Après leur viol du plan national de vaccination, les députés libanais sur la défensive

Le personnel médical était le premier à recevoir le vaccin Pfizer / BioNTech lors d'une campagne de vaccination contre le coronavirus au Centre médical Rizk de l'Université américaine libanaise à Beyrouth, au Liban (Photo, Reuters).
Le personnel médical était le premier à recevoir le vaccin Pfizer / BioNTech lors d'une campagne de vaccination contre le coronavirus au Centre médical Rizk de l'Université américaine libanaise à Beyrouth, au Liban (Photo, Reuters).
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Publié le Jeudi 25 février 2021

Après leur viol du plan national de vaccination, les députés libanais sur la défensive

  • La Banque mondiale menace de suspendre son soutien à la campagne de vaccination du pays
  • Le traitement de faveur pour le président et autres responsables politiques enflamme les réseaux sociaux

BEYROUTH: Les députés libanais qui n’ont pas respecté leur tour et ont reçu mardi le premier vaccin contre le coronavirus (la Covid-19) subissent des pressions énormes pour défendre leurs actes.

Onze politiciens, dont certains avaient moins de 75 ans, ont même « reçu » leurs vaccins au Parlement.

Un porte-parole de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, organisation chargée du suivi du plan de vaccination au pays, « ignorait complètement que le président Michel Aoun, son épouse et son équipe de travail avaient reçu le vaccin vendredi, ce qui est une violation aux termes du plan national de vaccination».

En conséquence, la responsable de l’éthique du comité de vaccination libanais, la Dr Talia Arawi, a démissionné mercredi.

Cela a également incité des représentants de la Banque mondiale, du ministère libanais de la Santé, du comité de vaccination du pays contre la Covid-19 et d’autres commissions à se rencontrer dans le but de discuter de la violation du plan national de vaccination.

La Banque mondiale, représentée par son bureau de Beyrouth, a déclaré qu'elle «continuera à soutenir le Liban, mais à l’égard des groupes prioritaires seulement. Si nécessaire, la Banque est prête à suspendre le financement des vaccins».

Les députés qui ont reçu le vaccin tôt étaient tous sur la défensive mercredi.

«Comment les membres du parlement sont-ils fautifs?» a demandé Elie Ferzli, vice-président du Parlement. «Vingt-cinq membres ont été infectés au parlement jusqu'à présent, ainsi que 25 autres employés. Les dernières infections se sont produites lors de la réunion du Comité du droit des marchés publics».

Ferzli a avoué que lui et d'autres fonctionnaires se sont inscrits sur la plate-forme, sur la base de la demande du ministère. Parmi ceux qui se sont inscrits, 27 députés ont reçu le vaccin parce qu'ils avaient 70 ans ou plus. Seize ont affirmé avoir été vaccinés dans des hôpitaux tandis que les 11 autres ont reçu le vaccin au Parlement.

Ferzli a même fait référence à un rapport de l'Université américaine de Beyrouth (AUB) selon lequel plus de 50% de ceux qui ont reçu le vaccin ne se sont pas enregistrés sur la plateforme nationale.

Il a toutefois accusé le directeur régional de la Banque mondiale, Saroj Kumar Jha, de «jouer un rôle purement politique». Il a signalé: «Cela reflète le manque d'éthique qu'un représentant de la Banque mondiale devrait avoir. Si c'est ainsi que la banque envisage de traiter avec nous pour financer le plan de vaccination, oubliez les vaccins».

Ferzli a également critiqué des militants sur les réseaux sociaux qui ont accusé les députés, les décrivant comme «ridicules» et «mouches électroniques».

Ghazi Zeaiter, un politicien et ancien ministre, qui a été convoqué pour interrogatoire par l'ancien juge chargé de l'enquête sur l'explosion du port de Beyrouth, a aussi essayé de se défendre. Il s'est tourné vers les réseaux sociaux, affirmant qu'«il est plus libanais que les autres, ce qui lui donne le droit au vaccin avant les autres».

Zeaiter a été fortement critiqué, certains lui demandant même de quitter le pays. En utilisant un hashtag à la mode sur Twitter, des militants en ligne ont annoncé qu'il «se considérait au-dessus des lois et au-dessus des citoyens».

L'Université américaine de Beyrouth a appelé le ministère de la Santé à clarifier cette affaire et à s'excuser pour la violation présumée du plan de vaccination. Elle a également demandé plus de transparence en ce qui concerne la publication des critères pour ceux qui sont éligibles au vaccin, le nombre de personnes vaccinées dans chaque centre, et celles qui ne devraient pas être inclus dans les groupes prioritaires et pourquoi.

La campagne de vaccination au Liban a commencé il y a 11 jours. Pourtant, la moitié des 12 000 médecins membres de l'association des médecins n'ont encore pas été vaccinés, ni même 55% des infirmiers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com