Essais nucléaires français en Algérie: un héritage colonial radioactif

Conséquences environnementales des explosions, essais et expériences nucléaires français au Sahara algérien  (1960-1966). (Carte fournie par Dr. Ammar Mansouri).
Conséquences environnementales des explosions, essais et expériences nucléaires français au Sahara algérien (1960-1966). (Carte fournie par Dr. Ammar Mansouri).
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Publié le Vendredi 19 février 2021

Essais nucléaires français en Algérie: un héritage colonial radioactif

  • Les essais nucléaires français effectués au centre du Sahara algérien et les conditions dans lesquelles ils ont été réalisés continuent d’être entourés de mystère
  • S’engager dans une ère nouvelle qui permette aux relations algéro-françaises d’inaugurer un nouveau chapitre loin de la charge passionnelle devient alors un exercice extrêmement difficile

ALGER: Les essais nucléaires français effectués lors de la seconde moitié du XXe siècle au centre du Sahara algérien et les conditions dans lesquelles ils ont été réalisés continuent d’être entourés de mystère et constituent l’un des écueils à un «assainissement» des rapports entre Alger et Paris. La persistance, à ce jour, de leurs effets pour le moins dramatiques, autant sur la population que sur l’environnement, de même que le débat et la polémique qu’ils suscitent en Algérie comme en France, ne manqueront, pas à l’évidence, d’alimenter l’actualité et même de faire l’événement dans les jours et mois à venir.

Ces essais sont partie des séquelles de la colonisation française de l’Algérie, et des questions de mémoire qui continueront à faire ombrage et à rendre extrêmement laborieux tout pronostic et toute projection d’une refonte et d’un renouveau réels des relations entre l’Algérie et la France.

Les déclarations faites d’un côté comme de l’autre et les intentions exprimées au plus haut niveau politique de tourner la page de l’histoire se trouvent à chaque fois confrontées à la réalité implacable des stigmates et des traces indélébiles laissées par un long passé colonial. S’engager dans une ère nouvelle qui permette aux relations algéro-françaises d’inaugurer un nouveau chapitre loin de la charge passionnelle devient alors un exercice extrêmement difficile.

«Gerboise bleue», un crime impuni

La commémoration du 61e anniversaire des essais nucléaires français a remis sur la table la question des indemnisations et de la décontamination des sites d’une manière plus persistante. En 2021, cette commémoration intervient seulement quelques semaines après la remise du rapport sur la mémoire de la guerre d'Algérie au président français, Emmanuel Macron, par l'historien Benjamin Stora, qui a préconisé «la poursuite du travail conjoint concernant les lieux des essais nucléaires en Algérie et leurs conséquences, ainsi que la pose de mines aux frontières».

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Le président Charles de Gaulle salue le physicien et haut commissaire du CEA Francis Perrin dans la cour d'honneur des Invalides à Paris le 10 mars 1960 lors de la remise de la croix de la Légion d'Honneur aux militaires et physiciens de la "promotion atomique" pour leur participation à la mise au point de la première bombe atomique française, Gerboise bleue, qui a explosé le 13 février 1960 à Reggane dans le désert algérien.(Photo d'archive AFP).

«Ne croyez-vous pas que parler de “poursuite du travail” n'est au fond qu'un euphémisme qui cache mal l'orgueil du colonisateur concernant la reconnaissance de ces crimes abjects?» s’interroge le professeur universitaire et historien Mohamed Amine Belghit.

Dans une déclaration à Arab News en français, M. Belghit indique que ce «dossier français en Algérie est une affaire très délicate». En effet, «les pires crimes contre l’humanité commis par l’armée française entre 1830 et 1962 en Algérie restent toujours impunis, alors que les populations de la région souffrent jusqu’à présent des effets persistants des radiations induites par les explosions nucléaires à Reggane», explique l’historien.

