Covid-19: préparatifs d'évacuation «massive» de patients d'Ile-de-France

Les gens font la queue alors qu'ils viennent pour un test Covid-19 à Saint-Étienne. (AFP)
Les gens font la queue alors qu'ils viennent pour un test Covid-19 à Saint-Étienne. (AFP)
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Publié le Dimanche 14 mars 2021

Covid-19: préparatifs d'évacuation «massive» de patients d'Ile-de-France

  • Face au risque de saturation, l'exécutif a annoncé dimanche le lancement d'évacuations de plus grande ampleur pour soulager ces services
  • Après trois personnes transférées samedi et trois dimanche, six par jour seront évacuées par voie aérienne à partir de lundi, a annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal

PARIS : Le 14 mars 2020 à minuit, restaurants, bars et cinémas fermaient, juste avant la mise sous cloche inédite du pays. Un an après, le gouvernement tente d'éviter un 3e confinement, lançant une évacuation «massive» de patients pour soulager l'Ile-de-France, sous tension.

Restos et lieux de culture toujours fermés, couvre-feu à 18h en métropole, déplacements vers l'étranger limités, reconfinement localisé le week-end à Dunkerque ou à Nice... Les restrictions en place pour freiner l'épidémie de Covid-19 sont déjà importantes.

Mais il est «très peu probable» que l'on parvienne à ce freinage sans de nouveau confiner, estime dans le JDD l'épidémiologiste Vittoria Colizza, qui craint que la gestion sanitaire soit «encore plus difficile» en avril.

Même si le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés s'est stabilisé (autour de 25 000), la pression sur le système sanitaire reste importante, avec une hausse continue des personnes en réanimation: près de 4 100 désormais, dont plus du quart (1 100) en Ile-de-France où les malades Covid occupent plus de 95% des capacités initiales en réa.

Face au risque de saturation, l'exécutif a annoncé dimanche le lancement d'évacuations de plus grande ampleur pour soulager ces services.

Après trois personnes transférées samedi et trois dimanche, six par jour seront évacuées par voie aérienne à partir de lundi, a annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal depuis le tarmac de l'aéroport d'Orly d'où un avion sanitaire partait vers Bordeaux.

TGV médicalisés

Et une «opération plus massive» sera organisée en fin de semaine par TGV médicalisés, a-t-il ajouté, estimant à une centaine au total le nombre d'évacuations sanitaires depuis l'Ile-de-France la semaine prochaine, principalement vers les Pays de la Loire, la Nouvelle Aquitaine et l'Occitanie.

Cette opération «chardons» s'ajoutera aux 175 transferts effectués en France depuis fin janvier, pour un total de 1 000 depuis le début de l'épidémie, a précisé le directeur général de la Santé Jérôme Salomon sur BFMTV.

«Nous faisons tout pour ne pas avoir à prendre des mesures plus contraignantes pour les Français», a insisté Gabriel Attal.

Mais «s'il faut confiner, on le fera», a ajouté Jérôme Salomon.

Saluant les évacuations, le chef des urgences de l'hôpital Avicenne de Bobigny Frédéric Adnet s'est inquiété de leur mise en oeuvre vu les difficultés logistiques et le consentement nécessaire des familles. «Il n'est pas complètement évident qu'on arrive à cet objectif», a-t-il réagi sur BFMTV.

Pour d'autres médecins, ces transferts ne sont pas suffisants pour réellement relâcher la pression. 

«Ca ne suffira pas. Il faut ralentir la circulation du virus», a ainsi plaidé sur RTL le Pr Rémi Salomon, président de la commission médicale de l'AP-HP (hôpitaux de Paris). «Aujourd'hui nous commençons à chercher les lits, jour après jour c'est l'angoisse pour chercher de la place», a-t-il ajouté, évoquant un risque de «situation de débordement».

L'inquiétude touche aussi les régions d'accueil. «Les capacités du CHU de Bordeaux en terme de réanimation sont relativement limitées car 90% des places sont occupées», a souligné dimanche le Dr Laurent Petit, chef de l'unité de réanimation chirurgicale de l'établissement où sont arrivés deux patients évacués dimanche de Seine-et-Marne.

