Extreme E sera lancée dans le désert d'AlUla dans un mois

La première des courses Extreme E se déroulera dans le paysage désertique d'AlUla, en Arabie saoudite. (Extrême E)
La première des courses Extreme E se déroulera dans le paysage désertique d'AlUla, en Arabie saoudite. (Extrême E)
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Publié le Vendredi 05 mars 2021

Extreme E sera lancée dans le désert d'AlUla dans un mois

  • La toute première course d'Extreme E aura lieu dans un mois seulement. Dix équipes sont prêtes à concourir
  • Extreme E est une série de courses d’une nouvelle génération qui verra des SUV (Sport Utility Vehicle ou «véhicule utilitaire de sport») électriques s’affronter dans des environnements extrêmes

DUBAÏ: La toute première course d'Extreme E aura lieu dans un mois seulement. Dix équipes sont prêtes à concourir. Proposant un casting légendaire de pilotes, la course s’apprête à vivre un week-end d'aventures épiques dans le cadre enchanteur d’AlUla, en Arabie saoudite, les 3 et 4 avril prochains.

Extreme E est une série de courses d’une nouvelle génération qui verra des SUV (Sport Utility Vehicle ou «véhicule utilitaire de sport») électriques s’affronter dans des environnements extrêmes à travers le monde qui ont déjà connu des détériorations ou qui ont souffert de problèmes climatiques et environnementaux.

«Nous sommes une nation obsédée par le sport automobile, avec une longue et fière histoire à notre actif. Nous avons accueilli certains des rallyes les plus célèbres au monde, et nos propres pilotes sont de niveau international», se félicite le ministre des Sports d’Arabie saoudite, le prince Abdelaziz ben Turki al-Faisal.

«Nous sommes très honorés qu’Extrême E ait choisi le paysage naturel spectaculaire d'AlUla pour sa course inaugurale au mois d’avril et nous sommes impatients d’apporter tout notre soutien pour faire en sorte qu'elle s’inscrive comme un chapitre inoubliable de l’histoire de la course automobile.»

Dix équipes sont inscrites pour la saison 1, dont trois appartiennent à des champions du monde de Formule 1 d’hier et d’aujourd’hui: Lewis Hamilton, Nico Rosberg et Jenson Button, qui forment respectivement X44, Rosberg X Racing et JBXE.

Rejoindront ces équipes ABT CUPRA XE, Acciona|Sainz XE Team, Andretti United, Chip Ganassi Racing, Hispano Suiza Xite Energy Team, DS Techeetah Team et Veloce Racing.

Ces équipes et ces voitures sont en route vers l'Arabie.

«Le Sainte-Hélène vogue vers l'Arabie saoudite et tout semble prendre forme», souligne Alejandro Agag, fondateur et PDG d'Extreme E. «Ce moment mémorable est l’aboutissement d'années de travail acharné et de planification, et je sais qu'AlUla captivera notre public quand il découvrira cet endroit incroyable, un cadre vraiment spécial pour notre première course», ajoute-t-il.

Champions automobiles

L’équipe de pilotes Extreme E brasse des champions automobiles s’illustrant dans une grande variété de disciplines allant du monoplace au rallye en passant par le rallycross, le Dakar et d’autres courses de voitures de sport: Mattias Ekström et Claudia Hürtgen (ABT CUPRA XE); Carlos Sainz et Laia Sanz (Acciona|Équipe Sainz XE); Timmy Hansen et Catie Munnings (Andretti United); Kyle LeDuc et Sara Price (Chip Ganassi Racing); Oliver Bennett et Christine Giampaoli (équipe Hispano Suiza Xite Energy); Jenson Button (JBXE); Johan Kristoffersson et Molly Taylor (Rosberg X Racing); Stéphane Sarrazin et Jamie Chadwick (Veloce Racing); et Sébastien Loeb et Cristina Gutiérrez (X44).

«Ça ne fait que trois mois, mais 2021 est déjà une année monumentale pour le sport automobile en Arabie saoudite, avec notre deuxième Rallye Dakar organisé dans le Royaume au mois de janvier dernier et notre troisième week-end de course de Formule E en février», déclare le prince Khalid ben Sultan al-Abdellah al-Faisal, président de la Fédération saoudienne de l'automobile et de la moto (Samf).

