Libye: le gouvernement de transition décroche la confiance du Parlement

Abdullah Bleihaq, porte-parole du parlement libyen. (AFP)
Abdullah Bleihaq, porte-parole du parlement libyen. (AFP)
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Publié le Jeudi 11 mars 2021

Libye: le gouvernement de transition décroche la confiance du Parlement

  • L'Arabie Saoudite, les Etats-Unis, l'Union européenne, la France, l'Italie, les EAU ou encore le voisin tunisien ont félicité la Libye aussitôt après le vote
  • Le nouveau gouvernement doit prêter serment lundi à Benghazi, deuxième ville de Libye et berceau de la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi en 2011

SYRIE : Le gouvernement de transition en Libye a décroché mercredi la confiance du Parlement, un vote salué comme "historique" pour un cabinet né d'un processus parrainé par l'ONU et qui doit contribuer à sortir le pays du chaos en le menant jusqu'à des élections fin décembre.

Après deux jours d'intenses débats, le Parlement a approuvé l'équipe d'Abdelhamid Dbeibah par 121 voix sur les 132 députés présents.

"Je vous remercie pour votre confiance", a réagi ce milliardaire de 61 ans désigné Premier ministre par intérim le 5 février par 75 responsables libyens de tous bords réunis à Genève sous l'égide de l'ONU, en même temps qu'un Conseil présidentiel de trois membres.

"Le moment est venu de tourner la page des guerres et des divisions", a-t-il ensuite tweeté.

Le nouveau gouvernement doit prêter serment lundi à Benghazi (est), deuxième ville de Libye et berceau de la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Le Gouvernement d'union nationale (GNA) sortant de Fayez al-Sarraj s'est dit "pleinement prêt à lui transmettre les missions et les responsabilités en toute sérénité et dans le respect de l'alternance pacifique du pouvoir".

Le nouvel exécutif doit remplacer aussi bien le GNA que le pouvoir rival à l'Est, incarné par le maréchal Khalifa Haftar.

Les députés étaient réunis depuis lundi à Syrte, ville à mi-chemin entre les régions rivales de l'Est et de l'Ouest. Ils ont longuement débattu de la composition du gouvernement Dbeibah, de la répartition géographique des postes et de sa feuille de route. 

La mission onusienne en Libye avait salué lundi une "session historique" et une "étape cruciale" pour l'unification du pays, alors que le Parlement, profondément divisé, s'était très rarement réuni ces dernières années.

Elle a rappelé mercredi à ce pays de sept millions d'habitants qu'il avait "désormais une réelle opportunité d'avancer vers l'unité, la stabilité, la prospérité, la réconciliation et de restaurer pleinement sa souveraineté".

"Ce sera le gouvernement de tous les Libyens", a promis le Premier ministre visiblement ému, dans un bref discours après le vote. "La Libye est une et unie", a clamé M. Dbeibah, originaire de Misrata (Ouest).

"Jour historique"

Les Etats-Unis, l'Union européenne, la France, l'Italie, l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis ou encore le voisin tunisien ont félicité la Libye aussitôt après le vote.

L’Arabie saoudite a félicité la Libye, son gouvernement et son peuple pour «cette étape historique importante qui permettra d'assurer la sécurité et la stabilité» dans le pays, a indiqué un communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères.

Le Royaume a également exprimé son soutien à tous les efforts visant à trouver une solution politique à la crise libyenne. L'Arabie saoudite espère que cette étape permettra d'assurer la sécurité, la stabilité et le développement en Libye et a salué les efforts fructueux de l'ONU pour y parvenir, a ajouté le communiqué.

L'ambassadeur de l'UE en Libye Jose Sabadell a salué une "journée vraiment historique!", tandis que l'ambassade de France a félicité "le peuple libyen en ce jour historique" et transmis à M. Dbeibah "les voeux de succès du président (Emmanuel) Macron pour une Libye unie".

"Il s'agit d'un résultat important et encourageant sur le parcours de normalisation du pays et qui ouvre la voie à une transition institutionnelle effective sous le signe de l'unité", a réagi le ministère italien des Affaires étrangères.

Saluant "un jour historique", le président du Parlement Aguila Saleh a tenu à rappeler que le gouvernement de M. Dbeibah "devait savoir que son mandat et ses responsabilités prendraient fin le 24 décembre", date des élections programmées dans le cadre du processus onusien.

Le Premier ministre a présenté un gouvernement "représentatif de tous les Libyens", composé de deux vice-Premiers ministres, 26 ministres et six ministres d'Etat. 

Deux ministères régaliens, les Affaires étrangères et la Justice, ont été attribués à des femmes, une première en Libye.

M. Dbeibah devra désormais unifier les institutions libyennes et mener la transition jusqu'aux élections du 24 décembre.

Le processus politique lancé sous l'égide de l'ONU a été entaché par la récente diffusion d'extraits d'un document encore confidentiel d'un Comité d'experts onusiens faisant état de faits de corruption et d'achat de votes.

L'affaire a provoqué un tollé en Libye mais M. Dbeibah a défendu "l'intégrité du processus".

Depuis la chute de Kadhafi, la Libye est minée par le chaos, les divisions et les luttes d'influence sur fond d'ingérences étrangères.

La fin des combats à l'été 2020 et le lancement du processus onusien ont ravivé l'espoir d'une relance de l'économie de ce pays pétrolier d'Afrique du Nord, jadis parmi les plus prospères de la région.

Le Premier ministre devra aussi répondre aux attentes pressantes des Libyens dont le quotidien est marqué par d'importantes pénuries de liquidités, d'essence, des coupures d'électricité quotidiennes et par une inflation galopante. Les infrastructures sont à plat, les services défaillants.

 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com