Dans l’enfer des ouvriers agricoles marocains

Des ouvrières agricoles ramassent des fraises dans la province de Kénitra au Maroc le 8 mars 2017 (Phoyo, AFP).
Des ouvrières agricoles ramassent des fraises dans la province de Kénitra au Maroc le 8 mars 2017 (Phoyo, AFP).
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Publié le Lundi 01 mars 2021

Dans l’enfer des ouvriers agricoles marocains

  • Lancé en 2008 le Plan Maroc Vert visait à faire du secteur agricole marocain un véritable levier du développement socio-économique en accélérant la croissance et en réduisant la pauvreté
  • Le secteur a considérablement progressé depuis, mais au détriment des ouvriers agricoles qui souffrent d’exploitation, de violations du Code du travail ou de harcèlements psychologiques et sexuels

CASABLANCA: L’agriculture au Maroc représente près de 14% du PIB et 38% de l'emploi total au niveau national et environ 74% en milieu rural. Un secteur névralgique pour l’économie marocaine et garant d’une stabilité et de paix sociale. Conscient de son importance, le roi du Maroc, Mohammed VI, a lancé en 2008 le Plan Maroc Vert, «une stratégie ambitieuse qui vise à faire du secteur agricole marocain un véritable levier du développement socio-économique, notamment à travers l’accélération de la croissance et la réduction de la pauvreté», selon les initiateurs de ce plan à l’époque.

Si treize ans après le lancement de ce plan, les indicateurs du secteur ont considérablement progressé, à la fois en termes de production, d’exportation ou de modernisation, cette stratégie agricole est toutefois souvent critiquée sur son volet social. Les grands exploitants agricoles ont en effet profité d’incitations fiscales alléchantes, qui ont fait de ce secteur l’un des plus rentiers du Royaume, puisqu’il est défiscalisé et bénéficie d’aides et de subventions étatiques importantes. À l’inverse, les petits exploitants qui représentent 70% des exploitations agricoles, peinent encore à dénicher des financements et à moderniser leur production, malgré les efforts déployés par l’État en ce sens.

Les ouvriers agricoles, les oubliés du Plan Maroc Vert

C’est du côté des ouvriers et de la main-d’œuvre agricole que les résultats contrastés de ce plan sont le plus visibles. Le secteur représente aujourd’hui un produit intérieur brut de près de 125 milliards de dirhams (environ 11,5 milliards d’euros). Toutefois, cette richesse ne profite guère aux millions d’employés agricoles.

Dans un long plaidoyer, publié le 20 février 2021, le Syndicat national marocain des ouvriers agricoles (SNOA) est revenu sur l’enfer que vivent des millions d’ouvriers dans les champs, les domaines agricoles et les stations d’emballage sur tout le territoire marocain. Le syndicat, affilié à la Fédération nationale du secteur agricole a sans ambages rappelé les multiples irrégularités révélées chez certaines entreprises agricoles, notamment l’exploitation excessive de la main d’œuvre, le non-respect du Code du travail marocain, les harcèlements psychologiques et sexuels dont sont victimes particulièrement les ouvrières agricoles et les conditions de travail qui ne respectent ni les droits ni la dignité des travailleurs.

Des violations systématiques du Code du travail

La crise économique liée à la Covid-19 a partiellement révélé les irrégularités systématiques dans ce secteur. La quasi-totalité des employés ont ainsi été privés des mesures de soutien du gouvernement. Ils n’ont pas notamment pu bénéficier de l’indemnité d’arrêt temporaire de travail, puisque les entreprises agricoles ne déclarent presque jamais leurs employés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Cette indemnité, conditionnée par les cotisations patronales à la CNSS, représente près de 200 euros, une véritable une bouffée d’oxygène qui aurait pu aider des millions de familles rurales qui souffrent déjà de précarité. Il faut savoir que les salaires pratiqués dans ce secteur sont parmi les plus bas au Maroc, soit l’équivalent de 7 euros la journée, sans parler de l’absence quasi-totale de couverture médicale et sociale ou pour la retraite. Résultat: beaucoup de Marocains vivant en milieu rural ont basculé dans la pauvreté en 2020. Selon le Haut-commissariat au plan (HCP), l'organisme chargé de la production, de l'analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc, la crise de la Covid-19 pourrait faire basculer plus d’un million de Marocains dans la pauvreté.

La Covid-19, une excuse pour licencier massivement

La crise de la Covid-19 a également été «une excuse pour que des entreprises recourent à des licenciements massifs», alors même qu’elles ont réalisé des bénéfices importants au cours de cette période, soutient par ailleurs le syndicat. Le secteur de l’agroalimentaire a été, en effet, l’un des secteurs épargnés par la crise de la Covid-19. Le SNOA a également constaté que les entreprises avaient considérablement augmenté leur recours aux entreprises à de l’emploi temporaire et occasionnel, en prétextant du caractère saisonnier de l’activité agricole, «alors que beaucoup d’ouvriers ont une activité permanente et travaillent dans un poste prétendument temporaire chez le même employeur pendant plus de dix ans et parfois même plus de trente ans dans de nombreux cas», alerte le Syndicat national des ouvriers agricoles.