«Ensuite, nous réunissons les deux éléments qui rendent ces deux événements si spéciaux – la beauté inégalée de notre vaste paysage désertique et les courses à énergie propre – dans le but d’accueillir le tout premier événement d'Extreme E.»

Urgence climatique

Non seulement Extreme E proposera une course à un public mondial par le biais de plus de quarante diffuseurs internationaux, mais elle mettra en évidence l'urgence climatique qui affecte le monde entier.

Chaque destination a été choisie avec une problématique environnementale différente: le Desert X Prix en Arabie Saoudite mettra en lumière la désertification, l'Ocean X Prix au Sénégal l'élévation du niveau de la mer, l'Arctic X Prix au Groenland la fonte de la calotte glaciaire, l’Amazon X Prix au Brésil la déforestation et le Glacier X Prix en Patagonie la perte de surfaces glaciaires.

La Vision 2030 d’Arabie saoudite a généré des investissements considérables de la part du Royaume pour accueillir certains des plus grands événements sportifs du monde.

L'objectif est d'initier des millions de Saoudiens au sport et de promouvoir une activité sportive plus répandue dans tout le pays pour assurer une population en meilleure santé et plus active.

Phillip Jones, responsable de la gestion des destinations et du marketing de la Commission royale pour AlUla (RCU), se réjouit de mettre le paysage désertique d’AlUla au service du premier prix Extreme E X.

«En tant que destination touristique en développement, AlUla est idéalement positionnée pour poser les bonnes fondations dès le départ», indique-t-il.

«De nombreuses initiatives sont en cours conformément aux douze principes stratégiques clés que nous avons définis dans le but de développer une destination touristique responsable, qui se concentre sur la sauvegarde du paysage naturel et culturel, le maintien des écosystèmes et de la faune et des expériences touristiques douces et simples.

Les membres du comité scientifique d'Extreme E ont travaillé avec ceux du championnat au cours des deux dernières années pour s'assurer que la course laisse un impact positif durable dans chaque lieu grâce aux programmes Legacy, qui prévoient la plantation d'un million de mangroves au Sénégal et le reboisement de cent hectares de forêt amazonienne au Brésil.

Le programme Legacy pour l'Arabie saoudite sera révélé dans les jours précédant la première course.

Le Desert X Prix, à AlUla, débutera le samedi 3 avril avec les épreuves de qualification et la finale se déroulera le dimanche 4 avril. Les courses Extreme EX Prix ne sont pas ouvertes aux amateurs du genre, mais les qualifications, de même que les finales, seront diffusées en direct sur le site Extreme E sur MBC au Moyen-Orient.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La bibliothèque Jadal est une oasis culturelle dans la province orientale de l'Arabie saoudite

Ali Al-Herz (photo) a transformé sa maison en une bibliothèque contenant plus de 37 000 livres. (Photo Fournie)
Ali Al-Herz (photo) a transformé sa maison en une bibliothèque contenant plus de 37 000 livres. (Photo Fournie)
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  • Ali Al-Herz a transformé sa maison en une bibliothèque contenant plus de 37 000 livres, offrant aux visiteurs un espace où la mémoire, la philosophie et la culture prennent vie.
  • adal n'est pas seulement une bibliothèque, c'est bien plus que cela. C'est un musée à explorer, un espace philosophique propice à la réflexion et un rempart contre l'oubli des histoires culturelles importantes.

DHAHRAN : Dans le village tranquille d'Umm Al-Hamam, situé dans la province orientale de l'Arabie saoudite, une passion de longue date pour les livres s'est transformée en un havre culturel.

Ali Al-Herz, bibliophile et archiviste littéraire, a transformé sa maison en une bibliothèque d'exception nommée Jadal, un véritable trésor contenant plus de 37 000 livres, plus de 100 000 journaux et magazines, ainsi que des antiquités, dont certaines datent de plus d'un siècle.