Selon notre interlocuteur, Il s’agit évidemment d’un crime, d’où l’importance de la reconnaissance par la France officielle de ce qu’il qualifie de «génocide» à défaut de pouvoir le réparer. «Il est temps que la France prenne ses responsabilités pour atténuer les conséquences de ses essais nucléaires sur les populations algériennes», affirme-t-il. 

Pour Mohamed Amine Belghit, la France doit assumer ses responsabilités historiques et décontaminer les sites des essais nucléaires effectués dans le Sahara algérien dans les années 1960. «Il faut dire que l’armée française a laissé des déchets nucléaires qui ont à peine été enterrés sous le sable, et que les populations de ces régions sont victimes de multiples cancers. Même certaines nappes phréatiques sont à ce jour radioactives», déplore-t-il.

«Prisonniers algériens, cobayes humains»?

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Photo fournie par  Dr. Ammar Mansouri.

Lors des tests atmosphériques, «des mannequins, du matériel et des animaux ont été exposés à l’explosion» afin d'étudier les effets de cette dernière. C’est ce qu’a confirmé le ministère français de la Défense dans de nombreuses déclarations à la presse.

La photo de ces mannequins attachés sur des poteaux à différentes distances du site de l'explosion est souvent réinterprétée comme une photo de corps humains et non de mannequins.

«Cela ne tient pas: d'autres photos du même jour sont disponibles dans les archives et il ne fait aucun doute qu'il s'agit bien de mannequins», avait expliqué Pascal Blanchard, historien de la colonisation, à la presse française.

L’avocate Fatima-Zohra Benbraham n’est pas du même avis. «Cent cinquante prisonniers de guerre algériens du FLN auraient servi de cobayes déguisés, pour certains, en mannequins-soldats et ligotés à des poteaux à environ dix mètres de l'épicentre afin de renseigner les scientifiques militaires sur les effets des radiations», affirme-t-elle.

«Ne croyez-vous pas que parler de “poursuite du travail” n'est au fond qu'un euphémisme qui cache mal l'orgueil du colonisateur concernant la reconnaissance de ces crimes abjects?»

Mohamed Amine Belghit.

Me Benbraham dit disposer de preuves tangibles. «Cette conclusion est le fruit d’une étude minutieuse des photos en ma possession», ajoute-t-elle.

On apprend qu’une étude iconographique a été effectuée sur un nombre important des photos dévoilées par ces Français mêmes qui évoquaient des mannequins. Cela a permis, selon Me Benbrahem, de constater qu’il s’agissait, «d’un énième mensonge de la France pour couvrir l’effroyable vérité». Et l’avocate ajoute: «J’ai fait appel à un médecin légiste afin de faire le rapprochement des corps exposés avec de véritables corps humains placés dans la même position. Les résultats ont démontré qu’il s’agissait bien de corps humains», explique-t-elle.

Cinquante-sept explosions, essais et expériences nucléaires

De son côté, le Dr Ammar Mansouri, chercheur en génie nucléaire, a déploré la gestion de ce dossier par la France, car cette gestion est, selon lui, «caractérisée par la pratique du “deux poids, deux mesures” par rapport à la Polynésie, par les mensonges concernant des essais propres et l’indemnisation de toutes les victimes (françaises, polynésiennes et algériennes) ainsi que par la perte de temps dans la prise en charge effective de ce dossier».

Depuis la promulgation de la loi Morin du 5 janvier 2010, seule une victime algérienne a pu bénéficier d’une indemnisation.

Dr Ammar Mansouri

Très au fait de la question relative aux essais nucléaires, le Dr Mansouri a fait savoir qu’entre 1960 et 1966, la France a réalisé cinquante-sept explosions, essais et expériences nucléaires dans le Sahara algérien. «Malheureusement, toutes [ces expériences] ont été réalisés avec du plutonium, élément clé pour la fabrication d’armes nucléaires, avec tous les risques qu’il comporte pour la vie humaine, la flore et la faune», regrette l’imminent chercheur. «Cela ne peut être qualifié que de crime d’État, de crime nucléaire et de crime contre l’humanité», ajoute-t-il.

