Les États-Unis sanctionnent deux dirigeants clés des Houthis

Les combattants houthis brandissent leurs armes en scandant des slogans, lors d'un rassemblement de soutien au mouvement soutenu par l’Iran, à Sanaa, au Yémen. (Fichier/AP)
Les combattants houthis brandissent leurs armes en scandant des slogans, lors d'un rassemblement de soutien au mouvement soutenu par l’Iran, à Sanaa, au Yémen. (Fichier/AP)
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Publié le Mercredi 03 mars 2021

Les États-Unis sanctionnent deux dirigeants clés des Houthis

  • Les États-Unis ont déclaré qu'ils gèleraient tous les avoirs des commandants houthis de l'armée de l'air et des forces navales
  • Les sanctions américaines visent deux militants clés des Houthis qui «ont prolongé la guerre civile au Yémen et exacerbé la crise humanitaire dans le pays».

LONDRES: Mardi, les États-Unis ont imposé des sanctions à deux commandants de la milice houthie, accusés d’avoir orchestré des attaques, alors que Washington déploie des efforts pour mettre fin à la guerre dévastatrice au Yémen qui dure depuis plus de six ans.

Les sanctions contre les chefs des forces navales et aériennes des Houthis, Mansur al-Saadi et Ahmad Ali Ahsan al-Hamzi, interviennent peu après que le président Joe Biden a retiré de la liste noire des groupes terroristes la milice soutenue par l'Iran, en raison des préoccupations des organisations humanitaires. Leur inscription comme groupe terroriste avait été décidée par son prédécesseur Donald Trump à la fin de son mandat.

Le Trésor américain a déclaré que les actions des deux militants «ont prolongé la guerre civile au Yémen et exacerbé la crise humanitaire dans le pays».

Washington a affirmé qu'Al-Saadi et Al-Hamzi étaient responsables de l'organisation d’attaques qui ont eu un impact sur la vie des civils yéménites, les pays limitrophes et des navires commerciaux naviguant dans les eaux internationales.

«Ces actes, qui visent à promouvoir les intentions déstabilisatrices du régime iranien, alimentent le conflit yéménite, déplaçant plus d’un million de personnes et poussant le Yémen au bord de la famine», affirme le communiqué de Washington.

Cette décision intervient au lendemain de la conférence des donateurs pour le Yémen, organisée par les Nations unies, pour lutter contre la famine dans ce pays ravagé par la guerre, que les groupes de défense des droits de l'homme considèrent comme victime de la pire crise humanitaire jamais vue depuis des décennies.

Le mois dernier, la milice houthie a lancé une offensive pour s’emparer du gouvernorat de Marib, riche en pétrole, contrôlé par le gouvernement internationalement reconnu, ce qui pourrait provoquer des déplacements massifs et aggraver la crise humanitaire.

Les Houthis ont également multiplié les attaques transfrontalières visant l'Arabie saoudite. Un missile de la milice soutenue par l’Iran est tombé dans la région sud-ouest de Jazan, blessant cinq personnes, mardi matin.

«Les États-Unis condamnent la destruction de sites civils par les militants houthis sanctionnés par cette décision. Ces individus commandent des forces qui aggravent la crise humanitaire au Yémen», a déclaré Andrea Gacki, directeur du Bureau du contrôle des avoirs étrangers au département du Trésor.

«Les États-Unis restent déterminés à ce que les dirigeants houthis rendent des comptes pour leurs actions qui ont contribué à accroître les souffrances extrêmes du peuple yéménite», a ajouté Andrea Gacki.

Les États-Unis ont affirmé que depuis le début du conflit au Yémen, les Houthis, avec le soutien du régime iranien, ont mené une guerre sanglante contre le gouvernement internationalement reconnu, en utilisant des missiles balistiques, des explosifs, des mines navales et des véhicules aériens sans pilote (UAV) pour attaquer des bases, des agglomérations, des infrastructures, ainsi que la navigation commerciale.

Ils ont également déclaré que l'Iran a financé directement les Houthis et leur a fourni une «assistance matérielle», notamment des armes légères, des missiles, des explosifs et des drones. Des livraisons qui se sont encore intensifiées ces dernières années. Le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) a également fourni aux Houthis des conseils et une formation militaire, ont précisé les États-Unis.

«Ce soutien a permis aux Houthis de menacer les pays voisins du Yémen et de mener des attaques abominables endommageant les infrastructures civiles au Yémen et en Arabie saoudite», a affirmé le Trésor américain, ajoutant que le soutien de l’Iran au groupe avait prolongé la guerre et provoqué la souffrance généralisée de millions de Yéménites.

