La beauté antique de l'Arabie saoudite sous un œil moderne

Les photographes utilisent désormais des drones pour atteindre des endroits autrefois jugés inaccessibles ou trop dangereux, et les images donnent un sens nouveau au pouvoir de la photographie et à la beauté des paysages (Photos, Instagram/@mysloppyadventures).
Les photographes utilisent désormais des drones pour atteindre des endroits autrefois jugés inaccessibles ou trop dangereux, et les images donnent un sens nouveau au pouvoir de la photographie et à la beauté des paysages (Photos, Instagram/@mysloppyadventures).
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Publié le Lundi 01 mars 2021

La beauté antique de l'Arabie saoudite sous un œil moderne

  • L'Arabie saoudite, bercail de civilisations anciennes, est extrêmement attrayante pour les archéologues et les touristes intéressés par l'histoire
  • «C'est un voyage à la fois personnel et universel que de découvrir l'Arabie saoudite une image à la fois»

DJEDDAH: Une nouvelle génération de photographes saoudiens mise sur le pouvoir des réseaux sociaux pour mettre en valeur la beauté époustouflante du Royaume.

Les plates-formes virtuelles prennent des allures de creuset d'images, alimentées par des photographes qui parcourent le pays, de ses plages de sable à l'est et à l'ouest, aux montagnes au nord et au sud, en passant par les oasis vertes des déserts, à la découverte de la beauté de chaque région, une image à la fois.

Fahad Al-Mutairi, 22 ans, a créé @thesaudigate sur Twitter pour promouvoir les «merveilles cachées» de l'Arabie saoudite auprès d'un marché touristique en pleine croissance.

«Je veux faire partie de l’avenir d’une manière ou d’une autre. C’est pour cette raison que j’ai lancé Saudi Gate, c’est ce qui me motive», a-t-il déclaré à Arab News.

De nombreux autres photographes qui parcourent le pays partagent ce point de vue.

arabie
«Les photos que je prends ne sont pas uniques, les lieux le sont. Je ne suis que le messager de la beauté, rien de plus» explique Binzarah (Photo, fournie).

«J'ai dû travailler sur un nombre projets qui m’ont emmené dans des endroits qui m’étaient jusque-là inconnus. Je me souviens avoir m’être demandé comment j’en ai ignoré l’existence tout ma vie. Je n'ai jamais pensé trouver de tels joyaux en Arabie saoudite» explique Faysal Fahad Binzarah, 41 ans.

Binzarah déclare qu'il recherche des paysages impressionnants, et qu’il essaie de «capturer le sentiment que laisse un lieu chez les visiteurs».

Il a déclaré: «Les photos que je prends ne sont pas uniques, les lieux le sont. Je ne suis que le messager de la beauté, rien de plus». «En tant que photographe, j'essaie de capturer les bons sujets au bon moment, mais j'ai souvent l'impression que la beauté n'est pas représentée», dit-il.

Al-Mutairi révèle que près du tiers des abonnés de @thesaudigate viennent d’autres pays du monde, et qu'ils sont généralement surpris par ce qu'ils voient.

«Souvent, ils sont émerveillés mais aussi très heureux parce qu'après avoir consulté les photos, ils comprennent qu’il y a toute une partie de la planète à explorer».

Hadi Farah, 28 ans, un photographe libanais qui réside au Royaume, raconte avoir beaucoup voyagé en Arabie saoudite, et qu’il «a toujours ressenti un sentiment d'accueil et de bien-être».

«Je pense que le tourisme est directement influencé par les photographes. À chaque fois que je publie une photographie, je reçois des questions avec des gens qui me demandent si elle est réellement prise en Arabie saoudite ou si je l’ai mal géolocalisée».

«Malheureusement, les gens pensent que ce n’est qu’un désert, rien de plus. En publiant des photos de ces lieux, nous les éduquons sur des horizons et des destinations dont ils n’ont jamais soupçonné l’existence», a-t-il déclaré.

L'Arabie saoudite, bercail de civilisations anciennes, est extrêmement attrayante pour les archéologues et les touristes intéressés par l'histoire (Photo, fournie).

Binzarah lui fait écho et déclare que les «lieux secrets intéressent les photographes professionnels, car ils sont toujours à l’affût de nouveaux défis, et je crois que ces endroits attisent leur curiosité». Et «si le désert n’est nouveau pour un résident saoudien, il ne manque pas d’intéresser les personnes qui vivent dans des pays plus verts».

L'Arabie saoudite, bercail de civilisations anciennes, est extrêmement attrayante pour les archéologues et les touristes intéressés par l'histoire, a déclaré Binzara.

Farah décrit la beauté de la nature dans différents endroits. «Nous associons la beauté à la vie, et dans nos esprits là où il y a du vert, il y a de la vie. Mais nous oublions qu'il y a aussi de la vie dans les rochers et le sable, une vie riche en histoire . Nous devons donc garder en tête que la beauté d'AlUla est différente des autres régions».

La technologie a aussi une influence considérable. Les photographes utilisent désormais des drones pour atteindre des endroits autrefois jugés inaccessibles ou trop dangereux, et les images donnent un sens nouveau au pouvoir de la photographie et à la beauté des paysages.

«Notre présence sur les réseaux sociaux nous donne envie de nous surpasser», affirme Binzarah. «Sans la communauté et les interactions, c’est plus ennuyeux», dit-il. Et d’ajouter: «C'est un voyage à la fois personnel et universel que de découvrir l'Arabie saoudite une image à la fois».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.