Cap sur les 75$ pour le Brent, selon Goldman Sachs

La vigueur continue des cours mondiaux du pétrole est un autre facteur à prendre en compte par l’Opep+. Le groupe de producteurs dirigé par l’Arabie Saoudite et la Russie doit se réunir à nouveau au début du mois prochain pour décider de la future politique de production (Photo, Shutterstock).
La vigueur continue des cours mondiaux du pétrole est un autre facteur à prendre en compte par l’Opep+. Le groupe de producteurs dirigé par l’Arabie Saoudite et la Russie doit se réunir à nouveau au début du mois prochain pour décider de la future politique de production (Photo, Shutterstock).
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Publié le Mardi 23 février 2021

Cap sur les 75$ pour le Brent, selon Goldman Sachs

  • La banque d’investissement américaine note toutefois que la possibilité d’un retour de la production iranienne demeure source de «préoccupation»
  • Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdel Aziz ben Salman, a appelé les producteurs à résister à la tentation de tirer profit des prix de pétrole plus élevés

DUBAÏ: Le prix de baril de Brent brut devrait atteindre 75$ au troisième trimestre de cette année, selon les analystes du secteur de l’énergie de la banque d’investissement américaine Goldman Sachs.

Ces estimations surviennent à la suite d’une reprise soutenue des cours mondiaux du pétrole. Les restrictions continues sur l’offre – menées par l’Arabie saoudite avec sa réduction volontaire surprise d’un million de barils par jour (b/j) en février – ont répondu à une demande accrue, alors que les vaccins contre le coronavirus à l’origine de la Covid-19 déployés dans le monde entier augmentent les espoirs d’une reprise économique.

«Nous nous attendons maintenant à ce que les prix du pétrole augmentent de plus en plus vite en raison de la baisse des stocks attendus et de la hausse des coûts marginaux – au moins à court terme – pour relancer l’activité en amont», selon une nouvelle note de recherche de Damien Courvalin de Goldman Sachs.

On prévoit que l’effet des températures glaciales récentes au Texas, qui a réduit la production américaine de pétrole de quelque 2 millions de b/j, soit contrebalancé par un déclin de l’activité économique pour les mêmes raisons.

L’analyste note toutefois que la possibilité d’un retour de la production iranienne demeure source de «préoccupation». L’administration du président américain Joe Biden tente de reprendre les pourparlers avec Téhéran concernant sa stratégie nucléaire.

La vigueur continue des cours mondiaux du pétrole est un autre facteur à prendre en compte par l’Opep+. Le groupe de producteurs dirigé par l’Arabie Saoudite et la Russie doit se réunit à nouveau au début du mois prochain pour décider de la future politique de production.

«Nous continuons à nous attendre à ce que l’Opep+ tarde à rééquilibrer du marché. Notre scénario de base pour la prochaine réunion en mars est un accord pour une augmentation de 500 000 quotas en avril (conformément au cadre de décembre), et un retour de l’Arabie saoudite sur sa décision unilatérale de réduire un million de barils», indique Goldman Sachs.

Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdel Aziz ben Salman, a appelé les producteurs à résister à la tentation de tirer profit des prix de pétrole plus élevés en augmentant l’offre trop rapidement. Le négociateur russe de l’Opep+, le vice premier ministre Alexander Novak, a récemment laissé entendre qu’il aimerait voir une reprise de la production dans ce qu’il considère comme des marchés «rééquilibrés».

Goldman Sachs prévoit que l’offre sera inférieure à la demande. «Même l’augmentation de la production de l’Opep+ de 4,4 millions de barils à laquelle nous nous attendons d’ici juillet – qui est bien supérieure à l’accord actuel de 2021 – laisserait toujours le marché dans un déficit de 1,35 million de barils», ajoute l’entreprise.

«Une telle augmentation serait également difficile à réaliser géologiquement étant donné que de nombreux producteurs ne sont probablement pas en mesure d’augmenter leur production au départ, en raison de taux de déclin élevés et bien ancrés. La production en Angola, au Nigeria et en Malaisie sont déjà inférieure à leurs quotas actuels».

«Les indications de l’administration américaine suggèrent que la production iranienne n’augmentera probablement pas à court terme», d’après Goldman Sachs, qui a calculé une augmentation de 500 000 b/j de la production iranienne au second semestre de l’année.

«Si le retour à l’accord (sur le nucléaire) avec l’Iran demeure une priorité en matière de politique étrangère pour la nouvelle administration américaine, nous pensons qu’il ne fera pas dérailler le marché pétrolier limité tel que nous le prévoyons», ajoute la banque d’investissement.

Ce rapport optimiste est l’indication la plus récente que les prix du brut devraient augmenter en 2021. Certains analystes estiment que le Brent pourrait atteindre 100$ cette année. À un moment donné le lundi, le prix du Brent était de 63,39$.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com