Shaima Al-Husseini et SFA: L’Arabie saoudite sportive, mode d’emploi

Shaima Al-Husseini est la directrice générale de la Fédération saoudienne Sports for All, ou les Sports pour tous. (Photo, Sports for All)
Shaima Al-Husseini est la directrice générale de la Fédération saoudienne Sports for All, ou les Sports pour tous. (Photo, Sports for All)
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Publié le Vendredi 12 mars 2021

Shaima Al-Husseini et SFA: L’Arabie saoudite sportive, mode d’emploi

  • L'impact positif de la fédération saoudienne Sports For All (SFA) sur le bien-être mental et physique d'une population confinée chez elle pendant un confinement étouffant a été tangible
  • Des programmes tels que «Baytak Nadeek» (Ta Maison, Ta Gym), le Women’s Fitness Festival, et d’autres encore, ont attiré des milliers, et souvent des millions de participants, via les réseaux sociaux

RIAYD: L'année 2020 restera à jamais gravée dans les mémoires pour une seule et unique raison. Mais de cette adversité est née l'innovation, et avec elle, une intense lutte.

Ce que nous portera 2021 reste un mystère, tout comme la vie post-Covid d’ailleurs. Mais une chose est sûre et certaine : nous pouvons déjà parler de l'impact positif de Saudi Sports For All (SFA) sur le bien-être mental et physique de toute une population confinée au milieu de restrictions suffocantes.

Des programmes tels que «Baytak Nadeek» (Your Home, Your Gym), le Women’s Fitness Festival et d’autres encore ont attiré des milliers, et souvent des millions, de participants via les réseaux sociaux.

«Le confinement en 2020 nous a appris à innover et contourner des restrictions strictes mais nécessaires», déclare, Shaima Al-Husseini, directrice générale de SFA, à Arab News: «Si nous somme confinés de nouveau, nous pourrons nous appuyer sur les bases de nos programmes les plus populaires, et innover encore si besoin est».

Alors que l’Arabie saoudite et d’autres pays du CCG ne sont pas à court d’importants événements sportifs internationaux, la mission de SFA est de veiller à ce que le sport se développe au niveau local. C’est une approche ascendante qui, au cours des trois dernières années, a vu SFA organiser un nombre d’initiatives de conditionnement physique dans les collectivités locales à travers le pays.

Parmi elles, un accord avec le ministère de la Municipalité et des Affaires rurales et du Logement pour stimuler les activités dans les parcs et les espaces publics de trois villes, avec des programmes multisports, de course et de marche, la location d'équipement, ainsi que des centres communautaires visant à avoir un comportement sain sur le long terme.

En novembre, SFA a signé un protocole d'accord avec Majid Al-Futtaim en vertu duquel le groupe sportif produira des programmes communautaires dans les futurs centres commerciaux Majid Al-Futtaim, tout en recevant des conseils sur la manière de s'assurer que les installations de SFA sont en ligne avec les exigences internationales en matière de construction écologique.

Il existe d'autres plans, à une échelle plus globale.

«Nous avons également développé et renforcé des partenariats aux niveaux local et international avec des parties telles que l'Organisation mondiale de la santé (OMS), PepsiCo, Global Goals World Cup, l'Association pour le sport international pour tous, la Fédération saoudienne des sports électroniques et intellectuels, et de nombreuses autres encore», a déclaré Al-Husseini.

«Notre collaboration avec l'OMS permettra à SFA d'accueillir des événements mondiaux dans le Royaume, notamment Walk the Talk, édition de Riyad», ajoute-t-elle. «La stratégie de SFA sera appuyée par une assistance technique de l’OMS qui la maintiendra en ligne avec le plan d’action mondial de l’activité physique».

Depuis sa création en 2018, SFA est devenue partie intégrante de la scène sportive saoudienne, mais pour Al-Husseini, il n’est pas encore temps de se reposer sur ses lauriers.

«L’objectif de SFA est d’adopter une approche d’ensemble pour une vie saine sur la base de plusieurs principes qui profitent à tous les secteurs de la société. Il est donc difficile d’être fier d’une étape particulière, alors que nous avons accompli tant de choses dans différents domaines», dit-elle.

