans les bureaux d'une banque habillé en rappeur."

L'apparence, et un certain formalisme "sont toujours importants pour certains clients", souligne Matt Triner, "même si, à mesure que ces clients rajeunissent, ça évolue rapidement."

"Je pense que le costume va rester, mais il ne produira plus cet effet physique flagrant", selon Sascha Lilic. "Ce sera moins quelque chose derrière lequel on se cache."

Pour David Hart, l'après-pandémie va correspondre à "un désir fort de s'habiller bien de nouveau". Avec la montée en puissance de la mode masculine, qui était déjà en cours avant l'arrivée du coronavirus, "les gens vont commencer à s'habiller pour eux-mêmes, et pas parce que c'est ce qu'on attend d'eux au boulot."

Lui qui a fait une partie de l'image de sa marque sur le couple veste et pantalon se prend même à rêver d'un monde post-pandémie "où costumes et cravates deviendront disruptifs", nouveaux signes d'originalité au milieu d'une marée de streetwear. "L'homme en costume sera le nouveau rebelle."

 


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com