Le pape François reçu par Barham Saleh au palais présidentiel à Bagdad

Le pape François se dirige vers le palais présidentiel pour rencontrer le président irakien Barham Salih (AFP)
Le pape François se dirige vers le palais présidentiel pour rencontrer le président irakien Barham Salih (AFP)
Le pape François accueilli par le couple présidentiel au palais de la présidence à Bagdad (AFP)
Le pape François accueilli par le couple présidentiel au palais de la présidence à Bagdad (AFP)
Le pape François s'entretenant avec le président de la république irakien Barham Salih
Le pape François s'entretenant avec le président de la république irakien Barham Salih
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Publié le Vendredi 05 mars 2021

Le pape François reçu par Barham Saleh au palais présidentiel à Bagdad

  • Le pape François a atterri à Bagdad à 10 :55 GMT dans un avion aux couleurs du Vatican et de l’Irak
  • Il entreprend ce voyage pour réconforter l'une des communautés chrétiennes les plus anciennes et les plus persécutées au monde, mais également pour s’adresser aux musulmans chiites à travers sa rencontre avec le grand ayatollah Ali Sistani

DUBAÏ: Le pape François est arrivé en Irak vendredi à 10:55 GMT pour le début d'un voyage historique dans ce pays ravagé par la guerre, défiant les craintes sécuritaires et la pandémie de coronavirus pour réconforter l'une des communautés chrétiennes les plus anciennes et les plus persécutées au monde. Le pontife de 84 ans, qui a déclaré qu’il effectuait la toute première visite papale en Irak en tant que «pèlerin de la paix», s’adressera également aux musulmans chiites lorsqu’il rencontrera le plus haut religieux irakien, le grand ayatollah Ali Al-Sistani. Arab News en français accompagne son périple au jour le jour.

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A sa descente d'avion, le pape était accueilli par le Premier ministre Mustafa Al-Kadhimi qui l'a accompagné au salon d'honneur de l'aéroport pour une réception officielle. Le pape François s'est ensuite rendu au palais présidentiel, où l'attendait une autre réception officielle, pour une visite au président Barham Salih. La première manifestation publique du Saint-Père doit avoir lieu avec les autorités, la société civile et le corps diplomatique à 15 h 45, toujours  au palais présidentiel. 

Il se rendra ensuite à la cathédrale syriaque-catholique Notre-Dame du Salut et rencontrera des évêques, des prêtres, des religieux, des séminaristes et des catéchistes.

Demain samedi, au second jour de son périple, le pape François rendra, à Najaf , une visite de courtoisie au grand ayatollah Ali Sistani, le chef spirituel des chiites irakiens. 

Dimanche, pour son troisième jour en Irak, le pape François se rendra à Irbil, Mossoul et Qaraqosh.

A Qaraqosh, il rendra visite aux fidèles à l'église de l'Immaculée Conception.

A Mossoul, le pape François mènera une prière pour les victimes de la guerre à Hosh Al-Bieaa, avant son retour à Irbil où il doit être accueilli à son arrivée par le président de la région autonome du Kurdistan irakien et les autorités civiles de la région. Il y célébrera la  Sainte Messe au stade «Franso Hariri». Le Pape retournera ensuite à Bagdad. 

 

Messages en vol

Lors de son survol de la Palestine, d’Israël et de la Jordanie, le pape a par ailleurs adressé des messages à chacun des chefs d’État de ces pays dont voici la teneur :  

A Son excellence Mahmoud Abbas - président de l'État de Palestine : « Tandis que je survole le territoire palestinien lors de mon voyage apostolique en Irak, j'adresse des salutations cordiales à Votre Excellence et à vos concitoyens, et je prie pour que le Dieu très haut bénisse tous les Palestiniens et leur donne paix et bien-être. Franciscus pp. »

A Son Excellence Reuven Rivlin - président de l'État d'Israël : « Entrant dans l'espace aérien israélien pour mon voyage apostolique en Irak, j’adresse des vœux chaleureux à vous-mêmes et aux gens de la nation, priant que Dieu tout-puissant vous couvre tous de ses cadeaux d'harmonie et de paix. Franciscus pp. »

A Sa Majesté Abdallah II - roi de Jordanie : « J'offre des vœux cordiaux à Votre Majesté, aux membres de la famille royale et au peuple de Jordanie, traversant l’espace aérien jordanien pour mon voyage apostolique en Irak. Sur toute la nation, j'invoque les bénédictions abondantes du Très-haut. Franciscus pp. »


Israël dit «  avancer » dans les préparatifs de son opération militaire sur Rafah

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
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  • "Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer
  • Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi

JERUSALEM: Le gouvernement israélien dit "avancer" dans les préparatifs de son opération militaire prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où selon lui quatre bataillons de combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas sont regroupés.

"Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d'un point presse. "Les quatre bataillons qui restent à Rafah ne peuvent pas échapper à Israël, ils seront attaqués".

M. Mencer a ajouté que "deux brigades de réservistes" avaient été mobilisées pour des "missions défensives et tactiques dans Gaza".

Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré à plusieurs reprises qu'Israël entendait mener un assaut contre Rafah, ville où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis, déplacés par la guerre.

M. Netanyahu insiste sur le fait que l'anéantissement des derniers bataillons du Hamas à Rafah est cruciale dans la poursuite des objectifs de la guerre contre le Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir dans le territoire côtier depuis 2007.

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics.

Mais les ONG et un nombre croissant de pays - et même l'allié historique américain - s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles.

Le Hamas de son côté a répété sa demande de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, ce qui à ce stade de la guerre est inacceptable pour M. Netanyahu et son gouvernement qui ont juré d'"anéantir" le mouvement.

"Au moins 26.000 terroristes ont été tués, appréhendés, ou blessés dans les combats", a avancé M. Mencer.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive massive qui a fait jusqu'à présent 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com