Ethiopie: le gouvernement dément tout «nettoyage ethnique» au Tigré

Un véhicule militaire endommagé sur le bord de la route au nord de Mekele, la capitale du Tigray, le 26 février 2021 (Photo, AFP)
Un véhicule militaire endommagé sur le bord de la route au nord de Mekele, la capitale du Tigray, le 26 février 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 13 mars 2021

Ethiopie: le gouvernement dément tout «nettoyage ethnique» au Tigré

  • Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken a dénoncé lors d'une audition parlementaire mercredi  des «actes de nettoyage ethnique» dans l'Ouest du Tigré
  • Le gouvernement éthiopien «est engagé à travailler en étroite collaboration avec l'actuelle administration américaine afin de renforcer et de dynamiser cette importante relation bilatérale au cours des années à venir»

ADDIS ABEBA: Le ministère des Affaires étrangères éthiopien a rejeté samedi les accusations de nettoyage ethnique au Tigré formulées par la diplomatie américaine, les qualifiant de « complètement infondées et fallacieuses. » 

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken a dénoncé lors d'une audition parlementaire mercredi  des « actes de nettoyage ethnique » dans l'Ouest du Tigré et évoqué la présence de forces venues d'Erythrée et de la région voisine Amhara  qui « doivent partir ». 

« Les allégations, ou plutôt les véritables accusations, de nettoyage ethnique des Tigréens (faites) par le secrétaire d'Etat américain Antony J. Blinken lors de son témoignage devant le comité de la Chambre des Affaires étrangères le 10 mars 2021, est un jugement complètement infondé et fallacieux envers le gouvernement éthiopien », déclare le ministère dans un communiqué publié samedi.  

« Rien, pendant ou après la fin de la principale opération de maintien de l'ordre au Tigré, ne peut être identifié ou défini d'aucune manière comme un nettoyage ethnique ciblé, intentionnel, contre quiconque dans la région. C'est pourquoi le gouvernement éthiopien s'oppose vigoureusement à de telles accusations », poursuit le ministère.  

Le communiqué se conclut par ailleurs en réaffirmant la volonté des Ethiopiens de maintenir leur relation avec les Etats-Unis, tout en « continuant à avoir de francs échanges sur les questions bilatérales et régionales ». 

Le gouvernement éthiopien « est engagé à travailler en étroite collaboration avec l'actuelle administration américaine afin de renforcer et de dynamiser cette importante relation bilatérale au cours des années à venir », selon les termes du communiqué. 

Jeudi, les autorités de la région Amhara avaient déjà rejeté ces accusations dans un entretien.  

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, lauréat du prix Nobel de la paix 2019, a lancé le 4 novembre une opération militaire au Tigré pour renverser les autorités du parti au pouvoir dans cette région, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), dont il accusait les forces d'avoir attaqué des bases de l'armée fédérale. 

Il s'est appuyé sur des forces régionales venues d'Amhara pour sécuriser de vastes zones du Tigré après le retrait du TPLF. Dans plusieurs localités, des responsables amhara ont été chargés de mettre en place des administrations intérimaires. 

Beaucoup d'Amhara estiment que le TPLF, qui a dominé le pouvoir fédéral en Ethiopie de 1991 à 2018, a abusivement intégré au Tigré des zones fertiles qu'ils habitaient et qu'ils estiment historiquement amhara. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.