Cet expert soutient que «la France est responsable moralement et juridiquement devant le droit international humanitaire des souffrances et des ravages infligés à la population locale, au milieu naturel et à l’équilibre écologique». Il note que «cet épineux dossier constitue en fait, un lourd héritage colonial pour l’Algérie. Aucun habitant du Sahara algérien ne peut évoquer ce sujet sans que les stigmates de la tragédie ne refassent surface, avec la même douleur qu’hier». Le scientifique nous confie: «La plaie profonde a du mal à se cicatriser, d’autant plus que les archives sont frappées du sceau de secret défense et qu’elles sont incommunicables depuis 2008.»

 «Une seule victime indemnisée»

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Photo fournie par  Dr. Ammar Mansouri.

Il faut ainsi signaler qu’à ce jour, depuis la promulgation de la loi Morin du 5 janvier 2010, seule une victime algérienne a pu bénéficier d’une indemnisation. Seulement, voilà, «on recense, en Algérie, des milliers de victimes et d’ayants droit depuis 1960. Ces victimes souffrent de malformations, de différentes pathologies cancéreuses, de cécité et de maladies cardiovasculaires. Un grand nombre d’entre elles meurent chaque année et nous quittent en silence», explique le Dr Mansouri.

Ce dernier insiste par ailleurs sur le fait que le programme nucléaire français dans le Sahara algérien a généré des déchets radioactifs nocifs et dangereux pour toute forme de vie. Une partie de ces déchets nucléaires se trouve toujours sur le sol algérien, dans la région d’In Ecker. L’autre partie est enfouie dans ce même grand pays, sous le sable du Sahara, à Hamoudia.

Par voie de conséquence, In Ecker et Hamoudia renferment un «danger permanent» qui menace la sécurité sanitaire des populations. «Au regard de tous les éléments préalablement indiqués, ce dossier ne peut donc que demeurer un sujet d’actualité. Ce sera le cas jusqu’à l’obtention d’une reconnaissance de ce crime nucléaire de la part de la France. Il sera alors question d’assurer une indemnisation pour les victimes, mais aussi un nettoyage et une réhabilitation des sites pollués au niveau du Sahara algérien, en application du principe pollueur-payeur», conclut-il.


Le métro de Riyad bat le record Guinness du plus long réseau sans conducteur

Un métro arrive à la station King Saud University à Riyad, le 27 avril 2025. (AFP)
Un métro arrive à la station King Saud University à Riyad, le 27 avril 2025. (AFP)
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  • Le métro de Riyad comprend six lignes intégrées et 85 stations, et intègre des technologies de pointe
  • Le système de transports publics de Riyad, incluant le métro et les bus, soutient le trafic, l’économie, le développement urbain et la vie sociale de la ville

LONDRES : Le Guinness World Records a officiellement certifié le métro de Riyad comme le plus long réseau de métro sans conducteur au monde, avec 176 kilomètres, mettant en lumière les avancées rapides de l’Arabie saoudite dans le domaine des transports modernes.

Le métro de Riyad constitue un élément essentiel de l’initiative de transport public dans la capitale saoudienne. Il comporte six lignes intégrées, 85 stations, et fait appel à des technologies de pointe.

Le système fonctionne selon un modèle automatisé sans conducteur, géré par des salles de contrôle avancées garantissant des niveaux élevés de précision, de sécurité et de qualité, selon l’agence de presse saoudienne (SPA).

L'ouvrage de référence annuel indique que le métro de Riyad a été « conçu pour améliorer la mobilité urbaine, réduire les embouteillages et promouvoir la durabilité grâce à des solutions de transport respectueuses de l'environnement ».