Mais Jadal n'est pas seulement une bibliothèque, c'est bien plus que cela. C'est un musée à explorer, un espace philosophique propice à la réflexion et un rempart contre l'oubli des histoires culturelles importantes.

Al-Herz a déclaré à Arab News : « Depuis ma naissance, j'ai été entouré des livres de ma mère. J'ai grandi immergé dans cette passion, à tel point qu'elle m'a complètement envahi ; je suis devenu un rat de bibliothèque. »

L'étincelle qui a tout déclenché a été la rencontre d'Al-Herz avec l'épopée Sirat Antar à l'âge de 13 ans. « À partir de cette épopée, et à travers elle, j'ai commencé à explorer d'autres mondes », a-t-il déclaré. 

C'est cette curiosité et cette fascination qui ont finalement conduit Al-Herz à créer l'une des initiatives les plus originales du royaume d'Arabie saoudite.

Le nom « Jadal » signifie « débat » ou « discussion » en arabe, reflétant l'esprit curieux de la bibliothèque. Pour Al-Herz, l'objectif n'est pas seulement de préserver les textes, mais aussi l'idée de questionner et d'explorer les idées.

Al-Herz a déclaré : « J'ai choisi ce nom pour la bibliothèque, car il est profondément ancré dans l'histoire philosophique de la Grèce antique, ainsi que dans notre propre tradition culturelle arabo-islamique, en particulier dans notre héritage religieux. »

L'atmosphère philosophique imprègne les trois salles principales, nommées d'après Socrate, Platon et Aristote, qui accueillent les visiteurs dans un univers dédié à la lecture et à la réflexion. 

Des manuscrits rares, des textes anciens, des journaux et des antiquités ont été soigneusement archivés. Chaque pièce est un murmure du passé qui s'adresse à l'avenir. 

Al-Herz explique : « Même mon intérêt récent pour l'achat de livres s'est principalement orienté vers les éditions rares et les imprimés anciens, afin de créer une harmonie entre patrimoine et modernité. »

Mais Jadal ne se laisse pas envahir par la nostalgie, car Al-Herz organise toutes les deux semaines une réunion littéraire. Cet événement fait revivre une tradition qui était autrefois importante dans la vie intellectuelle des Arabes.

C'est un environnement où écrivains, universitaires et penseurs se réunissent autour d'un café arabe pour échanger des idées dans une atmosphère animée. 

À une époque où les gens recherchent des informations instantanées en ligne, Al-Herz continue d'utiliser des méthodes traditionnelles. « Il y a une lutte permanente entre deux générations », observe-t-il. « La victoire reviendra finalement à cette dernière génération, une fois que ma génération aura disparu. Les bibliothèques papier seront alors transformées en musées. »

Il a peut-être raison, mais pour l'instant, au cœur de la campagne de Qatif, la bibliothèque Jadal continue d'exister, et c'est un lieu où l'encre, la mémoire, le débat et le patrimoine continuent de façonner l'âme culturelle du Royaume. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Amin Maalouf apporte un soutien inattendu aux langues régionales

Cette photographie montre la façade de l'Institut de France avant la présentation de la 9e édition du Dictionnaire de l'Académie française, qui est le dictionnaire officiel de la langue française, à Paris, le 14 novembre 2024. (Photo de Ludovic MARIN / POOL / AFP)
Cette photographie montre la façade de l'Institut de France avant la présentation de la 9e édition du Dictionnaire de l'Académie française, qui est le dictionnaire officiel de la langue française, à Paris, le 14 novembre 2024. (Photo de Ludovic MARIN / POOL / AFP)
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  • Ce dernier a écrit au Premier ministre François Bayrou et à la ministre de l'Éducation nationale, Elisabeth Borne, pour leur proposer un corpus d'œuvres en langues régionales destiné aux professeurs,
  • Le Collectif pour les littératures en langues régionales a constitué, avec l'aide de spécialistes, un recueil intitulé Florilangues, comprenant 32 textes en langue originale.

