Bahaar, trait d’union entre le chic parisien et l’artisanat marocain

«Passionnée de mode, j’ai toujours secrètement rêvé de créer ma propre marque» confie Sofya Benzakour (Fourni).
«Passionnée de mode, j’ai toujours secrètement rêvé de créer ma propre marque» confie Sofya Benzakour (Fourni).
Short Url
Publié le Samedi 13 mars 2021

Bahaar, trait d’union entre le chic parisien et l’artisanat marocain

  • «J’ai eu l’envie de créer une marque à l’intersection du prêt-à-porter et du beachwear»
  • Plus qu’une simple marque de mode, Bahaar revendique tout un art de vivre, bohème et épicurien

PARIS: «Je suis architecte de formation, influenceuse et créatrice de mode. J’ai suivi des études d’architecture à Paris et Milan. C’est d’ailleurs pendant mes études que j’ai ouvert mon blog pour partager mes looks et mes voyages. Je ne me doutais pas, à l’époque, que j’allais ensuite en faire un métier!» confie la Parisienne Sofya Benzakour, interviewée par Arab News en français.  

Depuis trois ans, l’entrepreneuse rend hommage à ses origines avec sa griffe de prêt-à-porter: lancée en 2018, la marque Bahaar puise son inspiration aux sources de son Maroc natal, comme le montrent son design et le choix de ses matériaux.

«Passionnée de mode, j’ai toujours secrètement rêvé de créer ma propre marque. Il y a quelques années, j’étais en week-end au bord de la mer, à Deauville, avec mes sœurs. Il faisait gris et il s’est mis à pleuvoir très fort. Nous avons été prises d’une vraie nostalgie du Maroc: sa chaleur, ses couleurs, ses odeurs… J’ai alors eu l’envie de créer une marque à l’intersection du prêt-à-porter et du beachwear

photo
Plus qu’une simple marque de mode, Bahaar revendique tout un art de vivre, bohème et épicurien (Fourni).

Et pourquoi ce nom de «Bahaar», qui signifie «la mer» en arabe? «La mer représente pour moi l’évasion et le bien-être, deux émotions que la marque veut véhiculer.» Mais attention: Sofya est une femme bien ancrée dans son époque. Aussi a-t-elle le souci de concevoir une mode éthique et écoresponsable. Tous ses modèles sont fabriqués en série limitée dans de petits ateliers du Maroc. Les accessoires sont conçus par des artisans mâalems («maîtres», en arabe). Avec cette démarche, elle entend préserver le riche patrimoine marocain tout en créant un impact positif sur l’écosystème local. 

En quoi le Maroc est-il omniprésent dans ses collections? «Je m’inspire des voyages et de l’artisanat de mon Maroc natal, de la décoration des somptueux riads de Marrakech et de Fès, des broderies qui ornent les caftans majestueux portés par les femmes lors des mariages et de la palette des couleurs qu’offrent les paysages marocains.» Plus qu’une simple marque de mode, Bahaar revendique tout un art de vivre, bohème et épicurien. Mais Sofya n’en oublie pas pour autant d’être parisienne.

photo
Fière de ce patrimoine artisanal fort, elle entend valoriser et moderniser cet héritage (Fourni).

Message d’ouverture et de tolérance

«Vivant entre Paris et Casablanca, je suis également sensible à l’élégance française. Le côté féminin décontracté, presque nonchalant, de la Parisienne, est un fil conducteur de mes collections. Bahaar a pour vocation de trouver des ponts entre les cultures occidentale et orientale et de porter un message d’ouverture et de tolérance», poursuit l’entrepreneuse qui a grandi à Fès, capitale culturelle du Maroc.

«Je vivais dans la ville nouvelle, mais j’avais l’habitude de descendre à la médina pour rendre visite à mes grands-parents. J’étais alors fascinée par l’architecture des riads, les ruelles enchevêtrées et ces quartiers dédiés à la confection d’objets en cuir, en bronze, ou à la vente de tissus et de cosmétiques aux senteurs orientales.»

Fière de ce patrimoine artisanal fort, elle entend valoriser et moderniser cet héritage: «En effet, j’ai constaté que la mode marocaine méritait d’être revisitée pour proposer des pièces authentiques, qui s’inscrivent dans le vestiaire contemporain.» Pari tenu, chère Sofya! Dans cette garde-robe bobo chic, d’inspiration bohème et hippie, les pièces tendance s’imprègnent d’une authenticité pure, réconciliant chic et confort.

photo
«Plus que jamais, je souhaite faire de Bahaar une marque sustainable [durable], en privilégiant des fibres naturelles et une production responsable» (Fourni).

«Je joue aussi avec la palette des paysages marocains, entre les couleurs sable et terracotta du Sud, les bleus méditerranéens, mais aussi les couleurs des épices dans les souks…» Prochaine étape? Installée à Casablanca, Sofya suit au plus près les étapes de sa nouvelle collection, qui sortira ces prochains jours. «Je suis très enthousiaste. Cette nouvelle collection est également celle qui me ressemble le plus.»

Et comment envisage-t-elle l’avenir, en ce début de mois de mars? Elle se dit plutôt sereine, malgré les moments difficiles que connaît l’industrie de la mode. «Je pense qu’il faut s’accrocher et toujours faire de son mieux. Les efforts finissent toujours par payer. Comme tout le monde, j’ai hâte qu’on en finisse avec cette pandémie et que la vie reprenne son cours, mais mieux encore! Avec une conscience accrue des choses importantes: la santé, la famille, l’amour, l’écologie. Plus que jamais, je souhaite faire de Bahaar une marque sustainable [durable], en privilégiant des fibres naturelles et une production responsable, sur le plan social comme écologique», conclut la créatrice.

 

À suivre sur Instagram : @bahaar_official et sur le blog : www.lacouleurdumoment.com/


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Short Url
  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
Short Url
  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Short Url
  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.