Accidents mortels et utilisation intensive de pesticides

Pire, plusieurs ouvriers ont été victimes d’accidents de la circulation mortels. Un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur. «Cela est dû principalement aux conditions de transport, où les ouvriers sont entassés en très grand nombre dans des camions comme du bétail, au vu et au su des autorités responsables du respect du code de la route», regrette le syndicat. Ce dernier évoque aussi l’utilisation généralisée des produits chimiques dans le traitement des cultures, l’absence de contrôle pour empêcher l’utilisation de pesticides interdits, leur utilisation intensive, ou encore le recours à des pesticides périmés. Ce qui soulève des inquiétudes quant à̀ la santé et la sécurité des travailleurs agricoles et des consommateurs marocains.  

Ces atteintes au droit, qui s’ajoutent aux attaques contre les libertés syndicales, le retard ou le non-paiement des salaires et la non-exécution de jugements prononcés au profit des travailleurs, ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Une réalité douloureuse qui rappelle plus que jamais le calvaire et l’enfer vécu par des millions de travailleurs agricoles marocains, censés être l’une des chevilles ouvrières d’un secteur dont les indicateurs font la fierté du Maroc.


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
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  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.


Pluies diluviennes et vents puissants ajoutent au chaos qui frappe Gaza

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
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  • A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre
  • Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza

GAZA: Pelle à la main, des Palestiniens portant des sandales en plastique et des pulls fins creusent des tranchées autour de leurs tentes dans le quartier de Zeitoun, à Gaza-ville, rempart dérisoire face aux pluies torrentielles qui s'abattent depuis des heures.

Dès mercredi soir, la tempête Byron a balayé le territoire palestinien, bordé par la mer Méditerranée, inondant les campements de fortune et ajoutant à la détresse de la population, déplacée en masse depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023.

A Zeitoun, le campement planté au milieu des décombres a des allures cauchemardesques, sous un ciel chargé de gros nuages gris et blancs.

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes.

Accroupis sur des briques posées dans la boue, un groupe d'enfants mangent à même des faitouts en métal devant l'ouverture d'un petit abri en plastique, en regardant le ciel s'abattre sur le quartier.

"Nous ne savions pas où aller" 

A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre.

"La nuit dernière a été terrible pour nous et pour nos enfants à cause des fortes pluies et du froid, les enfants ont été trempés, les couvertures et les matelas aussi. Nous ne savions pas où aller", raconte à l'AFP Souad Mouslim, qui vit sous une tente avec sa famille.

"Donnez-nous une tente décente, des couvertures pour nos enfants, des vêtements à porter, je le jure, ils ont les pieds nus, ils n'ont pas de chaussures", implore-t-elle.

"Jusqu'à quand allons-nous rester comme ça? C'est injuste", dit-elle en élevant la voix pour couvrir le bruit des gouttes frappant la toile.

Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza.

Le territoire connait généralement un épisode de fortes pluies en fin d'automne et en hiver, mais la dévastation massive due à la guerre l'a rendu plus vulnérable.

"La situation est désespérée", résume Chourouk Mouslim, une déplacée originaire de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, elle aussi sous une tente à al-Zawaida.

"Nous ne pouvons même pas sortir pour allumer un feu" pour cuisiner ou se chauffer, déplore-t-elle, avant d'ajouter qu'elle n'a de toutes les manières ni bois, ni gaz.

Dans ce territoire dont les frontières sont fermées, où l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante selon l'ONU, malgré l'entrée en vigueur d'une trêve le 10 octobre, les pénuries empêchent une population déjà démunie de faire face à ce nouveau problème.

Lointaine reconstruction 

Sous les tentes, les plus chanceux bâchent le sol ou le recouvrent de briques pour empêcher que le sable humide ne détrempe leurs affaires. Dans les zones où le bitume n'a pas été arraché, des bulldozers continuent de déblayer les décombres des bâtiments détruits.

Beaucoup de gens restent debout, à l'entrée des abris, plutôt que de s'asseoir une surface mouillée.

"La tempête a eu un impact grave sur la population, des bâtiments se sont effondrés et une grande partie des infrastructures étant détruite, elles ne permettent plus d'absorber cet important volume de pluie", note Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza.

Cette organisation, qui dispense des premiers secours sous l'autorité du Hamas, a affirmé que la tempête avait causé la mort d'une personne, écrasée par un mur ayant cédé. Elle a ajouté que ses équipes étaient intervenues après l'effondrement partiel de trois maisons durant les fortes pluies.

La Défense civile a averti les habitants restés dans des logements partiellement détruits ou fragilisés par les bombardements qu'ils se mettaient en danger.

"Les tentes, c'est inacceptable", estime M. Bassal, "ce qui doit être fourni maintenant, ce sont des abris qu'on peut déplacer, équipés de panneaux solaires, avec deux pièces, une salle de bain et toutes les installations nécessaires pour les habitants. Seulement à ce moment-là, la reconstruction pourra commencer".