La famille de George Floyd obtient 27 millions de dollars de dommages-intérêts

La mort de Floyd, capturée sur une vidéo d'un spectateur, a contribué à déclencher l'un des plus grands mouvements de protestation jamais vus aux États-Unis. (Photo, Reuters/Fichier))
La mort de Floyd, capturée sur une vidéo d'un spectateur, a contribué à déclencher l'un des plus grands mouvements de protestation jamais vus aux États-Unis. (Photo, Reuters/Fichier))
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Publié le Vendredi 12 mars 2021

La famille de George Floyd obtient 27 millions de dollars de dommages-intérêts

  • La famille de George Floyd avait déposé plainte au civil en juin 2020 contre la municipalité et les quatre policiers impliqués dans sa mort
  • La mort de George Floyd a provoqué un mouvement de colère inédit depuis les années 1960 aux Etats-Unis contre le racisme et les violences policières

MINNEAPOLIS: La famille de George Floyd, un Afro-Américain mort lors de son arrestation en mai 2020, va recevoir 27 millions de dollars de dommages-intérêts après avoir trouvé un accord avec la ville de Minneapolis, ont annoncé vendredi les avocats de ses proches. 

« Cet accord à l'amiable est le plus important de l'histoire ces Etats-Unis dans une procédure concernant les droits fondamentaux intentée pour une mort imputable à une faute », ont-ils expliqué dans un communiqué. 

La famille de George Floyd avait déposé plainte au civil en juin 2020 contre la municipalité et les quatre policiers impliqués dans sa mort.  

Le procès pénal de l'un d'eux, Derek Chauvin, qui avait asphyxié George Floyd avec son genou en l'immobilisant à terre, s'est ouvert mardi à Minneapolis. 

Les trois autres agents seront jugés plus tard. 

La mort de George Floyd a provoqué un mouvement de colère inédit depuis les années 1960 aux Etats-Unis contre le racisme et les violences policières, qui s'est propagé dans le monde entier, avec des manifestations aux cris de « Black Lives Matter » (les vies noires comptent).  

« La mort horrible de George Floyd, vue par des millions de gens dans le monde, a libéré une demande profonde pour la justice et le changement », a déclaré l'un des avocats, Ben Crump, dans un communiqué. 

Cet accord « envoie un message fort que les vies noires comptent bien et que les brutalités policières contre les gens de couleur doivent cesser », a-t--il ajouté. 

Le frère de George Floyd, Rodney, a estimé que l'accord était « un pas nécessaire » pour permettre à la famille de faire son deuil. 

« Le souvenir de George, pour ceux qui l'aimaient, sera toujours son optimisme que les choses peuvent s'arranger, et nous espérons que cet accord le fera », a-t-il ajouté. 

Une partie de la somme sera dévolue à l'aménagement du quartier où George Floyd est mort, devenu le point de ralliement des manifestations en sa mémoire. La police n'y est pas la bienvenue et plusieurs fusillades ont été déplorées ces derniers mois. 

Les avocats ont également salué la décision de la mairie de Minneapolis de transformer sa police pour créer un « nouveau modèle » de sécurité publique. 

« Après avoir été identifié avec George Floyd pour des raisons tragiques, on gardera le souvenir de Minneapolis pour ses changements progressistes qui peuvent mener le pays à réfléchir à la façon de réformer et transformer les relations entre la police et les communautés de couleur », a dit Antonio Romanucci. 

Ben Crump avait déjà négocié un accord « historique » avec la ville de Louisville qui avait accepté en septembre dernier de verser 12 millions de dollars à la famille d'une jeune Afro-américaine, Breonna Taylor, tuée chez elle lors d'une opération policière.   


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.