Al-Saadi et Al-Hamzi ont tous deux été formés en Iran, pays depuis lequel ils ont fait entrer des armes qui ont ensuite été utilisées pendant la guerre civile au Yémen.

«Le chef d’état-major des forces navales houthies Al-Saadi a planifié des attaques meurtrières contre des navires internationaux en mer Rouge. Il a mis en danger les pêcheurs et d'autres civils en plaçant des mines navales», a expliqué le Trésor, précisant que le commandant des forces aériennes Al-Hamzi avait mené des frappes ciblées au moyen de drones.

Le Trésor a affirmé que cette décision avait été prise en vertu d'un décret émis par le président Barack Obama en 2012, visant à geler les avoirs des personnes menaçant la paix, la sécurité ou la stabilité du Yémen.

Cette décision interdit aux ressortissants américains de s'engager dans des transactions avec les dirigeants houthis et gèle les biens qu'ils pourraient détenir sous la juridiction américaine.

 (Avec l'AFP et Reuters)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa s'associent pour des travaux archéologiques

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
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  • L’accord stratégique prévoit notamment des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles
  • Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites

DUBAÏ: La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa vont collaborer à des travaux archéologiques sur deux sites préhistoriques.

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. Il témoigne de l’engagement de la commission à étendre son travail de terrain et ses prospections archéologiques à l’ensemble du Royaume ainsi qu’à renforcer ses partenariats scientifiques avec des universités et des centres spécialisés dans le monde entier.

L’accord stratégique prévoit des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles ainsi que l’attraction d’experts scientifiques de renom. Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites.

La signature, qui a eu lieu à Riyad, s’est déroulée en présence de Jasser al-Harbash, président de la Commission saoudienne du patrimoine, et de Fumio Iwai, ambassadeur du Japon en Arabie saoudite.

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Conditions climatiques extrêmes attendues aux EAU, le pays en état d’alerte

Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
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  • Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays
  • Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire

DUBAÏ: Des conditions climatiques extrêmes sont à nouveau attendues aux Émirats arabes unis (EAU). Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays.

L’Autorité nationale de gestion des crises et des catastrophes (NCM) a déclaré que des rafales qui peuvent atteindre 40 km/h risquent de s’abattre sur la région jeudi.

Bien que le NCM prévoie des conditions moins sévères qu’en avril, elle a averti les habitants qu’ils devaient s’attendre à des pluies et à des orages au cours des deux prochains jours. Des chutes de grêle pourraient se produire dans les régions de l’est et s’étendre à certaines régions de l’intérieur et de l’ouest.

Vendredi et samedi, la nébulosité devrait diminuer, avec la possibilité de pluies légères à moyennes qui pourraient être plus fortes dans certaines régions du sud et de l’est.

Les agences gouvernementales se coordonnent avec l’Équipe d’évaluation conjointe des conditions météorologiques et tropicales afin de suivre l’évolution de la situation, selon un communiqué du NCM.

Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire.

Le gouvernement de Dubaï a annoncé que toutes les écoles privées des EAU passeraient à l’enseignement à distance jeudi et vendredi par mesure de précaution.

Les autorités ont invité la population à faire preuve de prudence, à respecter les normes de sécurité et les lignes directrices, à s’abstenir de faire circuler des rumeurs et à ne se fier qu’aux sources d’information officielles.

Les EAU se remettent encore des tempêtes du mois dernier, qui ont provoqué de graves inondations, submergeant les rues et perturbant les vols à l’aéroport international de Dubaï.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Autorité saoudienne du tourisme organise son premier salon du voyage en Indonésie

L'Autorité saoudienne du tourisme inaugure son exposition au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
L'Autorité saoudienne du tourisme inaugure son exposition au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
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  • Plus d’1,5 million d’Indonésiens ont visité le Royaume en 2023
  • L’exposition de l’Autorité saoudienne du tourisme à Jakarta se tiendra jusqu’au 5 mai

JAKARTA: L’Autorité saoudienne du tourisme (STA) a inauguré mercredi sa première exposition en Indonésie. L’objectif est de présenter les destinations de culture et d’aventure du Royaume aux visiteurs du plus grand pays à majorité musulmane du monde.

Le secteur du tourisme est en plein essor depuis le lancement de la Vision 2030. Le Royaume se positionne en effet comme une destination et un marché touristique dynamique, diversifié et attirant tout au long de l’année, qui contribuera à hauteur de 10% au PIB d’ici à 2030.

