Avec la pandémie, les Américains épargnent plus, surtout les riches

Un panneau « Now Hiring » au milieu de la pandémie de Covid-19 , le 4 août 2020 à Arlington, en Virginie (Photo, AFP)
Un panneau « Now Hiring » au milieu de la pandémie de Covid-19 , le 4 août 2020 à Arlington, en Virginie (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 05 mars 2021

Avec la pandémie, les Américains épargnent plus, surtout les riches

  • Les ménages les plus riches ont souvent pu conserver leurs emplois en télétravail. En d'autres termes, leur niveau de revenus est resté constant quand leurs dépenses ont nettement diminué
  • Le taux d'épargne des Américains, de 7 à 8% en moyenne avant la crise, s'est hissé à un niveau record de 33% en avril 2020

WASHINGTON: La pandémie a laminé des millions d'emplois aux Etats-Unis mais elle a eu pour effet inattendu de faire grimper le niveau d'épargne des Américains, en particulier celui des ménages aisés assignés à domicile et contraints à renoncer aux voyages et aux divertissements.  

Les ménages ont drastiquement réduit leurs dépenses de loisirs. En parallèle, les foyers plus modestes ont touché les chèques de relance du gouvernement, des allocations chômage supplémentaires, et ont pu suspendre les mensualités de remboursement de crédits.  

Tout cet argent est venu gonfler les économies des Américains, plutôt connus pour crouler sous les dettes et consommer sans compter et à crédit.   

Un stock d'épargne excédentaire de 1 800 milliards de dollars s'est ainsi accumulé ces onze derniers mois, ont chiffré cette semaine les cabinets Barclays Research et Oxford Economics.   

« On estime que ce stock pourrait monter jusqu'à 2 500 milliards d'ici l'été », a indiqué Gregory Daco, chef économiste chez Oxford Economics.  

Le taux d'épargne des Américains, de 7 à 8% en moyenne avant la crise, s'est hissé à un niveau record de 33% en avril 2020, grâce à un plan de soutien gigantesque de 2 200 milliards de dollars aux ménages et entreprises, selon les données du Bureau d'analyses économiques (BEA).   

Il a reculé ensuite, avant de bondir de nouveau en janvier à 20,5%, grâce aux chèques de relance de 600 dollars compris dans le plan de 900 milliards adopté fin décembre par le Congrès.  

Et il pourrait augmenter de nouveau au printemps puisque l'administration Biden s'apprête à voter un nouveau plan de relance d'environ 1.900 milliards.  

Payer les factures  

Si dans l'ensemble, les Américains disposent de plus d'économies, les disparités sont fortes, les foyers riches ayant pu épargner bien plus que ceux, plus modestes, affectés par les pertes d'emplois et dont les aides gouvernementales ont servi essentiellement à payer les factures du quotidien.  

Les ménages les plus riches ont souvent pu conserver leurs emplois en télétravail. En d'autres termes, leur niveau de revenus est resté constant quand leurs dépenses ont nettement diminué, d'où un excès d'épargne.  

« Environ quatre Américains sur dix (42%) déclarent avoir dépensé moins que d'habitude depuis le début de la pandémie, et c'est particulièrement le cas des personnes à revenu élevé », met ainsi en lumière une enquête menée auprès de 10.334 adultes représentatifs de la population américaine et publiée vendredi par l'institut indépendant Pew Research Center.  

Quelque 53% des Américains à revenu élevé ont ainsi moins dépensé, contre 43% de ceux à revenu moyen et 34% de ceux à faible revenu.  

Si les Américains aux revenus confortables n'ont pas mis la main à la poche pour leurs loisirs et voyages, les personnes à faible revenu expliquent avoir moins dépensé surtout parce qu'elles s'inquiètent pour leurs finances personnelles.  

L'étude de Pew Research Center montre que l'épargne était déjà très inégalitaire avant la crise: « de nombreux Américains avaient du mal à économiser de l'argent ».   

Consommation euphorique ?  

D'une manière générale, près de la moitié des adultes à faibles revenus (47%) n'étaient pas en mesure d'épargner, contre 25% pour ceux disposant de revenus moyens et seulement 8% des adultes à revenus élevés.   

Et l'épargne est encore plus inégalitaire selon la communauté puisqu'environ quatre adultes noirs sur dix (38%) disent n'être généralement pas en mesure d'épargner, contre 31% des Hispaniques, 27% des Blancs et 19% des adultes asiatiques, selon Pew Research Center.  

La question fondamentale reste de savoir si cette épargne va dynamiser la consommation, qui constitue le moteur historique de la croissance américaine.  

« Nos perspectives supposent une accélération assez rapide des dépenses des ménages au cours de l'année à venir et nous faisons l'hypothèse explicite (qu'ils) vont puiser dans l'épargne accumulée », avancent les économistes de Barclays.  

Ils ajoutent que « la reprise des dépenses pourrait être particulièrement forte si les ménages subissent un effet "euphorie" (...) après une période de privation ».  

Pas si sûr, rétorque Gregory Daco. S'il anticipe aussi un rebond de la consommation, il relève qu'une partie des dépenses non réalisées depuis un an ne sera pas forcément rattrapée.  

« Va-t-on faire tous les voyages que nous aurions aimé faire l'an passé en plus de ceux envisagés une fois la pandémie terminée? Va-t-on voyager en business ou en première classe sous prétexte qu'on a plus d'argent de côté? », demande-t-il. « Pas nécessairement »


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.