Les écoles en dernier

Pour éviter un nouveau confinement, outre les transferts de patients, l'exécutif mise sur l'accélération de la vaccination.

Plus de 5 millions de personnes ont désormais reçu une première injection, dont plus de 2 millions ces deux dernières semaines, et 2,2 millions ont reçu leurs deux doses.

Le Premier ministre Jean Castex s'inquiète malgré tout des «misères» subies par la stratégie vaccinale du gouvernement en raison des retards de livraison de vaccins, notamment celui d'AstraZeneca.

Un vaccin qui suscite le doute après sa suspension par plusieurs pays en raison de craintes d'effets secondaires néfastes. Dans une tribune publiée dimanche dans le JDD, un collectif de médecins estime toutefois que la balance bénéfice/risque est en faveur du vaccin. «La vaccination est une chance, saisissons-là», insistent-ils, appelant à accélérer encore plus la vaccination. 

Alors que le Premier ministre espère dépasser les 10 millions de vaccination au 15 avril, un quatrième vaccin, celui de Johnson & Johnson qui a reçu son autorisation cette semaine et qui ne nécessite qu'une dose, devrait participer à la massification de la campagne. L'arrivée des premières doses est prévue à partir de la mi-avril en Europe.

Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a lui martelé dimanche son opposition, en cas de reconfinement, à une fermeture des écoles. «L'école est la dernière chose à fermer», insiste-t-il dans le Parisien, évoquant toutefois l'hypothèse d'une fermeture des cantines.


Marine Le Pen appelle à avoir recours au référendum sur les sujets prioritaires

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  • Le Pen a appelé dimanche Emmanuel Macron à avoir recours au référendum pour donner la parole au peuple sur les sujets prioritaires et désamorcer les blocages à l'Assemblée.
  • Le RN "soutiendra sans réserve toute démarche visant à donner au peuple le pouvoir de décider directement"

HENIN-BEAUMONT: La cheffe de file des députés Rassemblement national (RN) Marine Le Pen a appelé dimanche Emmanuel Macron à avoir recours au référendum pour donner la parole au peuple sur les sujets prioritaires et désamorcer les blocages à l'Assemblée.

"Emmanuel Macron lui-même, dans le chaos qu'il a créé, dispose de leviers permettant de faire vivre notre démocratie, à commencer par le référendum, qu'on a complètement oublié", a déclaré Marine Le Pen lors de son discours de rentrée dans son fief d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).

"Nous avons trop souffert depuis 2017 de la multiplication des grands débats, des conventions citoyennes, bref de tous ces gadgets utilisés pour mimer la démocratie directe sans jamais la mettre en oeuvre", a-t-elle moqué.

Le RN "soutiendra sans réserve toute démarche visant à donner au peuple le pouvoir de décider directement", car "cela permettra de désamorcer autant que possible les blocages qui ne manqueront pas de survenir à l'Assemblée nationale et aussi de redonner aux Français après plusieurs décennies de parcimonie référendaire et après le scandale démocratique (...) du référendum bafoué en 2005, l'occasion de se saisir des questions prioritaires", a-t-elle ajouté.

Elle cite le pouvoir d'achat, l'immigration, la sécurité, la santé, parmi les dossiers brûlants.

"Nous n'accorderons pas de blanc-seing" au gouvernement de Michel Barnier, a insisté Mme Le Pen. "Si au fil des semaines les Français devaient à nouveau être oubliés ou maltraités, nous n'hésiterons pas à censurer le gouvernement".


Grenoble: un employé municipal grièvement blessé par balle

Selon le journal régional Le Dauphiné Libéré, l'altercation s'est produite sur les lieux de l'accident entre un véhicule Peugeot et une Audi qui l'avait percuté. (AFP)
Selon le journal régional Le Dauphiné Libéré, l'altercation s'est produite sur les lieux de l'accident entre un véhicule Peugeot et une Audi qui l'avait percuté. (AFP)
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  • "Suite à un accident de la circulation à proximité de la mairie de Grenoble ce matin vers 7h30, le responsable de l'accident a tiré deux coups de feu sur un employé municipal qui aurait cherché à l'empêcher de s'enfuir"
  • "La victime a reçu deux balles dans le thorax. Son pronostic vital est engagé"

LYON: Un employé municipal a été grièvement blessé par balle à Grenoble, dimanche matin, après avoir voulu empêché l'auteur d'un accident de la circulation de s'enfuir, a indiqué le procureur Eric Vaillant.