Accueillis avec des dattes et du qahwa, le café arabe traditionnel, les Indonésiens se sont rendus en masse à l’exposition de la STA, inaugurée par Tawfiq al-Rabiah, ministre saoudien du Hajj et de l’Omra, et par Alhasan Aldabbagh, président de la STA pour les marchés d’Asie-Pacifique, au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta.

«L’Arabie saoudite et l’Indonésie sont de bons pays qui entretiennent des relations sociales et économiques depuis très longtemps. Nous recevons et nous accueillons de nombreux voyageurs indonésiens qui se rendent à l’Omra et au Hajj», a précisé M. Aldabbagh à la presse.

«Nous voulons attirer encore plus d’Indonésiens, non seulement pour accomplir l’Omra, mais aussi pour découvrir d’autres endroits. [...] L’Indonésie est un marché spécial pour nous en raison de cette relation étroite.»

Plus d’1,5 million d’Indonésiens ont visité le Royaume en 2023, mais la plupart d’entre eux ont voyagé pour accomplir l’Omra et se sont concentrés sur les sites de pèlerinage. Les autorités saoudiennes espèrent donc qu’ils commenceront à explorer également la richesse de l’histoire et du patrimoine du pays.

M. Aldabbagh s’attendait à recevoir environ 10 000 visiteurs par jour à l’exposition de Jakarta, qui se tiendra jusqu’au 5 mai.

«Nous voulons que les gens découvrent toutes les attractions dont nous disposons en Arabie saoudite [...], qu’ils viennent en famille pour profiter du pays et le découvrir», a-t-il expliqué, donnant pour exemples Djeddah et AlUla.

 

Alhasan Aldabbagh, président de l’Autorité saoudienne du tourisme pour les marchés d’Asie-Pacifique, prend la parole à Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
Alhasan Aldabbagh, président de l’Autorité saoudienne du tourisme pour les marchés d’Asie-Pacifique, prend la parole à Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)

 

Ville historique située sur la rive orientale de la mer Rouge, Djeddah est, depuis le viie siècle, un port important pour les routes commerciales de l’océan Indien, et constitue la porte d’entrée des pèlerins musulmans à La Mecque.

Inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, Djeddah se caractérise par une tradition architecturale particulière influencée par les anciennes routes commerciales.

AlUla, autre site inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, est une ancienne oasis au milieu du désert et l’un des berceaux culturels les plus importants de la péninsule Arabique.

Les anciens royaumes ont prospéré dans la vallée d’AlUla entre 800 et 100 avant J.-C. et ils ont été suivis par Hégra, une ville importante de la civilisation nabatéenne – premier site saoudien inscrit sur la liste du patrimoine mondial. Sa capitale, Pétra, est située dans l’actuelle Jordanie.

Le Salon du voyage saoudien, à Jakarta, a déjà suscité l’intérêt de visiteurs potentiels qui se sont dits étonnés par la variété des destinations qu’offre le Royaume.

«C’est une bonne chose pour nous d’obtenir davantage d’informations, car nous n’avons jamais connu cela auparavant; c’est rare. D’habitude, nous sommes informés par les agences de voyages, mais là, les informations viennent directement des autorités saoudiennes», a confié Yudi Prasetyo, un habitant de Jakarta.

Une autre visiteuse, Linda Wardani, explique qu’elle éprouve de la curiosité à l’idée d’explorer les sites anciens du Royaume, qu’elle ne connaissait jusqu’à présent que par les réseaux sociaux.

«Nous sommes curieux de découvrir AlUla, qui est vraiment magnifique», a-t-elle lancé. «Nous sommes encore plus curieux de découvrir d’autres destinations en Arabie saoudite, car, lorsqu’il s’agit de l’Omra, les destinations sont connues de tous. Par ailleurs, nous assistons à la croissance de l’Arabie saoudite et il y a d’autres sites touristiques à admirer.»

Halid Umar Bakadam, PDG de l’agence de voyages Dream Tour, a observé un intérêt croissant pour les voyages en Arabie saoudite qui ne sont pas liés à l’Omra. Son agence propose désormais des circuits étendus, qui permettent aux visiteurs de découvrir d’autres destinations dans le Royaume.

«Ils accueillent davantage de touristes», a-t-il précisé. «De nombreuses personnes manifestent de l’intérêt au sujet des nouvelles destinations.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com