Harry et Meghan: interview à haut risque avec Oprah Winfrey

Dans cette photo d'archive prise le 27 novembre 2017, le prince britannique Harry et l'actrice américaine Meghan Markle dans le Sunken Garden du palais de Kensington, au lendemain de l’annonce de leurs fiançailles. (Daniel Leal-Olivas/AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 27 novembre 2017, le prince britannique Harry et l'actrice américaine Meghan Markle dans le Sunken Garden du palais de Kensington, au lendemain de l’annonce de leurs fiançailles. (Daniel Leal-Olivas/AFP)
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Publié le Vendredi 05 mars 2021

Harry et Meghan: interview à haut risque avec Oprah Winfrey

  • L'ex-actrice américaine de 39 ans, épouse du petit-fils de la reine Elizabeth II, doit revenir, au cours des deux heures d'entretien avec Oprah Winfrey, sur la manière dont elle a été traitée par la famille royale et la presse britannique
  • L'interview "causera presque certainement l'embarras de la famille royale", prédit l'expert de la royauté britannique Richard Fitzwilliams, pour qui Harry et Meghan ont été "peu clairvoyants" en n'informant pas la monarchie

LONDRES : Un an après leur rupture avec la famille royale britannique, les confessions du prince Harry et de Meghan Markle à la télévision américaine s'annoncent sans concession et potentiellement explosives pour la monarchie.

L'ex-actrice américaine de 39 ans, épouse du petit-fils de la reine Elizabeth II, doit revenir, au cours des deux heures d'entretien avec Oprah Winfrey, sur la manière dont elle a été traitée par la famille royale et la presse britannique.

Le ton a été donné par un extrait diffusé par la chaîne CBS: on voit la duchesse de Sussex accuser le palais de Buckingham de "colporter des mensonges" sur la décision du couple début 2020 de se mettre en retrait de la famille royale pour s'installer en Californie.

La diffusion de ces propos, filmés il y a quelques semaines, ont suivi de quelques heures l'annonce par le palais d'une enquête sur les informations de la presse britannique selon lesquelles Meghan aurait harcelé du personnel quand elle vivait à Londres. Une décision très inhabituelle pour une institution peu accoutumée à régler ses conflits en public, et un signe l'ampleur de la crise, sans précédent depuis la princesse Diana.

L'interview "causera presque certainement l'embarras de la famille royale", prédit à l'AFP l'expert de la royauté britannique Richard Fitzwilliams, pour qui Harry et Meghan ont été "peu clairvoyants" en n'informant pas la monarchie.

Selon lui, le duc et la duchesse de Sussex y attaqueront certainement la presse britannique, impitoyable à leur égard. Mais s'ils s'aventurent sur le terrain "personnel" et "critiquent d'autres membres de la famille royale, cela définira leurs relations à l'avenir", faisant craindre la rupture définitive d'un lien déjà distendu.

"Jamais se plaindre"

La famille royale n'a jamais été à l'aise avec les confessions publiques, bien loin de son mantra: "ne jamais se plaindre, ne jamais s'expliquer".

Richard Fitzwilliams rappelle que les rares longues interviews auxquelles se sont livrés les membres de la monarchie ont toutes viré à la "catastrophe".

Le prince Charles, père d'Harry, avait été mis en grande difficulté lorsqu'il avait confessé en 1994 avoir une liaison.

Un an plus tard, la princesse Diana avait donné un entretien explosif à la BBC, où elle s'était longuement confiée sur la dérive de son couple devant près de 23 millions de téléspectateurs.

Plus récemment, en 2019, le prince Andrew, fils de la reine, a dû se mettre en retrait de la famille royale après avoir défendu à la télévision son amitié avec le défunt milliardaire américain Jeffrey Epstein, accusé d'avoir exploité sexuellement des mineures, sans montrer aucune compassion pour les victimes.

Selon Omid Scobie, co-auteur de la biographie du couple "Finding Freedom", il est peu probable que l'entretien de dimanche fasse changer les gens d'avis, la plupart des Britanniques ayant "déjà choisi leur camp".

Mais le public pourrait "en ressortir au moins un peu plus éclairé" quant aux raisons du "Megxit", a-t-il ajouté. "Ce sera l'occasion pour eux de donner leur version de l'histoire: étant donné que les journalistes ont passé les trois dernières années à parler de ce sujet, il semble juste qu'ils aient deux heures pour faire de même".

Mauvais timing

Harry, 36 ans, sixième dans l'ordre de succession de la couronne, a reproché à de nombreuses reprises à la presse britannique d'avoir contribué à la mort de sa mère en 1997. Dans des extraits diffusés par CBS, il explique avoir définitivement quitté le Royaume-Uni de peur que "l'histoire ne se répète".

Le moment choisi pour s'expliquer n'est pas le meilleur: l'interview filmée dans leur villa luxueuse à Santa Barbara sera diffusée le même jour qu'une des rares interventions télévisées de la reine, en l'honneur du jour du Commonwealth.

Pire, elle intervient alors que le prince Philip, grand-père d'Harry, se remet tout juste à 99 ans d'une "intervention" cardiaque, après trois semaines à l'hôpital.

Selon Richard Fitzwilliams, il aurait été "plus opportun" pour Harry et Meghan de demander à leur amie Oprah Winfrey, présente à leur mariage, de retarder la diffusion. 

C'est "juste un mauvais timing", estime l'experte royale Penny Junor, tout en reconnaissant: "Est-ce qu'il y aura un moment parfait ? (...) Je ne suis pas sûre".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.