PARIS : Une initiative d'un collectif visant à enseigner le patrimoine littéraire dans les langues régionales de France a reçu lundi  un soutien inattendu : celui du secrétaire perpétuel de l'Académie française, Amin Maalouf.

M. Maalouf, écrivain franco-libanais, a été élu en 2023 à la tête d'une institution dont la mission est de veiller au rayonnement et à l'intégrité de la langue française.

Toutefois, il soutient la démarche du Collectif pour les littératures en langues régionales, qui suggère un enseignement de ce type au collège ou au lycée, a indiqué ce collectif à l'AFP.

Ce dernier a écrit au Premier ministre François Bayrou et à la ministre de l'Éducation nationale, Elisabeth Borne, pour leur proposer un corpus d'œuvres en langues régionales destiné aux professeurs, afin de sensibiliser à la « richesse de la production littéraire » dans d'autres langues que le français. 

« M. Maalouf, comme nous, est convaincu qu'il est nécessaire que les élèves français découvrent ces trésors culturels », écrit ce collectif à M. Bayrou, qui parle lui-même le béarnais.

Le Collectif pour les littératures en langues régionales a constitué, avec l'aide de spécialistes, un recueil intitulé Florilangues, comprenant 32 textes en langue originale (de l'alsacien au tahitien, en passant par le basque ou le corse), traduits en français.

On y trouve entre autres un poème en provençal de Frédéric Mistral (prix Nobel de littérature en 1904) intitulé Mirèio, une chronique en breton de Pierre-Jakez Hélias intitulée Bugale ar Republik, un court récit en créole martiniquais de Raphaël Confiant intitulé Bitako-a, ainsi qu'une chanson en picard d'Alexandre Desrousseaux intitulée Canchon dormoire (plus connue sous le nom de P'tit Quinquin).

« Il ne s'agit pas de donner des cours de langues régionales, mais de présenter des œuvres issues des littératures en langues régionales, que ce soit en français ou en version bilingue », précise le collectif.

Idéalement, selon lui, les élèves aborderaient des langues issues d'autres régions que la leur. « Pourquoi seuls les élèves antillais apprendraient-ils qu'il existe une littérature en créole ? », demande ce collectif, qui présente son initiative à la presse lors d'une visioconférence lundi après-midi. 


L'artiste saoudien Ahaad Alamoudi présente « The Social Health Club » à Bâle

L'artiste saoudien Ahaad Alamoudi présente « The Social Health Club » à Bâle. (Photo Fournie)
L'artiste saoudien Ahaad Alamoudi présente « The Social Health Club » à Bâle. (Photo Fournie)
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  • Fraîchement conçue, cette installation baignée de jaune, ancrée dans les œuvres passées de l'artiste, offre une expérience sensorielle riche et complexe ainsi qu'un commentaire culturel incisif.
  • « The Social Health Club » s'articule autour d'objets trouvés au marché Haraj de Djeddah en 2018.

RIYAD : Ce mois-ci, l'artiste saoudienne Ahaad Alamoudi fait monter la température au Basel Social Club qui se tient jusqu'au 21 juin dans la ville suisse avec sa dernière installation, « The Social Health Club ». 

Fraîchement conçue, cette installation baignée de jaune, ancrée dans les œuvres passées de l'artiste, offre une expérience sensorielle riche et complexe ainsi qu'un commentaire culturel incisif. Elle marque également une première pour l'artiste avec un élément de performance en direct.

Basée à Djeddah, Alamoudi est connue pour créer des installations multimédias immersives s'inspirant de la dynamique complexe de son pays natal en pleine évolution. « The Social Health Club » s'articule autour d'objets trouvés au marché Haraj de Djeddah en 2018, notamment divers équipements de sport, dont un rameur.

« Ce sont des pièces que j'ai chinées dans des brocantes. J'aime le fait qu'aucune instruction n'accompagne ces machines : je ne connais ni leur nom, ni leur provenance, ni leur fabricant. Mais elles font désormais partie du paysage urbain dans lequel j'évolue. J'ai essayé de créer un espace ludique », a-t-elle déclaré à Arab News. 