"Suite à un accident de la circulation à proximité de la mairie de Grenoble ce matin vers 7h30, le responsable de l'accident a tiré deux coups de feu sur un employé municipal qui aurait cherché à l'empêcher de s'enfuir", a indiqué le parquet à la presse, confirmant une information du journal le Dauphiné Libéré.

"La victime a reçu deux balles dans le thorax. Son pronostic vital est engagé", a précisé M. Vaillant.

Selon le journal régional Le Dauphiné Libéré, l'altercation s'est produite sur les lieux de l'accident entre un véhicule Peugeot et une Audi qui l'avait percuté.

Un fonctionnaire communal est intervenu et le conducteur de l'Audi aurait tiré plusieurs coups de feu dans sa direction, selon le journal.

"Le parquet a saisi de l'enquête les policiers du SLPJ de Grenoble, qui recherchent activement le tireur", a indiqué le procureur de Grenoble.


Marine Le Pen dément avoir participé activement à la nomination de Michel Barnier

Mme Le Pen a estimé qu'il "ne serait pas très raisonnable d'effectuer une censure après le discours de politique générale (de Michel Barnier), dont je pense d'ailleurs qu'il correspondra très certainement sur un nombre de sujets non négligeables aux espérances que nous portons" (AFP)
Mme Le Pen a estimé qu'il "ne serait pas très raisonnable d'effectuer une censure après le discours de politique générale (de Michel Barnier), dont je pense d'ailleurs qu'il correspondra très certainement sur un nombre de sujets non négligeables aux espérances que nous portons" (AFP)
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  • Jeudi, "je n'ai pas eu d'échange avec Emmanuel Macron", a assuré Mme Le Pen
  • "Je ne suis pas DRH d'Emmanuel Macron et par ailleurs je pense que seul un Premier ministre du Rassemblement national peut mettre en œuvre le projet du Rassemblement national"

HENIN-BEAUMONT: La cheffe de file des députés RN Marine Le Pen a démenti dimanche depuis Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) avoir participé activement à la nomination de Michel Barnier à Matignon, assurant ne pas être la "DRH" du président de la République.

"Je ne suis pas DRH d'Emmanuel Macron et par ailleurs je pense que seul un Premier ministre du Rassemblement national peut mettre en œuvre le projet du Rassemblement national", a déclaré Marine Le Pen devant la presse, alors qu'elle faisait sa rentrée dans son fief, déambulant dans la braderie d'Hénin-Beaumont en enchaînant selfies et poignées de mains.

Marine Le Pen a été interrogée sur un article du JDD affirmant que le président de la République l'avait appelée jeudi pour s'assurer que le RN ne censurerait pas le nouveau Premier ministre avant son discours de politique générale, après des propos très critiques tenus par le député RN Jean-Philippe Tanguy.

Jeudi, "je n'ai pas eu d'échange avec Emmanuel Macron", a assuré Mme Le Pen.

"Nous avons été reçus par Emmanuel Macron, nous avons dit (...) quels étaient pour nous les critères, les conditions qui entraîneraient une non-censure immédiate de la part du Rassemblement national, du Premier ministre qui serait choisi", a-t-elle déclaré.

Mme Le Pen a estimé qu'il "ne serait pas très raisonnable d'effectuer une censure après le discours de politique générale (de Michel Barnier), dont je pense d'ailleurs qu'il correspondra très certainement sur un nombre de sujets non négligeables aux espérances que nous portons". Mais le nouveau gouvernement sera "jugé sur les actes", a-t-elle tempéré.

Tout en qualifiant Michel Barnier d'"homme respectueux", elle a dit ne pas oublier "qu'il a fait l'intégralité de sa carrière dans une famille politique qui n'a fait que décevoir les Français par rapport aux promesses qui ont pu être faites par cette famille politique tout au long des décennies".