Tebboune: Le peuple saura distinguer entre l'intègre et le comploteur

Tebboune qui a affirmé que  société civile demeurait "le premier allié" pour concrétiser "l'édification de l'Etat" (Photo, APS).
Tebboune qui a affirmé que  société civile demeurait "le premier allié" pour concrétiser "l'édification de l'Etat" (Photo, APS).
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Publié le Jeudi 13 août 2020

Tebboune: Le peuple saura distinguer entre l'intègre et le comploteur

  • "Les partisans d'une période de transition et les comploteurs d'autres rives ont tort puisque le train est déjà en marche et ne reviendra pas en arrière"
  • Tebboune a appelé les membres du Gouvernement et les walis à se préparer à l'étape du référendum sur l’avant-projet de révision de la Constitution

ALGER - Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a affirmé mercredi que les partisans d'une période de transition ont "tort" et que le peuple saura faire la distinction entre "l'intègre parmi ses enfants et celui qui complote contre lui", appelant à se préparer au référendum sur l’avant-projet de révision de la Constitution.
"Les partisans d'une période de transition et les comploteurs d'autres rives ont tort puisque le train est déjà en marche et ne reviendra pas en arrière", a déclaré le président Tebboune lors de la rencontre Gouvernement-walis. 
Le chef de l'Etat algérien a appelé, dans ce sens, les membres du Gouvernement et les walis à se préparer à l'étape du référendum sur l’avant-projet de révision de la Constitution, "afin de garantir les meilleures conditions et moyens matériels et psychologiques à même de permettre au citoyen d'avoir son mot à dire sur l’avenir de son pays".
Après avoir exprimé l'ambition d'élaborer "une Constitution consensuelle", le président a annoncé qu'un "texte sera prochainement publié englobant les propositions de tous et chaque article inclura toutes les propositions, pour, à la fin, prendre en compte les propositions de la majorité". Il a expliqué qu'une fois cette opération finalisée, l'amendement de la Constitution deviendra "un projet", mais actuellement, "nous sommes toujours à la phase de la collecte des propositions".
Par ailleurs, Tebboune qui a affirmé que  société civile demeurait "le premier allié" pour concrétiser "l'édification de l'Etat", a souligné la "nécessité" d'apporter tout le soutien et les facilités aux associations pour les aider à s'organiser davantage. Il a mis en avant l'impératif attachement au mécanisme de dialogue et de concertation, "garant de la consolidation de la sécurité et de la stabilité, et rempart contre le spectre des tensions sociales tant souhaitées par des parties visant à porter atteinte à la stabilité nationale, en concrétisation d’agendas de forces connues". 
Il a notamment rappelé, dans ce sens, que l'Algérie était ciblée par ces forces "qui œuvrent à susciter la colère du citoyen, devenu en raison de l'écart créé entre lui et son Etat, une proie facile à ces parties suspectes et à leur argent sale". 
Incidents "douteux"
Revenant sur les deniers incidents "douteux" coïncidant avec la hausse des températures et l'Aïd El Adha, le président Tebboune a assuré que "leurs tenants et aboutissants seront dévoilés, et leurs auteurs poursuivis".
Après avoir affirmé que la majorité des citoyens étaient conscients de l’importance de préserver la stabilité nationale, il a indiqué que "ceux qui complotent contre le pays aujourd’hui, sont ceux-là même qui ont détourné des milliards vers l’étranger".
Le président de la République a, dans ce sens, annoncé que des enquêtes sont en cours pour identifier les responsables des blocages concernant l'octroi des primes incitatives destinées aux travailleurs du secteur de la santé, mobilisés dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.
Il a, également, annoncé que les décisions de mettre fin aux fonctions d'un certain nombre de responsables locaux représentent "le début" d'un processus consistant à exiger des comptes à ceux qui ont fait montre de "passivité" en matière de prise en charge des préoccupations et des problèmes des citoyens dans les zones d'ombre.
A cet égard, il a dit "ne pas comprendre qu'en 2020 et malgré le mouvement du Hirak béni et toutes les décisions prises par l'Etat pour soulager le quotidien des citoyens, des images horribles, dont se plaignaient les citoyens ces dernières années, demeurent encore". A ce propos, le président de la République a estimé que ces comportements constituent "une continuation du discours négatif prôné par la bande".
Déconfinement partiel 
Le président de la République a, par ailleurs, loué les efforts de certains walis dans la lutte contre la propagation du coronavirus, notamment après l'élargissement de leurs prérogatives en matière de gestion des situations induites par le virus. "Des efforts, qui malheureusement, n'ont pas été palpables dans d'autres wilayas, parfois même dans l’intérêt à accorder au citoyen et à son environnement et dans la réalisation de ce qui était tracé pour l'amélioration du niveau de vie de millions de citoyens, vivant encore dans des zones d'ombres et presque à une autre époque comme s’il s’agissait là d’un destin scellé", a-t-il déploré. "Nous avons, ces six derniers mois, concentré le plus grand effort sur la lutte contre un facteur imprévisible, en l’occurrence la pandémie Covid-19 que nous avons pu, Dieu merci, garder sous contrôle grâce à nos scientifiques et nos médecins et à notre armée blanche de médecins, de paramédicaux et autres personnels de la santé".
Le président Tebboune a affirmé, à l'adresse des walis, que la prise en charge des préoccupations locales "est au cœur de vos principales missions dans le cadre de l’édification de l’Etat de Droit et la plus urgente, à l’heure actuelle, c’est le suivi quotidien de l’évolution de la situation sanitaire sur le terrain, dès samedi prochain, afin de pouvoir intervenir rapidement au besoin en vue de juguler la propagation de la pandémie, même si cela doit passer par un nouveau confinement sanitaire".


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.