Dans « The Social Health Club », les équipements, peints principalement dans un jaune vif et saturé, restent intacts, symbolisant une culture obsédée par l'auto-optimisation. Au cœur de l'installation se trouve un caméo représentant un fer à repasser peint en jaune, déjà présent dans son œuvre vidéo de 2020 intitulée « Makwah Man » (Makwah signifie « fer à repasser » en arabe).

« Beaucoup de mes œuvres sont issues d'un récit que je crée dans une vidéo. Dans « Makwah Man », cet homme vêtu d'une thobe jaune repasse un long morceau de tissu jaune au milieu du désert. Et pendant qu'il repasse, il nous dit comment vivre notre vie. Mais en nous disant comment vivre notre vie, il commence aussi à remettre en question la sienne, à comprendre le rôle du pouvoir, à prendre conscience de la pression du changement et de l'adaptation », explique Alamoudi. 

« Le jaune est présent dans la vidéo, mais l'artiste porte également une thobe jaune. Il y a aussi, dans cette version présentée à Art Basel, un portant de thobes jaunes qui tournent dans l'exposition. Pour moi, la thobe jaune est un symbole unificateur. J'essaie de dire que nous vivons tous cela différemment. Ainsi, dans la performance (pour « The Social Health Club »), un culturiste local vêtu d'une thobe jaune fera des exercices sur ces machines. Il n'a pas de règles à suivre. Il ne connaît rien, ne sait pas comment utiliser « correctement » l'équipement. Il entrera dans l'espace et utilisera les machines comme il le pourra.

« La performance sera enregistrée. Mais je pense que c'est plutôt une activation », a-t-elle poursuivi. « Ce n'est pas l'œuvre elle-même. L'œuvre existe sous la forme des machines. 

« Le Social Health Club » a été créé en étroite collaboration avec la conservatrice Amal Khalaf. Ensemble, ils se sont rendus à Djeddah où Alamoudi a pu découvrir avec elle des « machines un peu inhabituelles, différentes des machines classiques que l'on trouve dans les salles de sport et dont tout le monde connaît immédiatement l'utilité », explique Alamoudi.

« Elle est vraiment incroyable », a-t-elle poursuivi. « Nous avons vraiment construit cet espace ensemble. En gros, j'ai principalement créé la vidéo ; tout le reste a été construit à partir de là. Elle m'a beaucoup aidée. Elle s'est vraiment intéressée aux changements sociaux et à la manière dont nous les abordons. Notre collaboration a été parfaite. »

Le jaune domine chaque centimètre carré de l'œuvre, de manière délibérée et intense. 

« Je suis obsédé par les symboles dans certaines de mes œuvres. Et cela s'accompagne également d'une couleur », explique Alamoudi. « Je voulais mettre en valeur quelque chose de luxueux, de coloré, presque comme de l'or, mais qui n'est pas de l'or. Son apparence est assez austère. » 

Le jaune est à la fois une invitation et un avertissement. « Je pense que le jaune est également assez trompeur. J'aime cette couleur qui incite les gens à s'approcher pour voir ce qui se passe, mais qui les amène en même temps à se demander ce que c'est  elle est si agressive qu'elle en devient un peu inconfortable. »

L'interaction du spectateur est essentielle à la signification de l'œuvre. 

« Je pense que les machines représentent quelque chose et qu'elles véhiculent quelque chose, mais elles sont en réalité activées par les gens, par ce que les gens font avec elles », explique Alamoudi. « C'est pourquoi j'encourage beaucoup de spectateurs à interagir avec les œuvres, à les utiliser ou à essayer de les utiliser sans aucune instruction. Beaucoup de personnes qui entrent dans l'espace peuvent avoir peur de les toucher ou d'interagir avec elles. La présence de l'artiste qui active les structures ajoute une autre dimension à l'œuvre elle-même. »

Elle espère que les visiteurs se sentiront libres d'explorer les œuvres, sans être encombrés par des attentes.

« Les gens sont censés les utiliser à leur guise. Ils peuvent s'asseoir dessus, se tenir debout dessus, les toucher — ils peuvent aussi les laisser tranquilles », conclut-elle en riant. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com