A Qaraqosh, on coud sur l'étole du pape l'histoire des chrétiens d'Irak

Karjiya Baqtar brode un précieux châle de prière à l'aide de fil d'or, pour l'offrir au pape François lors de sa prochaine visite dans sa ville irakienne de Qaraqosh, dans la province de Ninive, à environ 30 kilomètres de Mossoul, le 4 mars 2021. Zaid AL-OBEIDI / AFP
Karjiya Baqtar brode un précieux châle de prière à l'aide de fil d'or, pour l'offrir au pape François lors de sa prochaine visite dans sa ville irakienne de Qaraqosh, dans la province de Ninive, à environ 30 kilomètres de Mossoul, le 4 mars 2021. Zaid AL-OBEIDI / AFP
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Publié le Vendredi 05 mars 2021

A Qaraqosh, on coud sur l'étole du pape l'histoire des chrétiens d'Irak

  • Minutieusement, Karjiya Baqtar coud au fil d'or les paroles en araméen du Notre Père et du Je vous salue Marie le long de l'étole pourpre
  • Tout doit être parfait, car bientôt cette écharpe sera au cou... du pape François en personne!

QARAQOSH, IRAK : Minutieusement, Karjiya Baqtar coud au fil d'or les paroles en araméen du Notre Père et du Je vous salue Marie le long de l'étole pourpre. Tout doit être parfait, car bientôt cette écharpe sera au cou... du pape François en personne!

A Qaraqosh, localité chrétienne au coeur de la plaine de Ninive dans le nord de l'Irak, cette Irakienne qui parle toujours l'araméen moderne dans son quotidien, met la touche finale à son ouvrage lourd de sens.

Sur le tissu, elle a cousu trois croix, des répliques de celle que les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont méthodiquement détruite lorsqu'ils sont entrés en juin 2014 à bord de pick-up surmontés de leur drapeau noir à Qaraqosh.

Dimanche, là même où ces hommes ont semé terreur et mort, le pape viendra en "pèlerin de paix" pour "implorer du Seigneur pardon et réconciliation", selon les mots d'un message adressé aux Irakiens et plus particulièrement aux chrétiens de Qaraqosh avant sa visite.

Dans cette ville, les habitants s'affairent à décorer  les quartiers aux couleurs du Vatican et de l'Irak.

Le père Ammar Yaqo, de l'église al-Tahira, là-même où le pape argentin bénira des fidèles, est intarissable sur l'étole qui sera offerte au premier souverain pontife de l'histoire à venir en Irak.

Elle a requis, explique-t-il, cinq couturiers et brodeurs qui ont travaillé pendant deux mois. Elle mesure deux mètres de long, 70 centimètres de large et a été fabriquée dans un textile traditionnel de la région.

Ses broderies "à la mode de Qaraqosh" représentent de nombreux symboles chrétiens, ajoute le prêtre de l'église qui n'a retrouvée que récemment toutes ses couleurs après avoir été entièrement brûlée par les jihadistes.

Raisins et palmier

Sur l'étole, il y a des raisins et des épis de blé pour représenter "le pain et le levain" de la Bible, poursuit le père Ammar Yaqo. Mais aussi un palmier, l'arbre national irakien et le symbole ultime pour ses quelque 40 millions d'habitants qui répètent à l'envi qu'il était cultivé ici même, dans la Mésopotamie antique, il y a 6.000 ans.

Ce n'est pas le premier cadeau offert au pape par les Irakiens. Il y a deux ans, une créatrice kurde quadragénaire musulmane, Chanaz Jamal, lui avait envoyé au Vatican un "manteau des religions" désormais exposé au Saint-Siège.

Sur une chape blanche, Mme Jamal avait cousu la croix des chrétiens, le croissant des musulmans, l'aile à trois branches des Zoroastriens ou encore le soleil et les temples des Yazidis, une minorité contre laquelle les jihadistes ont mené en 2014 un "potentiel génocide" selon l'ONU.

En tout, elle avait brodé durant cinq mois huit symboles des principales communautés présentes au Kurdistan et en Irak, majoritairement musulmans, pour tenter, avec son art, de réconcilier le nord multi-ethnique de l'Irak ravagé par l'EI. 

Cette fois-ci, pour la venue du pape, elle a prévu de nouveaux cadeaux, une immense croix brodée sur un tissu rouge et noir, ainsi qu'un chapeau blanc et or.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.