Irak: quatre manifestants tués dans des heurts avec les forces de sécurité

Des manifestants irakiens lors d'affrontements avec la police lors de manifestations anti-gouvernementales dans la ville de Nasiriya, dans le sud de l'Irak, le 10 janvier 2021 (Photo, AFP)
Des manifestants irakiens lors d'affrontements avec la police lors de manifestations anti-gouvernementales dans la ville de Nasiriya, dans le sud de l'Irak, le 10 janvier 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 27 février 2021

Irak: quatre manifestants tués dans des heurts avec les forces de sécurité

  • Ce décès porte à cinq le nombre de manifestants tués depuis une semaine dans cette ville
  • Des décennies de conflits, de corruption et de faibles investissements ont laissé l'Irak avec des services publics déficients et des pénuries récurrentes d'électricité et d'eau

NASSIRIYA: Quatre manifestants ont été tués vendredi et des dizaines blessés dans des heurts avec les forces de sécurité à Nassiriya dans le sud de l'Irak, ont indiqué des médecins de cette ville, théâtre d'une résurgence du mouvement de protestation antipouvoir. 

Ces décès portent à six le nombre de manifestants tués depuis une semaine dans cette ville, située dans la province de Zi Qar, où des dizaines de personnes ont également été blessées. 

Les nouvelles violences sont intervenues moins de deux semaines avant la venue du pape François dans cette province, lors de la première visite d'un souverain pontife en Irak. 

Depuis plusieurs jours, les manifestants bravent les mesures de confinement liées à une seconde vague de l'épidémie de Covid-19 en Irak pour tenter de relancer leur mouvement de contestation, tandis qu'à l'échelle nationale, les manifestations sont devenues très rares ces derniers mois. 

A Nassiriya, les protestataires ont exigé le renvoi du gouverneur, Nazem al-Waeli, dans un contexte de dégradation des services publics. 

M. Waeli a démissionné vendredi soir, selon des médias publics, alors que le Premier ministre Moustafa al-Kazimi a créé une commission d'enquête sur les violences de vendredi.  

Trois manifestants ont été tués par balle par les forces de sécurité, ont indiqué des médecins. Un quatrième manifestant blessé par balle a ensuite succombé. 

Près 50 de personnes ont été blessées, a ajouté un  médecin en soulignant que les hôpitaux étaient « surchargés avec des patients atteints de la Covid-19 ». »Nous peinons à trouver un endroit pour les soigner. » 

« Impunité »  

Amnesty International a indiqué que des blessés avaient dû être soignés sur des parkings. « Le gouvernement irakien a encore échoué à lutter contre l'impunité de ceux qui tuent les manifestants. Quand l'effusion de sang va-t-elle s'arrêter? », a écrit l'ONG sur Twitter. 

Les manifestants ont tenté de bloquer les principaux ponts de la ville mais les forces de sécurité ont répliqué en tirant à balle réelle, selon un correspondant sur place. 

Deux manifestants ont été tués lundi et jeudi lors de rassemblements similaires. 

Des décennies de conflits, de corruption et de faibles investissements ont laissé l'Irak avec des services publics déficients et des pénuries récurrentes d'électricité et d'eau. 

Fin 2019, la colère de la population face à la corruption et au chômage endémique avait débouché sur un soulèvement populaire inédit marqué par des violences ayant fait 600 morts et 30 000 blessés à travers le pays, en majorité des manifestants. 

L'un des épisodes les plus sanglants du mouvement a eu lieu à Nassiriya, où une trentaine de manifestants avaient été tués sur le pont Zeitoun, provoquant la démission du Premier ministre de l'époque Adel Abdel Mahdi. 

Les manifestations s'étaient quasiment éteintes en 2020, dans un contexte de tensions politiques et face à la pandémie, mais des rassemblements ont continué épisodiquement à Nassiriya. 

En novembre, neuf personnes ont été tuées en une semaine de violences dans cette ville. 

Le Premier ministre, aussi commandant en chef des forces armées, a plusieurs fois appelé, en vain, les forces de sécurité à ne pas tirer sur les manifestants, ordonnant même le limogeage de hauts responsables de sécurité à Nassiriya.  

Il a également promis de faire rendre des comptes aux responsables de violences liées aux manifestations (assassinats ciblés, enlèvements). 

Plus tôt en février, M. Kazimi a annoncé l'arrestation de quatre membres d'une « cellule » soupçonnés d'avoir assassiné des militants et des journalistes jugés proches du mouvement antipouvoir. 


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.