Le réseau de transports publics de Riyad, incluant métro et bus, soutient le trafic de la ville, son économie, son développement urbain et sa vie sociale.

Cette réalisation met en avant les efforts de la Commission royale pour la ville de Riyad visant à adopter des concepts de transport urbain innovants et durables, démontrant son engagement en faveur d’infrastructures modernes qui améliorent la qualité de vie et soutiennent la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, ajoute la SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cisjordanie: des soldats israéliens tuent deux Palestiniens apparement en train de se rendre

Un homme marche dans la rue, devant un appartement détruit au lendemain d'une opération militaire israélienne au cours de laquelle un tireur palestinien a été tué, dans la ville de Naplouse, occupée par Israël, dans le nord de la Cisjordanie, le 25 novembre 2025. (AFP)
Un homme marche dans la rue, devant un appartement détruit au lendemain d'une opération militaire israélienne au cours de laquelle un tireur palestinien a été tué, dans la ville de Naplouse, occupée par Israël, dans le nord de la Cisjordanie, le 25 novembre 2025. (AFP)
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  • Deux Palestiniens ont été tués lors d’une opération israélienne à Jénine, une scène filmée sous plusieurs angles: l’Autorité palestinienne parle d’« exécution sommaire », tandis qu’Israël affirme que les forces ont agi face à une menace

Jénine, Territoires palestiniens: L'armée et la police israéliennes ont annoncé jeudi examiner les circonstances dans lesquelles deux Palestiniens ont été abattus lors d'une opération conjointe de leurs forces alors qu'ils étaient apparemment en train de se rendre à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

La scène a été filmée sous plusieurs angles, notamment par un journaliste de l'AFP, dans cette ville bastion de groupes armés palestiniens.

L'Autorité palestinienne a identifié les Palestiniens tués comme Montasser Billah Mahmoud Abdullah, 26 ans, et Youssef Ali Assassa, 37 ans, dénoncé les faits comme une "exécution sommaire" et accusé les forces israéliennes de "crime de guerre documenté et complet".

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, figure de l'extrême droite, a dit apporter son "soutien total aux gardes-frontières et aux soldats de l'armée qui ont ouvert le feu sur des terroristes recherchés sortis d'un bâtiment à Jénine".

Des vidéos ayant largement circulé sur les médias sociaux montrent deux hommes sortir d'un bâtiment cerné par des soldats israéliens, les bras en l'air. On les voit ensuite se coucher à terre devant les soldats avant d'être redirigés vers l'intérieur du bâtiment. Des coups de feu retentissent. Les deux hommes gisent au sol.

Les images tournées par le JRI de l'AFP montrent les deux hommes sortir du bâtiment puis y rentrer avant les coups de feu. Un immeuble placé entre le journaliste et la scène obstrue une partie de l'image. On voit ensuite des soldats évacuer un cadavre.

- "Les terroristes doivent mourir !" -

Une fois la nuit tombée, un photographe de l'AFP a vu des Palestiniens nettoyer les lieux. Des flaques de sang maculaient encore le sol.

Dans un communiqué commun, l'armée et la police (dont dépend l'unité des gardes-frontières) indiquent que leurs forces ont procédé dans la soirée "à l'arrestation de deux individus recherchés pour des actes terroristes, notamment des jets d'explosifs et des tirs sur les forces de sécurité".

"Après leur sortie [du bâtiment où ils étaient cernés], des tirs ont été dirigés vers les suspects", ajoute l'armée, précisant que "l'incident est en cours d'examen".

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a dénoncé dans un communiqué une "exécution de sang-froid".

"Les soldats ont agi exactement comme on l'attend", a estimé de son côté M. Ben Gvir. "Les terroristes doivent mourir!" a-t-il écrit sur son compte X.

Citant une source au sein des gardes-frontières, le journal de gauche Haaretz a indiqué qu'une enquête préliminaire mentionnait d'ores et déjà qu'un des deux hommes tués avait tenté de se relever après avoir été au sol et fait un "mouvement suspect", qui a décidé les policiers et les soldats à tirer.