«Avec la restriction des déplacements lors du confinement de 2020, nous avons dû innover pour apporter des solutions «à la maison» aux Saoudiens partout dans le Royaume, et nous avons pu proposer plusieurs solutions numériques pour garder les gens actifs. Nous continuons de travailler pour atteindre notre objectif d'avoir 40% des Saoudiens actifs d'ici 2030».

«Je suis impressionné par le pouvoir de notre communauté saine et active», se réjouit le président de SFA, le prince Khaled bin Alwaleed bin Talal, devant la mobilisation pendant le confinement.

Le lancement de la Ligue de football féminin (WFL) en novembre, avec 24 équipes en compétition à Riyad, Djedddah et Dammam, a couronné une année 2020 trépidante pour SFA.

«La création de la WFL a été une réalisation marquante dans l’histoire sportive saoudienne», affirme Al-Husseini.

Ce qui est peut-être passé inaperçu au-delà de son importance culturelle, c'est l'ampleur de la logistique nécessaire pour faire démarrer la WFL, la compétition étant initialement prévue pour le début de l'année, mais retardée par la Covid-19.

«Lancer la WFL dans trois régions du pays a permis à un grand nombre de participantes de s'inscrire. Les 607 personnes étaient réparties sur 24 équipes, accompagnées d’équipes d’organisation et de technique entièrement féminines», exploque Al-Husseini, ajoutant: «La compétence et l'enthousiasme des participantes pour le jeu étaient surprenants. Il est stimulant de réfléchir à la manière dont SFA peut continuer à développer la Ligue, à la fois en termes de renforcement de l'infrastructure pour les femmes dans le sport, et en offres d’opportunités de formation pour les arbitres locaux».

Le 17 décembre, Challenge Riyad a battu Jeddah Eagles en remportant la Coupe des champions de la WFL, ainsi que le prix de 150 000 SR (39 975 $). La Ligue devrait connaître une deuxième saison.

Son succès est de bon augure pour l'avenir d'autres compétitions sportives organisées.

«Si l’intérêt pour la WFL est un indicateur, le sport féminin en Arabie saoudite est susceptible de se développer de façon exponentielle», a affirmé Al-Husseini. «Nous travaillons au développement du sport dans tous les secteurs, et le sport féminin en fait certainement partie».

Malgré son emploi du temps chargé, Al-Husseini elle-même continue de jouer régulièrement au tennis et au squash, tout en étant une fervente adepte du basket-ball et du football américain. Et bien qu'elle n'ait pas d'athlètes individuelles préférées, elle cite plusieurs modèles féminins saoudiens de premier plan.

«SAR la princesse Reema bent Bandar Al-Saoud est un modèle pour toute jeune femme saoudienne», a-t-elle déclaré. «Non seulement ancienne présidente de SFA, elle est aujourd’hui ambassadrice d’Arabie saoudite aux États-Unis».

«En juillet, elle a été confirmée en tant que membre du Comité international olympique, ce qui a encore renforcé son engagement à continuer de soutenir les efforts en cours de SFA, dans laquelle elle reste membre du conseil d'administration, pour atteindre ses objectifs de la Vision 2030.

Al-Husseini estime que si le rôle de SFA est d’encourager un mode de vie sain et actif au niveau communautaire, il peut également être un catalyseur pour promouvoir les athlètes de haut niveau du pays vers des carrières professionnelles dans le sport.

«Nous travaillons avec différents organismes pour développer l'infrastructure nécessaire pour continuer à améliorer les capacités des sportifs talentueux dans le Royaume», a-t-elle déclaré.

«Alors que les différents sports continuent de recevoir le soutien nécessaire en termes de financement et d'installations, et que les athlètes continuent de bénéficier d’un environnement adéquat, ainsi que de la formation et des encouragements nécessaires pour atteindre le meilleur de leur forme, l'Arabie saoudite continuera à former des concurrents sportifs qui marqueront la scène internationale».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.