- "Déshumanisation" -

"L'exécution documentée aujourd'hui est le résultat d'un processus accéléré de déshumanisation des Palestiniens et de l'abandon total de leurs droits par le régime israélien", a estimé B'Tselem, organisation israélienne de défense des droits de l'Homme dans les Territoires palestiniens occupés.

"Il est du devoir de la communauté internationale de mettre fin à l'impunité d'Israël et de traduire en justice les responsables de la planification et de l'exécution de sa politique criminelle contre le peuple palestinien", ajoute l'ONG.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas sur le sud d'Israël.

Elles n'ont pas cessé avec la trêve fragile en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre. Mercredi, l'armée israélienne a annoncé le lancement d'une nouvelle opération contre les groupes armés palestinien dans le nord de la Cisjordanie.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.


Israël frappe à nouveau le sud du Liban, un an après le cessez-le-feu

L'armée israélienne a déclaré avoir mené jeudi une série de frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban, la dernière en date malgré le cessez-le-feu conclu il y a un an avec le groupe militant. (X/@fadwa_aliahmad)
L'armée israélienne a déclaré avoir mené jeudi une série de frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban, la dernière en date malgré le cessez-le-feu conclu il y a un an avec le groupe militant. (X/@fadwa_aliahmad)
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  • L’armée israélienne a mené de nouvelles frappes dans le sud du Liban, ciblant des infrastructures et des sites d’armes du Hezbollah, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis un an
  • Le gouvernement libanais est accusé par Israël et les États-Unis de tarder à démanteler la présence militaire du Hezbollah dans la zone frontalière, tandis que Beyrouth dément toute faute et rejette les accusations israéliennes

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir mené de nouvelles frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban, au moment où elle intensifie ses attaques sur le territoire libanais malgré un cessez-le-feu avec le mouvement pro-iranien qu'elle accuse de chercher à se réarmer.

"Il y a peu, l'armée israélienne a frappé et démantelé des infrastructures terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones dans le sud du Liban", écrit l'armée dans un communiqué.

"Dans le cadre de ces frappes, l'armée a visé plusieurs sites de lancement où des armes du Hezbollah étaient stockées", ajoute le communiqué, qui précise que les frappes ont également touché des "postes militaires utilisés par des membres du Hezbollah pour mener des attaques terroristes".

L'agence de presse d'Etat libanaise ANI a annoncé une série de "raids aériens israéliens sur Al-Mahmoudiya et Al-Jarmak dans la région de Jezzine."

En vertu de l'accord de cessez-le-feu, signé il y a un an jour pour jour, l'armée libanaise doit démanteler la présence militaire du Hezbollah sur une bande d'une trentaine de kilomètres entre la frontière avec Israël et le fleuve Litani, plus au nord.

L'armée a soumis un plan au gouvernement, dans lequel elle s'engage à accomplir cette tâche titanesque, avant de procéder par étapes sur le reste du territoire libanais. Mais les Etats-Unis et Israël accusent les autorités libanaises de tarder, face à la ferme opposition du Hezbollah.

Mercredi, le ministre israélien de la Défense Israël Katz avait averti qu'il n'y aura "pas de calme" au Liban sans sécurité pour son pays.

"Nous ne permettrons aucune menace contre les habitants du nord, et une pression maximale continuera à être exercée et même s'intensifiera", a déclaré M. Katz lors d'une intervention devant le parlement israélien, avançant pour preuve "l'élimination" dimanche à Beyrouth du chef militaire du Hezbollah.

La Présidence libanaise a publié mercredi une déclaration du président Joseph Aoun qui "a rejeté les allégations israéliennes qui portent atteinte au rôle de l'armée et remettent en question son travail sur le terrain, notant que ces allégations ne reposent sur aucune preuve tangible."